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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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bâtons de bois
    et de poignards, et rusés comme des renards. Ils ont souillé
    et tué au moins une femme et vaincu trois chevaliers seuls.
    De nouveau, je vous remercie.
    — Puis-je vous parler seul à seul, monsieur ? demanda
    Duncan.
    — Le dernier homme qui a fait une telle requête a
    connu une fin malheureuse, dit Erik avec un léger sourire.
    Mais j’ai beaucoup plus d’estime pour vous. Les guerriers
    de votre talent sont très rares.
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    ELIZABETH LOWELL
    Duncan se tourna vers Ambre, attendant manifeste-
    ment qu’elle s’en aille. Elle le regarda, mais ne bougea pas
    d’un pouce.
    — Ambre ? demanda doucement Erik. Pouvez-vous
    nous laisser ?
    — Je ne pense pas. Ce qui va se dire me concerne autant
    que vous.
    Erik leva les sourcils et regarda Duncan, qui ne le
    remarqua pas. Il regardait Ambre d’un air malheureux.
    — Je voulais vous épargner ce récit, dit Duncan à voix
    basse.
    — Pourquoi ? Cela a été fait par nous deux, non par
    vous seul.
    — Non, dit-il d’un ton amer. Cela a été fait de l’un à
    l’autre.
    Avant qu’Ambre n’ait pu ouvrir la bouche pour répondre,
    Duncan s’était tourné vers Erik.
    — Je demande la main de votre vassale.
    Le faucon poussa un cri étrange, mélodieux. Le son
    joyeux qui se propageait depuis le bec crochu du rapace
    était surprenant.
    — Accordée, dit immédiatement Erik.
    — Ne devriez-vous pas me demander ? s’enquit Ambre.
    Un sourire amusé adoucit les traits durs du seigneur.
    — Vous avez déjà donné votre permission.
    — Quand ? le défia-t-elle.
    — Lorsque vous vous êtes unie à Duncan, rétorqua-t-il.
    Elle pâlit, puis rougit.
    Duncan fit un pas en avant, se plaçant en protecteur
    entre Erik et elle.
    — Ce n’était pas de son fait, dit-il.
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    INTERDIT
    Le sourire d’Erik s’effaça. C’était comme s’il n’avait
    jamais existé.
    — Ambre. Duncan vous a-t-il forcée ?
    — Non !
    — Elle était innocente, dit Duncan. Moi pas. Je suis seul
    responsable de ce qu’il s’est passé.
    Erik sourit sous sa barbe en replaçant oisivement une
    page du manuscrit.
    — Épargnez-moi ce discours, dit-il après un moment en
    relevant la tête. Je ne ferai aucune récrimination.
    — Vous êtes généreux, dit Duncan.
    — Vous voulez Ambre. Ambre vous veut, continua Erik
    en haussant les épaules. Rien ne s’oppose à cette union, et
    beaucoup d’éléments la préconisent. Vous serez mariés
    sur-le-champ.
    Les ténèbres se muèrent et s’agitèrent en Duncan. Des
    voix dont il se souvenait vaguement lui disaient qu’il ne
    devait pas, qu’il ne pouvait pas. Il serait abjuré s’il épousait
    Ambre.
    Mais il le serait aussi s’il ne l’épousait pas. Il avait donné
    sa parole à Erik.
    Si je prends la virginité d’Ambre, je l’épouserai.
    Duncan ferma les yeux, luttant contre ce qui disait en
    lui qu’il y avait une raison pressante de ne pas l’épouser.
    Un nom se forma comme une eau éclatante baignée de
    clair de lune, miroitant dans les ténèbres de ses souvenirs,
    brillant dans les ombres qui remuaient, dissimulant puis
    révélant…
    Ariane.
    C’était tout. Rien de plus. Un nom venu de son passé,
    maudit et oublié.
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    ELIZABETH LOWELL
    Un nom, une urgence, une raison de ne pas se marier.
    Mais c’était une raison, une urgence et un nom d’un
    temps ancien, avant qu’il ne prenne l’innocence d’Ambre
    pour ne lui donner que douleur en retour.
    Des doigts, dont la froideur n’était pas due seulement à
    la fraîcheur de l’automne, se refermèrent sur son poignet.
    La main d’Ambre. Duncan plongea son regard dans ses
    yeux assombris et sentit un frisson lui parcourir l’échine.
    Elle avait peur.
    De lui ?
    — Ambre, dit Duncan à voix basse, mariés ou pas, je ne
    vous toucherai plus à moins que vous ne me le demandiez
    clairement. Je le jure !
    Des larmes brillaient dans ses yeux, amplifiant leur tris-
    tesse et leur beauté. Lorsqu’elle secoua doucement la tête,
    les larmes coulèrent dans un silence éclatant le long de ses
    joues fraîches.
    Ambre voulait dire à Duncan qu’elle se réjouissait qu’il
    la touche, mais elle ne pouvait pas. Si elle ouvrait la bouche,
    elle craignait que seul un soupir de chagrin lui échappe.
    Elle avait entendu un nom de femme murmuré dans les
    ténèbres de l’esprit de Duncan, un écho tournant et se
    retournant dans son passé oublié, et cela lui déchirait le
    cœur.
    Ariane.
    — Ambre ? demanda Erik.
    Il la

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