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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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appartient ce bracelet est sous ma
    protection.
    — Elle est sauve, monsieur, je le jure sur l’âme de ma
    mère !
    — On sait aussi quelle punition viendra à celui qui ose-
    rait toucher Ambre l’Inaccessible.
    Le hors-la-loi voulut intervenir, mais Erik parlait tou-
    jours, doucement, implacablement.
    — Alfred, menez Bob à un prêtre. Qu’il se confesse.
    Puis pendez-le.
    Le hors-la-loi se retourna et tenta de s’enfuir. Erik lui fit
    un croche-pied avec la rapidité d’un serpent qui attaque une
    proie. L’homme s’étala en un tas puant aux pieds d’Alfred.
    — Ne me fais pas regretter ma clémence.
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    — Clémence ? s’étonna le hors-la-loi.
    — Oui, créature. Ma clémence. Conformément à la loi,
    je pourrais te couper les mains, les testicules et la peau du
    dos avant de te sortir les tripes par les narines, de découper
    ton corps en quatre et de laisser ton âme sans confession au
    diable pour qu’il s’en repaisse avant le second avènement
    du Christ. Mais je suis clément, clama-t-il. Tu pourras te
    confesser et tu seras pendu. C’est plus décent que ce que tu
    as fait subir à la jeune femme dont les cheveux pendent à ce
    peigne d’argent et dont le sang macule ton poignard.
    Le hors-la-loi tremblait de peur.
    — Vous êtes un sorcier ! Seul un sorcier peut savoir
    cela !
    — Donnez l’argent et le reste des biens de cette créature
    au chapelain pour les pauvres, dit Erik à Alfred.
    — Bien, monsieur.
    Alfred se pencha et tira le hors-la-loi, toujours à terre.
    Juste avant qu’ils n’atteignent la porte pour sortir de la
    grande salle, Erik appela son chevalier.
    — Alfred !
    Il s’arrêta et regarda par-dessus son épaule.
    — Oui, monsieur ?
    — Quand ce sera fait, brûlez la corde.
    Ambre mit pied à terre avant que Duncan ne puisse faire le
    tour de son cheval pour venir l’aider. Ses genoux fléchirent
    un peu, puis ils soutinrent son poids sans plus de
    protestations.
    Duncan pinça les lèvres. Il était évident qu’elle ne cher-
    chait plus son contact. Il ne lui en voulait pas. Ce qui aurait
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    ELIZABETH LOWELL
    dû être une douce initiation au mystère du sexe avait été
    accompli avec toute la finesse d’un taureau montant une
    vache.
    — Merci, Egbert, dit Ambre lorsque l’écuyer s’approcha
    pour prendre ses rênes. Erik est-il revenu de Sea Home ?
    — Oui. Il vous attend dans le quartier seigneurial.
    Dépêchez-vous, damoiselle. Il n’est pas de bonne humeur.
    Duncan se tourna vers lui, l’air interrogateur.
    — Comment cela ?
    — Il a fait pendre un homme il n’y a pas une heure.
    Ambre se tourna vers lui si brusquement que son capu-
    chon glissa, révélant ses cheveux défaits.
    — Pourquoi ?
    — L’homme avait un bracelet d’ambre dans son sac. La
    rumeur dit qu’il est à vous.
    Un regard rapide vers son poignet gauche confirma la
    peur d’Ambre. Là où s’étaient trouvées trois rangées
    d’ambre, il n’y en avait plus que deux. Dans l’agitation de la
    bataille — et de ce qui avait suivi —, elle n’avait pas remarqué
    qu’elle avait perdu un bracelet.
    — Je vois, souffla-t-elle.
    Elle releva ses jupons et traversa le mur d’enceinte du
    château pour rejoindre le donjon. La porte était grande
    ouverte, comme si quelqu’un, à l’intérieur, était impatient de
    la voir.
    Duncan la rattrapa avant qu’elle n’atteigne l’entrée. Ils
    pénétrèrent ensemble dans la salle.
    La vision qui les accueillit n’était pas pour les rassurer.
    Bien que seuls un chien et le faucon fussent autorisés à
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    rester dans la chaleur de la pièce, leur agitation était de
    mauvais augure.
    — Qu’entends-je ? Vous avez fait pendre un hors-la-loi ?
    dit Ambre avant qu’Erik ne puisse parler.
    Après un instant, Erik referma le manuscrit qu’il était
    en train de lire. Il regarda Ambre, puis Duncan.
    — La pendaison est la punition de tout homme qui ose
    toucher ce qui est interdit.
    Ambre respirait avec difficulté. Duncan avait fait bien
    plus que la toucher.
    Et d’une manière ou d’une autre, Erik le savait.
    Il plongea la main sous le manuscrit et brandit le bra-
    celet d’ambre.
    — Ceci vous appartient, je présume ?
    Ambre hocha la tête.
    Les yeux énigmatiques se tournèrent vers Duncan.
    — J’ai entendu dire que vous vous êtes bien battu. Vous
    avez toute ma gratitude.
    — Ce n’étaient que des voyous, dit Duncan.
    — Mais à dix contre vous seul. Armés de

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