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La chasse infernale

La chasse infernale

Titel: La chasse infernale Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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poitrine. Son visage reflétait encore la surprise quand Ranulf saisit sa chevelure, lui tira la tête en arrière et, d’un coup preste, lui trancha la gorge. Ranulf laissa retomber Norreys sur le sol et s’accroupit près de son maître. Le clerc ferma les yeux et se rapprocha du mur en respirant profondément pour essayer de calmer les battements de son coeur.
    — Je suis venu aussi vite que je le pouvais, sourit Ranulf. La serrure était rouillée et dure et, pendant un moment, je me suis égaré.
    Il aida Corbett à se relever.
    — Savez-vous ce que je ferais, Messire, si j’étais vous ? Je quitterais ce satané endroit !
    Il donna un coup de pied à Norreys.
    — Je galoperais comme le vent à Woodstock et obtiendrais un mandat du roi pour arrêter tout le monde, à l’hostellerie et au collège, jusqu’à ce que tout soit tiré au clair Corbett le repoussa doucement et s’adossa au mur.
    « C’est un cauchemar », pensa-t-il en regardant autour de lui. Couloirs sombres et gluants, torches tremblotantes, cadavre couvert de sang d’un meurtrier... Cela se terminerait-il ainsi ? Un jour Ranulf ne serait-il pas là ? Rencontrerait-il un assassin différent des autres, qui tuerait silencieusement et rapidement, sans se soucier de se vanter de ses exploits ? Corbett ramassa son poignard et le rengaina. Ranulf essuya sa lame sur le justaucorps de Norreys, s’empara de l’arbalète et aida Corbett à avancer dans le couloir. Au pied de l’escalier, le magistrat s’arrêta. Il se sentait plus calme, mais était glacé.
    — Tu as raison, murmura-t-il. Fais nos bagages, Ranulf. Nous allons partir d’ici et nous installer aux Joyeuses Damoiselles. Loue une chambre, mais ne dis à personne où nous sommes.
    Il monta les marches en titubant et ouvrit la porte.
    — Je ne veux pas retourner dans cette chambre.
    Il s’assit un moment sur un banc, le visage dans les mains. Un serviteur vint leur demander si tout allait bien et si Sir Hugh savait où était Messire Norreys...
    Le magistrat leva la tête et l’homme, voyant sa mine pâle et furieuse, partit sans demander son reste. Ranulf redescendit, les sacoches sur l’épaule et dans les bras. Ils s’engagèrent dans l’allée. Corbett avait l’impression que c’était un rêve. Il laissa Ranulf le guider dans les rues et écarter les mendiants. Un moment, Corbett dut s’arrêter, étourdi par le bruit et les odeurs. Mais, avant qu’ils ne soient parvenus aux Joyeuses Damoiselles, il s’était ressaisi. Fatigué et toujours gelé, il s’assit devant un maigre feu dans la grand-salle pendant que Ranulf louait une chambre et commandait de quoi se restaurer, du faisan rôti dans une sauce aux huîtres. Ranulf gardait le silence, observant son maître qui mangea frugalement, but deux gobelets de clairet et lui raconta tout au sujet de Norreys.
    — Je vais dormir un moment, conclut le magistrat. Retourne à Sparrow Hall, Ranulf. Raconte à Messire Tripham ce qui s’est passé et réveille-moi quand les cloches sonneront vêpres.
    Corbett monta dans la chambre. Une servante le précéda, chargée de draps et d’oreillers propres que Ranulf avait demandés. La pièce était une simple cellule chaulée meublée d’une table bancale et de deux tabourets, mais les lits étaient confortables et convenables. Une fois que la servante eut changé les draps, le magistrat tira le verrou, se glissa dans le lit, remonta les couvertures sur lui et sombra dans un profond sommeil.
    Il dormit une heure. Quand il s’éveilla, sa main chercha son poignard sur le plancher jusqu’à ce qu’il se souvînt de l’endroit où il se trouvait. Il repoussa les couvertures, se leva et fit ses ablutions. Il se sentait mieux et, en descendant dans la grand-salle, découvrit Ranulf en pleine partie de dés. Son serviteur lui fit un clin d’oeil, glissa ses gains dans son escarcelle et suivit Corbett dans le petit jardin aux simples derrière la taverne.
    — Vous sentez-vous mieux ?
    — Oui.
    Corbett s’étira.
    — C’est arrivé si vite, Ranulf. Vous pourchassez un meurtrier et, avant d’avoir le temps de comprendre, c’est ce maudit bâtard qui vous pourchasse. Tu as parlé à Tripham ?
    — Tout est sens dessus dessous à Sparrow Hall, répondit Ranulf.
    — Sens dessus dessous ?
    — Bullock a emporté le corps de Norreys à la croix du marché dans Broad Street. Il l’a pendu au gibet en guise d’avertissement aux meurtriers

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