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La chevauchée vers l'empire

La chevauchée vers l'empire

Titel: La chevauchée vers l'empire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Conn Iggulden
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Sinon, il le paiera de sa vie.
    L’homme écouta Yousouf et tomba à genoux de soulagement.
    — Merci mille fois, maître ! s’écria-t-il tandis
que Gengis quittait la yourte, ruminant déjà des plans d’attaque.

 
29
    Gengis se contraignit à la patience en se préparant à
combattre un ennemi différent de tous ceux qu’il avait affrontés jusque-là. Il
ramena les familles près de Samarkand et laissa Jelme et Kachium pour les
protéger. Jelme le remercia personnellement pour cette affectation, ce qui
provoqua chez le khan une surprise qu’il masqua aussitôt. Il ne lui était pas
venu à l’esprit que son général aimerait mieux être dans la ville avec son père
que traquer les Assassins.
    Pour cette tâche, il emmena son propre tuman et celui de Süböteï.
Son unité de près de vingt mille hommes l’impressionnait encore quand il se
rappelait ses premières petites bandes de pillards de quelques dizaines d’hommes.
Avec autant de guerriers, il pouvait abattre des montagnes. Malgré leur nombre,
ils étaient capables de couvrir à cheval entre vingt-cinq et trente lieues par
jour s’ils voyageaient léger, mais Gengis n’avait aucune idée de ce qui les
attendait. Il avait donc eu recours aux artisans de Samarkand pour faire
construire des engins de siège et de nouveaux chariots sur lesquels il avait
entassé tout ce dont il pourrait avoir besoin. Le khan était un véritable
tourbillon d’énergie et aucun de ses hommes ne doutait qu’il prenait la menace
des Assassins au sérieux. Mieux que quiconque, il comprenait le danger qu’ils
représentaient et brûlait de leur donner l’assaut.
    Les nouveaux chariots étaient équipés des roues à rayons que
Süböteï avait rapportées de Russie et qui grincèrent et craquèrent lorsque les
deux tumans s’ébranlèrent enfin. Après un mois de préparation, Djötchi n’était
toujours pas rentré au camp. Il cherchait peut-être encore des renseignements
sur les Assassins, mais la situation avait changé et Gengis envoya dans l’Est
deux guerriers pour le prévenir puis deux autres pour informer Khasar. Il leur
laissait le champ libre : la région regorgeait de villes prospères, et les
deux hommes prendraient plaisir à s’en emparer pendant qu’il traquerait la
secte.
    Djaghataï avait demandé à aider son père à trouver la
forteresse montagneuse mais Gengis s’y était opposé. Rien de ce qu’il savait
des Assassins ne laissait supposer qu’ils étaient nombreux. Leur force résidait
dans le secret et, une fois ce secret percé, il comptait bien les faire sortir
de leur trou pour les exterminer. Djaghataï était toujours en disgrâce et
Gengis ne pouvait poser les yeux sur lui sans éprouver de colère. Sa décision
de désigner Ögödei n’avait pas été prise à la légère. Le problème de sa
succession l’avait préoccupé pendant des mois, mais il avait envisagé de
prendre Djaghataï pour héritier pendant bien plus longtemps. Il ne regrettait
rien, cependant. La décision était prise. Mais Gengis se connaissait et savait
que si Djaghataï montrait le moindre signe de ressentiment il risquait de le
tuer.
    Il l’envoya donc razzier le Sud en son nom avec Djebe. Tous
ses généraux furent avertis de ne pas laisser d’Arabes les approcher de trop
près, même ceux qu’ils utilisaient comme interprètes et en qui ils avaient
confiance. Gengis confina tous les siens à quelques exceptions près entre les
murs de Samarkand en leur interdisant l’accès du camp. Arslan se montrerait
sans pitié contre ceux qui enfreindraient cet ordre et Gengis estimait avoir
assuré la sécurité de son peuple par tous les moyens avant de partir vers le
nord.
    Avec leurs lourds chariots, ils parcouraient à peine douze
lieues par jour, levant le camp à l’aube et avançant au pas pendant tout le
jour. Ils laissèrent derrière eux les terres verdoyantes entourant Samarkand, passèrent
le fleuve du Nord à un endroit peu profond avec les chariots avant de traverser
de vastes étendues de poussière et de broussailles.
    Le quatrième jour, l’allure commença à insupporter le khan. Il
allait et venait le long du convoi, pressait les conducteurs d’accélérer. Ce
qui lui avait paru relever du bon sens à Samarkand minait à présent sa
confiance. Les Assassins étaient probablement au courant de sa venue. Il
craignait qu’ils n’abandonnent simplement leur repaire dans la montagne et de
ne trouver qu’une coquille

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