La Femme Celte
l’humanité , p. 60, 66 et 101.
[193] À la fois dans Iphigénie en Aulide où
Iphigénie est la victime du sacrifice, et dans Iphigénie
en Tauride , où la victime est devenue le substitut de la déesse, celle
qui doit sacrifier les victimes et particulièrement son frère.
[194] J. M., Les Celtes ,
p. 431-432.
[195] On serait tenté de voir dans le nom de Viviane (ou Niniane) et aussi
dans celui de Morgane, le fameux groupe ANA, en supposant un ancien * Gwen-Ana (Anna la Blanche), ou encore * Guin-Di-Ana , d’une part, et de l’autre un ancien Morg-Ana . Mais les formes latines ( ganieda ) et galloise (Gwendydd) de Viviane, ainsi
que le sens de Morgane (venant de * Morigena ,
née de la mer), ne permettent en aucun cas ce rapprochement.
[196] Un an après la découverte d’une statue de sainte Anne à Commana dans
le Finistère. Il semble qu’il y ait eu une « fièvre de sainte Anne »
contagieuse à l’époque. C’est en 1625 qu’un Faysan de Keranna, après avoir eu
des apparitions, découvrit une statue informe qui fut d’ailleurs retaillée par
les Capucins d’Auray, car, aux dires des témoins, elle ne représentait pas
grand-chose. Il est probable que Nicolazic, un brave homme parfaitement sain
d’esprit et sincèrement pieux, a été, dans cette affaire, parfaitement
manipulé, notamment par les Capucins d’Auray, nouvellement établis dans la
région et qui voulaient créer un centre de pèlerinage profitable à la fois sur
le plan matériel et sur le plan spirituel. Cf. J. M., Les Celtes , p. 434-436. On trouvera tous les
détails officiels dans J. Buléon et E. Le Garrec, Sainte Anne d’Auray , Vannes, 1912. On notera enfin
qu’en dépit des efforts nombreux, l’Église n’a jamais voulu canoniser
Nicolazic.
[197] Loth, Mabinogion , II, 326-329.
[198] Ibid. , II,
335-336.
[199] « La tradition du pays rapporte que ce sanctuaire en l’honneur de
l’aïeule du Sauveur fut fondé au V e siècle
par le roi Gradlon et saint Gwénolé, et substitué à un sanctuaire païen dédié à
la Mater Casta des Romains. Et cela n’est pas
pour nous surprendre, car tout le pourtour de la baie de Douarnenez est semé de
ruines gallo-romaines » (chanoine J. -M. Abgrall, Monuments du culte de sainte Anne , Revue de Bretagne,
tome XXVII, 1902 p. 161.
[200] Grec άνεμος, vent ; latin aminus et anima ,
âme, esprit ; sanskrit aniti , il
respire ; gothique anan , respirer.
[201] Le pluriel on, en breton, désigne des êtres humains, et provient sans
doute du latin -ones . Cf. J. Loth Les Mots
latins dans les langues brittoniques , p. 472.
[202] G. Dottin, La Langue gauloise ,
p. 226. Il est probable que le nom d’ ana a été donné aux marécages à cause des émanations (des haleines) de gaz que l’on
y observe. De toutes façons, les marais sont liés, dans toutes les mythologies,
au concept d’enfer. Ils sont le no man’s land ,
le lieu intermédiaire entre les deux mondes. Signalons que le nom de l’ Ankou , lequel désigne en Bretagne armoricaine la
Mort personnifiée, n’a rien à voir avec le mot ana :
il provient en effet de la racine NEK, périr (latin nex , necis , necare )
par l’intermédiaire d’un celtique * enkowo .
[203] Breac provient d’un ancien mot
gaulois signifiant également « marais ». Les marais proches de
Brennilis (peut-être Brenn-Ellès ) sont appelés
le Yeun-Ellez et passent pour être la porte de l’enfer dans la tradition
locale. Ellès est en rapport avec l’anglais Hell , enfer, et provient de la même racine
indo-européenne.
[204] En effet, étant donné l’évolution du gallois à partir du radical
celtique * rektu transformé en ruev et rhwyf , roi,
le nom de Rivanone qui se caractérise par la présence du V, représente
nécessairement une forme galloise évoluée, postérieure à la différenciation des
deux langues, c’est-à-dire au IX e siècle.
[205] Encore un nom significatif où nous retrouvons le mot rig , roi. Il faut peut-être voir dans Rigour un * Rig-guor , « grand Roi ».
[206] D’après sa légende, il aurait eu la vision du Ciel entrouvert, ce qui
est à l’origine, dit-on, du fameux kantik ar Baradoz (Cantique du Paradis) qui lui est attribué.
[207] En dehors de la signification psychanalytique de l’arche (symbole
sexuel féminin), nous pouvons remonter fort loin. En effet, le mot latin arca , lui-même d’origine étrusque et d’où provient
le mot arx , citadelle, a le
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