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La Femme Celte

La Femme Celte

Titel: La Femme Celte Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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est trop vieux et n’est plus bon rien, selon Melwas
lui se propose ainsi de le remplacer. Mais la reine lui réplique :
« Encore plus haïssable est pour moi un homme preux mais timide, sauf en paroles,
qui ne se tait jamais mais ne tire jamais son épée. » Cela fait évidemment
penser à l’histoire de Mider et d’Étaine (J. M., L’Épopée celtique d’Irlande , p. 51-52). Étaine
s’est réincarnée sous la forme de l’épouse du roi Éochaid. Son ancien mari, le
dieu Mider, qu’on peut identifier comme étant le même personnage que
Melwas-Méléagant, tente de l’emmener avec elle dans le pays des Fées en lui
chantant un chant vantant les mérites de la Terre de Jeunesse et de Beauté.
Mais Étaine ne consent à le suivre que s’il l’obtient, d’une façon ou d’une
autre, du roi Éochaid lui-même. Étaine, comme Gwenhwyfar, représente la
souveraineté que se disputent deux hommes, le vieux et le jeune.
    [235] Loomis, Arthurian Legend in
Mediaeval Art , 1938, p. 32-36 et fig. 4 et 6.
    [236] Dans certaines versions de la légende, la Reine enlevée s’appelle
Florée, ce qui l’apparente à Blodeuwedd et à Blathnait. Cf . Loomis, Arthurian
Tradition , p. 82-96.
    [237] Perceval le Gallois , trad.
L. Foulet, Stock, 1947, p. 191.

[238] Cf. plus loin le chapitre sur
« Yseult ou la Dame du Verger ». Voir également dans J. M., L’Épopée celtique d’Irlande , le commentaire de L’Éducation de Cûchulainn , p. 88-95.
    [239] Cf. La Mort
de Fergus dans J. M., L’Épopée celtique
d’Irlande , p. 73-74.
    [240] Il est curieux de constater comment, par l’étude des mythes, on en
vient à rencontrer l’un des principes les plus fermes du Contrat social . Mais il est vrai que Jean-Jacques
Rousseau, en tant que poète, sentait des vérités que d’autres n’auraient jamais
eu le courage d’avouer. À y réfléchir, la souveraineté, suivant Jean-Jacques,
est détenue par le corps social collectif, la nation elle-même c’est-à-dire par
un être moral de nature féminine (la patrie est un mot paradoxal, féminin mais bâti sur
le mot père, ce qui prouve que personne n’a rien compris à ce mot qui devrait
être remplacé par matrie ). Or la reine, en
tant que mère du peuple , symbolise
parfaitement cette souveraineté collective (celle de tous ses enfants et par
conséquent inaliénable parce qu’appartenant de droit à tous les enfants de la
Mère.
    [241] À moins que ce ne soit pour procurer des emplois aux comédiennes
vieillissantes et qui ne veulent pas encore l’avouer.
    [242] « Pourquoi me tuez-vous ? – Eh quoi ! Ne demeurez-vous
pas de l’autre côté de l’eau ? Mon ami, si vous demeuriez de ce côté, je
serais un assassin et cela serait injuste de vous tuer de la sorte : mais
puisque vous demeurez de l’autre côté, je suis un brave et cela est
juste » (Pascal, Pensées , éd.
Brunschvicg, n° 293).
    [243] L’un des rares auteurs modernes à avoir systématiquement montré le
visage réel du héros est Racine. Certes, c’est surtout pour illustrer les
thèses jansénistes concernant la faiblesse de l’homme qu’il s’est livré ce jeu
de massacre. Mais comment croire au héros de culture paternaliste après avoir
vu Thésée, le grand purgeur de monstres, incapable de faire éclater la vérité
dans son propre palais ; Oreste en venir au crime, Pyrrhus, le grand vainqueur
de Troie, se traîner aux genoux de son esclave et se parjurer tous les quarts
d’heure ; Mithridate ourdir des pièges indignes de sa gloire ;
Agamemnon se montrer incapable de volonté et d’énergie ?
    [244] Il ne faut pas prendre à la légère la fameuse opposition entre ROMA et
AMOR. À l’origine, il s’agissait d’une coïncidence, mais l’Histoire a donné
raison à ce renversement symbolique de mot.
    [245] Pour tout ce qui concerne les Phibionites et le syllogisme manichéen, cf. Fendt, Die Gnostischen
Mysterien , Munich, 1922.
    [246] « Un jour, le Roi… cherchait aventure ; il espérait, pour sa
joie, obtenir amoureuse récompense ; il était dominé par la convoitise
d’amour. Dans un combat singulier, il fut blessé en ses parties viriles par une
lance empoisonnée ». Parzival , trad.
E. Tonnelat, II, p. 44.
    [247] Je dis bien rapport et ne prétend
nullement que tel ou tel nom de personnage provient de tel ou tel mot. Le
symbolisme existait depuis bien longtemps et il n’y a pas de raison pour ne pas
croire que les auteurs

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