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La Femme Celte

La Femme Celte

Titel: La Femme Celte Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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sens de coffre,
cercueil, avant de signifier « caisse et armoire » (voir le mot
provincial archou désignant un coffre, an arc’h en bret. moderne). À la même racine se
rattachent arctum , lieu étroit et resserré, et arcere , contenir, retenir, écarter, dont nous
trouvons l’équivalent en grec άρκείν, protéger,
écarter, repousser. Mais n’y a-t-il pas un rapport avec la racine grecque ARCH
qui a donné άρχείν, commander, être en avant, et
άρχαίος ancien ? La Grande Reine
n’est-elle pas en même temps la déesse des Morts (cercueil), la déesse des secrets
(les arcanes), la déesse vierge (celle qui se protège et repousse), la déesse
au milieu de la citadelle dont l’entrée (= le sexe) est étroite, et en plus la
déesse des origines (archaïque) et la déesse qui commande (archonte).
N’oublions pas que Noé devenu personnage masculin dans la version mosaïque de
la Genèse , est en réalité la déesse sémite primitive Nuah flottant sur les eaux dans l’Arche qui la
symbolise.
    [208] Le mot latin labor signifie travail
et souffrance : il est significatif que les Gaulois, peuple
d’agriculteurs, aient adopté ce mot pour désigner le travail de la terre
(labourage).
    [209] Possédons-nous encore une vie instinctuelle ? Grave question qui
pose le problème de l’homme et de la nature, de l’environnement, de l’équilibre
psychique de l’être humain, du fonctionnement même de nos organes des sens.
Savons-nous encore voir avec nos yeux, entendre avec nos oreilles, sentir avec
notre nez, goûter avec notre palais, toucher avec nos doigts ?
    [210] Cela a toujours été la position des possédants et de ceux qui les
soutenaient, en particulier les gens d’Église : la plus grande richesse
des pauvres était leur nombreuse famille. Celle-ci fournissait les travailleurs
nécessaires à l’établissement d’une société fabriquée et régie par les
possédants qui, eux, pour leur propre compte, appliquaient la limitation des
naissances.
    [211] Freud n’a pas pensé ce qu’on appelle « l’amour collectif »,
mais quel que soit celui-ci (amour partagé ou sexualité de groupe), le problème
est le même parce qu’il ne concerne qu’un petit groupe entièrement l’écart de
la société officielle.
    [212] Freud, Malaise dans la civilisation ,
p. 44.
    [213] H. Marcuse, Éros et Civilisation ,
p. 139.
    [214] O. Rank, Le Traumatisme de la naissance ,
1928, p. 120.
    [215] Comparer le poème attribué Taliesin, le célèbre « Combat des
Arbrisseaux » ( Cad Goddeu ), mélange de
plusieurs textes originaux : « Quand je vins à la vie, mon créateur
me forma par le fruit des fruits, par le fruit du dieu primordial, par les primeroses
et les fleurs de la colline, par les fleurs des arbres et des buissons, par la
terre et la course terrestre, j’ai été formé par les fleurs de l’ortie, par
l’eau du neuvième flot. J’ai été marqué par Math avant de devenir immortel,
j’ai été marqué par Gwyddyon, le grand purificateur des Bretons, par Eurwys et
par Euron, par Euron et par Modron, par cinq fois cinq maîtres de science, par
les savants enfants de Math » (J. M., Les
Celtes , p. 366-367). On remarquera la présence de Modron parmi les
personnages qui président la naissance de la jeune femme.
    [216] Gronw Pebyr peut se traduire par
« Jeune Homme Fort ». On trouve ces vers dans le Cad Goddeu  : Ils ne sont point encore nés dans
l’abîme, ceux qui m’ont visité, sauf Goronwy des prairies d’Edrywy. »
Goronwy est certainement Gronw, mais le sens profond de ces vers, qui semblent
concerner l’histoire de Blodeuwedd et qui sont égarés au milieu d’une autre
histoire, est tout fait obscur.
    [217] On retrouve l’évocation de cette légende dans un chant de Dafydd ab
Gwilym, poète gallois du XIV e  siècle,
sous le titre Achau y Dylluan (Généalogie du
Hibou) : le poète demande au hibou son nom et l’oiseau lui répond qu’on
l’a appelée Blodeuwedd et qu’elle était la fille d’un seigneur de Môn
(c’est-à-dire Gwyddyon). Le poète demande alors à l’oiseau qui l’a ainsi métamorphosée.
L’oiseau répond : « C’est Gwyddyon, fils de Dôn, des abords de Conwy,
qui, avec sa baguette magique – il n’y en a plus de son espèce – m’a fait
passer de ma beauté dans le triste état où tu me vois, m’accusant d’avoir aimé,
soleil éclatant d’une race brillante, Goronwy, le jeune homme vigoureux,

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