Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
Vom Netzwerk:
qui sonnaient vrai.
    Verne (Cameron Mitchell) : C’est bizarre de rester assis à jouer aux dames alors qu’il y a une bande de types qui veulent nous pendre.
    Wes (Nicholson) : Tu devrais en faire une chanson.
    En fouinant dans les étagères de la Los Angeles Public Library, Jack avait trouvé un livre intitulé Bandits of the Plains constitué de journaux intimes et de récits sur l’Ouest sauvage et plein d’expressions idiomatiques. Il s’inspira de la langue vernaculaire, ainsi que de l’un des récits, qui relatait le siège d’une cabane où résidaient des hors-la-loi. Nicholson en fit la première scène d’action de L’ouragan de la vengeance.
    L’histoire était celle d’un trio de cowboys vissés sur leurs selles qui tombe par hasard sur une équipe de bandits de grands chemins dans une petite cabane de montagne, juste avant qu’un assaut soit lancé par des auto-justiciers. Tous meurent au cours du combat, mis à part deux cowboys (Mitchell et Nicholson), qui s’enfuient et sont poursuivis par un détachement d’hommes animés par un esprit de vengeance.
    Jack se plaisait à dire que ce script avait lui aussi été très influencé par Le mythe de Sisyphe, le célèbre essai de Camus explorant les malheurs de ce héros mythique qui pousse un rocher le long de la pente d’une montagne jusqu’à ce qu’il retombe, et recommence éternellement. Mais Nicholson aimait s’afficher comme un intellectuel, et les références à Camus faisaient bonne impression, en particulier auprès des magazines de cinéma étrangers (il prétendit également que la « technique de ralenti saccadé » du corps tombant à la fin de The Shooting était une référence indirecte à la couverture médiatique de l’assassinat de JFK et au meurtre commis par Jack Ruby.)
    Cameron Mitchell, qui aima beaucoup le script de Jack lorsqu’il le lut, affirme que L’ouragan de la vengeance lui fit immédiatement penser à quelque chose – non pas à Camus, mais à un autre western, un classique avec Henry Fonda, L’étrange incident, l’histoire d’une bande d’auto-justiciers qui pendent un innocent. On aurait dit que Nicholson avait écrit un péan à Jeff Corey, son influent professeur d’art dramatique. Mitchell pensait qu’il avait parfaitement compris les implications du script : L’ouragan de la vengeance évoquait la victimisation des « Dix d’Hollywood » et des autres personnalités du grand écran qui avaient été mises sur liste noire.
    « J’ai adoré ce script, dit Mitchell. Il était très honnête, très pur et très simple. À chaque fois que je vois Jack, aujourd’hui, je lui dis : "On a quand même fait le meilleur de tous les westerns." »
    Des deux scripts de westerns, L’ouragan de la vengeance était le plus compliqué à mettre en scène du fait du plus grand nombre d’acteurs et de décors, et du spectaculaire incendie de la cabane qui procurait le grand frisson du film. Pourtant, tout le monde était de bonne humeur et reconnaissant vis-à-vis de Jack qui, en insérant dans le script des passages comiques, avait rendu l’ambiance qui régnait sur le plateau plus légère – même si, d’après Cameron Mitchell, le réalisateur Hellman passa rapidement sur certains traits d’esprit de Jack et les minimisa, tout comme l’avait fait Lippert avec Flight to Fury, ironiquement.
    À la fin de l’été, le tournage était terminé. Les membres de l’équipe de production rentrèrent à Los Angeles, éreintés, mais tout émoustillés en pensant à ce premier film dont ils pouvaient enfin se sentir fiers.
    Le montage allait prendre des mois. Pendant ce temps, Jack s’occupa à développer quelques projets et à jouer d’occasionnels petits rôles.
    La télévision représentait un bon moyen de combler les vides – ceux du temps et ceux du porte-monnaie –, même si tous la qualifiait de puérile et de triviale. Le credo de la bande, c’était qu’il y avait plus de pureté dans le pire film que dans le meilleur téléfilm.
    Mais malgré tout, tout le monde faisait de temps en temps un petit travail pour la télé, avant de le ridiculiser, ou de chercher à le dissimuler, ou de s’en excuser. Tous les amis de Jack firent, à un moment ou à un autre, l’un de ces petits boulots ; même Carole Eastman écrivit pour Match contre la vie. Nicholson ne se vante jamais de sa carrière à la télévision, et il n’a pas de raisons de le faire. Cette carrière fut

Weitere Kostenlose Bücher