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La belle époque

La belle époque

Titel: La belle époque Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Pierre Charland
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tiens ?
    Le vêtement largement ouvert, il glissa les mains sur les flancs tièdes, posa ses paumes bien à plat sur la peau, les remonta doucement, soulevant en même temps la légère brassière de coton décorée de broderies bleues.
    —    Sauf ici, on ne parle français nulle part. Aussi, en attendant le tricentenaire de Montréal, mes services demeureront inutiles.
    —    En 1942, nous serons bien vieux tous les deux.
    Le sous-vêtement remonté jusque sous les bras, Marie révélait deux petits seins haut perchés, coiffés de pointes bistre, raidies par l'excitation, les aréoles plissées autour des boutons de chair.
    —    Que tu es jolie.
    Comme pour souligner ses paroles, l'homme se pencha, saisit le bout du sein gauche entre ses lèvres, tira un peu, ajouta sa langue à la caresse, puis l'aspira doucement. Les mains de Marie se mêlèrent aux cheveux de James, appuyèrent sur la tête comme pour l'écraser contre sa peau, puis laissa échapper une plainte.
    —Je veux te voir nue. L'autre fois...
    Dans la clairière près de la rivière Montmorency, de crainte d'être surpris, les corps étaient demeurés couverts. Seules une jupe troussée, une braguette grande ouverte, avaient révélé des trésors, tout en dissimulant le reste. L'homme détacha les derniers boutons du chemisier, l'enleva pour le poser sur le dossier d'une chaise, incita sa compagne à se retourner afin de dégrafer la brassière et lui faire suivre le même chemin. Puis il se colla à son dos, fit passer ses mains sous ses bras afin de venir exciter les deux mamelons du bout des doigts. Pendant ce temps, sa bouche parcourait l'épaule droite, remontait le long du cou pour se perdre d'abord dans l'épaisse chevelure noire et trouver enfin la peau si douce sous l'oreille.
    Marie passa une main derrière elle, saisit la verge de son compagnon à travers les épaisseurs de vêtements, la serra en esquissant un mouvement de bas en haut. Après un moment, rieuse, elle déclara :
    —    Si tu ne me laisses pas enlever mon chapeau, tu risques une mauvaise griffure.
    Un moment plus tard, les bras levés, elle enlevait une longue aiguille qui traversait la paille pour s'accrocher aux cheveux. Le mouvement rendait exquise la silhouette de sa poitrine.
    —    Tu peux en profiter pour me révéler un peu tes charmes.
    Le rose aux joues, James enleva sa veste, relâcha sa cravate et commença à déboutonner sa chemise. Son sexe tendait le tissu de son pantalon, un petit cerne humide faisait une tache juste contre son extrémité. Les yeux sur ce point de l'anatomie de son compagnon, elle détacha le bouton de la ceinture de sa jupe, la laissa tomber par terre. Le jupon suivit le même chemin. Marie ne s'attaquerait à son pantalon qu'au moment où son compagnon ne garderait plus que sa combinaison...
    et une érection à lui faire mal aux muscles du ventre. Et c'est simultanément qu'ils baisseraient ce dernier voile.
    Le soleil éclaboussait la ville de sa lumière blanche. Elisabeth tenait son ombrelle au-dessus de sa tête afin d'épargner à sa peau de blonde tout risque de brûlure. Largement plus de mille comédiens du pageant se tenaient sur les quais, à proximité de l'Habitation. Surtout, partout où elle posait les yeux, près du fleuve, sur le flanc abrupt de la falaise, dans le parc Montmorency, sur la terrasse Dufferin, sur tous les toits qui permettaient de voir le fleuve, des gens s'entassaient. Le lendemain, les journaux évoqueraient le total de cent cinquante mille personnes, soit deux fois la population de la ville.
    —    Votre monture ne vous donne pas trop de souci ? demanda Joseph Savard en passant près d'elle.
    —    Je vous dirai cela quand l'après-midi sera terminé.
    Au fil des jours, le cheval se révélait d'un commerce plutôt agréable. Au terme de cette aventure, la jeune femme entendait bien ajouter l'équitation à la liste de ses quelques loisirs.
    Vers deux heures, un murmure parcourut la foule. Alors que les visages se tournaient vers l'est, toutes les têtes essayaient de s'élever de quelques lignes afin de mieux voir l'horizon. Les mots «Le voilà!» naquirent sur la côte de Beauport, puis se répercutèrent jusque sur les plaines d'Abraham, avec un écho sur la rive sud, à Lévis. Un petit navire tout blanc doublait la pointe la plus occidentale de l'île d'Orléans, toutes ses voiles déployées. A son mât flottait le drapeau azur à croix blanche.
    Cette réplique du

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