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La danse du loup

La danse du loup

Titel: La danse du loup Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hugues De Queyssac
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joues et nos corps : il nous mettait en gaieté. Bonum vinum lœtificat cor hominis, le bon vin réjouit le cœur de l’homme, aurait gloussé le barbier. Je me rapprochai d’elle peu à peu, l’air de rien, un bras posé sur le dossier du banc, près de sa nuque, l’autre en réserve.
    Elle était vraiment mignonne, la petite Marguerite. Et loin d’être niquedouille. Je ne pus m’empêcher de poser sur elle un regard gourmand. Ça n’avait pas l’air de lui déplaire. Elle me sourit de ses lèvres pulpeuses, légèrement entrouvertes, qu’elle humecta d’un bout de langue rose. J’approchai ma main de son corsage que j’effleurai du bout des doigts. Elle me fixa de ses yeux charmeurs et fétôt.
    Ils brillaient maintenant d’un éclat qui n’avait rien de métallique. Un léger frisson parcourut son corps. Elle retint ma main qu’elle serra dans la sienne. Elle était chaude et plus douce que je ne l’aurai cru pour une servante qui pratiquait quotidiennement d’ingrats travaux de lingerie.
    Je lui en fis la remarque. Elle me répondit, non sans coquetterie et non sans fierté, qu’elle les enduisait tous les soirs d’un baume à base de pétales de rose que lui avait confectionné le barbier. Rien que pour elle.
     
    J’effleurai sa joue. Ce déduit ne me déplaisait pas. Elle me dit non. Son corps me dit oui. Invitation contradictoire et bien féminine à se laisser mignarder. Je dus l’apprendre plus tard. Mais sur l’heure, j’étais encore jeune et plus rompu aux jeux de la guerre qu’à ceux du plaisir charnel. Le comportement de ces personnes m’était moins familier qu’il ne semblait l’être à mon compain d’armes, Arnaud.
    J’hésitai un bref instant. Mais l’instinct fut le plus fort. Après tout, combien d’heures me restait-il encore à vivre ? Carpe diem  ! Profite du jour présent ! pensai-je.
    Or donc, je choisis la voie de mes sens en ébullition et posai sur son col et sur ses lèvres, une poutoune délicate qu’elle me rendît très vite d’une façon agréablement douce, puis de plus en plus appuyée, en inclinant la tête en arrière.
    Je retins sa tête de la main, d’abord pour en caresser les cheveux, puis pour écraser nos bouches l’une contre l’autre à mesure que nos corps communiaient à l’unisson, submergés par une onde de plaisir visiblement partagée. Par des vagues de désir successives qui déferlaient sur nous. Je humai le parfum virginal de son jeune corps. Je savourai la douceur de ses lèvres. Je me délectai de sa bouche que je baisai à gueule bec.
    De mon autre main, la senestre, que j’avais prudemment gardée en réserve, je dénouai fébrilement les premiers lacets de son corsage. Dans ma hâte de pastisser ses mamelles, je faillis bien réaliser un véritable nœud de chirurgien, aussi beau que celui que notre barbier m’avait enseigné.
    Ses paupières se fermèrent à demi, ses narines se dilatèrent, sa bouche s’entrouvrit pour laisser échapper un léger soupir et un petit gémissement. Sa poitrine se gonflait au rythme de sa respiration, dardant la pointe des tétines sous son corsage.
    Finalement, je réussis à la chaude et au moment de parvenir à mes fins, à faire un superbe nœud de voleur avec les lacets à l’instant où sa poitrine se gonfla fortement. Ivre de plaisir, frustré, je tâtonnai désespérément pour saisir le cotel qui était posé sur la table à portée de main, et que j’utilisais pour tailler mes plumes d’oie.
    Je tranchai d’un geste sec et précis le cordon qui me résistait malicieusement, écartai tout doucement les deux pans de son corsage et glissai ma senestre à l’intérieur. De sa bouche sortit un léger soupir et son corps fut à nouveau parcouru par un petit frisson.
    Encouragé par son silence et par le contact muet et chaud de sesmains dont l’une était posée sur la mienne, l’autre me mignonnant délicieusement le bas du dos, je pénétrai plus avant dans des profondeurs plus intimes pour biscotter et palper avec délicatesse les tétines qu’elle avait dures et biens tendues. La petite Marguerite s’ococoula tout contre moi avec un petit gémissement.
    Certes, ce n’était point là comportement de chevalier courtois. Mais je n’avais pas encore été armé chevalier. Je n’étais qu’un simple écuyer. Jeune et fougueux. Et ces prémices ne semblaient pas lui déplaire. Loin s’en fallait, à en juger par son déportement. À moi non plus dont c’était la

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