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La danse du loup

La danse du loup

Titel: La danse du loup Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hugues De Queyssac
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    PRÉFACE
    À une époque qui manque singulièrement de repères, l’Histoire est à la mode. Nourriture indispensable à notre culture, elle donne à chacun de nous des « lettres de noblesse », un passé prestigieux ; son aiguille bien aimantée indique le sens de notre vie. Le roman historique est ainsi devenu l’incontournable compagnon de nos soirées.
     
    Nouveau venu en littérature, Hugues de Queyssac ne manque pas d’ambitions en proposant à notre appétit de lecture une tétralogie médiévale : « Le Chevalier noir et la Dame blanche » dont vous tenez le premier tome entre les mains. Disons le tout net, l’auteur ne s’embarrasse pas de fioritures et nous plonge directement dans l’action sur un rythme trépidant.
     
    Son héros, Bertrand Brachet de Born, premier écuyer du baron de Beynac, se retrouve accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Il s’ensuit une série d’aventures, de combats, de crimes épouvantables, de jugement de Dieu, de tempête et de chasse aux trésors temporels et spirituels. Le fil conducteur de ce roman picaresque est la quête de l’amour, en l’occurrence des beaux yeux de la gente damoiselle Isabeau de Guirande.
     
    Si nous suivons avec autant de plaisirs les aventures de ce jeune écuyer, un peu Perceval, un peu don Quichotte, épris d’idéal et prêt à dévorer la vie à belles dents, c’est pour mieux nous plonger dans la violence, la passion d’une époque où l’homme pense avec son instinct, sa sensibilité, sa sensualité, voire son animalité, bien plus qu’avec son cerveau.
     
    Féru d’histoire médiévale, Hugues de Queyssac nous fait revivre les débuts de la guerre de Cent Ans en Périgord (où elle débuta effectivement), avant de nous embarquer pour Chypre et ses parfums d’Orient. En refermant la dernière page de « La Danse du Loup », le lecteur, émerveillé et sous le charme, n’aura qu’une hâte : connaître la suite et la fin de cette enquête palpitante dans les deux volumes à paraître : « La Marque du Temple » et « Le Tribunal de l’Ombre ».
    Jean-Luc AUBARBIER
    Libraire-Écrivain
    Auteur de :
     
    Essais
     
    Les sites Templiers de France, éditions Ouest-France
    Le pays Cathare, éditions Ouest-France
    Chemins de la préhistoire en Périgord, éditions Ouest-France
    Aimer le Périgord, éditions Ouest-France
    Sarlat, histoire et légendes, éditions Alan Sutton
     
    Romans
    Les Démons de sœur Philomène, éditions JC Lattès
    L’Honneur des Hautefort, éditions JC Lattès
    Le chemin de Jérusalem, éditions du Pierregord

 
    Propter opacitatem nemorum
    «  En souvenir de l’opacité des lieux {i}  »
     
     
     
     
    PROLOGUE
    Abbaye d’Obazine, en l’an de grâce MCCCLXXXI, le jour des nones de Janvier, jour de l’Épiphanie, à l’heure des vêpres {ii} .
     
    Dans la cheminée des cuisines, de grosses bûches de chêne sec rugissaient, se fendaient, crépitaient, aspiraient goulûment l’air pour diffuser une douce chaleur. Les flammes jaunes, orangées et bleutées léchaient le bois avant de se précipiter vers l’orifice noir et glauque du conduit qui les aspirait. Elles virevoltaient plus vite que des théophores, fumaient parfois et singeaient toujours les diables rouges. Un feu d’enfer.
    Les grandes voûtes d’arêtes séparées par un doubleau reposaient sur des consoles composées de quatre quarts-de-rond superposés. De rares figurines ciselées encadraient les consoles, humaient les relents de soupe au lard et aux fèves, galbaient les structures et transformaient les visages angéliques en fantômes tantôt monstrueux, tantôt béats et souriants. Les anges grimaçants du bien et du mal se livraient un combat sans merci, un combat de titans, dans un jeu d’ombres et de lumière.
    Une porte donnait sur le réfectoire. Elle était fermée. Par l’autre porte entrebâillée, un courant d’air tiède filtrait avant d’être happé par l’escalier qui conduisait à la grande cave située sous les cuisines et le réfectoire des moines. Dans cette petite pièce qui jouxtait les cuisines, voûtée d’arêtes comme elle, une main fine, à l’ossature prononcée, à la peau parcheminée, grattait une feuille sur un modeste lutrin.
    La plume plongeait régulièrement dans un petit encrier en étain, biffait une lettre, cerclait un mot, en soulignait un autre. Des rouleaux de parchemin jonchaient le sol, recroquevillés sur eux-mêmes en cette nuit

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