La Femme Celte
le
seigneur de Penllyn, le beau, le grand » (J. Loth, Mab ., I, 208.)
[218] Il va sans dire que tout ceci symbolise l’éducation de la femme selon
la volonté de l’homme, avec tout ce que cela comporte de soumission (la femme doit
demeurer dans l’ombre de l’homme, elle doit lui obéir, elle doit être modeste)
et d’interdits (elle ne doit pas avoir accès aux fonctions sociales masculines,
elle ne doit pas se servir de son sexe sauf pour la procréation, etc.).
[219] On remarquera que Jéhovah ne peut pas non plus nier Satan le Révolté
qu’il se contente de rejeter dans les ténèbres, et que selon la théologie
judéo-chrétienne, les damnés vivront éternellement dans l’Enfer : en aucun
cas Dieu ne peut les anéantir, ce qui est normal puisque ce sont les formes
prises par sa pensée.
[220] Aristophane, Paix , 757. Plutarque, Curios , 2. Diodore de Sicile, XX, 41. Strabon, I,
19. Horace, Épodes , V, 20. Art Poétique , 340. Ovide, Fast ,
VI, 131.
[221] Dans un conte des Mille et une Nuits, un jeune prince se laisse
emmener par une ghula qui lui était apparue
sous les traits d’une belle fille. Le prince entre dans la maison de la fille
sans qu’elle s’en aperçoive : « Il la vit soudain sous la forme d’une
goule. Elle disait à ses petits : je vous ai amené un jouvenceau de bel
aspect, un jouvenceau gras. – Fais-le venir ici, maman, supplièrent-ils, afin
que nous fassions de son ventre notre pâturage » (René Khawam, Les Cœurs inhumains , Paris, éd. Albin Michel, 1966,
p. 65).
[222] Il faudrait s’interroger sur l’origine du nom des fées des houles , ou
simplement des houles , fées maritimes de la
côte du Cotentin ou de la Bretagne-Nord.
[223] Braunschweig-Fain, Éros et Antéros ,
p. 107.
[224] Ibid. , p. 107-108.
[225] Comparer la tradition indienne : « À l’origine, le Purusa existait seul. Il avait l’ampleur d’un homme
et d’une femme embrassés. Il se divisa en deux. De là furent l’époux et
l’épouse » (Brhadârauyka- Upanishad , I,
4.)
[226] Éros et Antéros , p. 109.
[227] Ibid. On sait que la Psychanalyse insiste sur le fait que le
pénis du garçon est reconnu solennellement et officiellement par les parents et
en particulier par la mère, tandis que le vagin de la fille est oublié
systématiquement.
[228] Cette plaisanterie assez effarante montre à quel point de vulgarité
peut aller un auteur dit « sérieux » et « distingué » lorsque
l’érotisme est soumis à la double censure de la société et de l’individu
lui-même, obligé de recourir à des allusions.
[229] Sans aller chercher les élucubrations de Jung sur l’ animus et l’ anima ,
il faut reconnaître que la composante féminine plus importante chez les
homosexuels a permis à ceux-ci de comprendre mieux le problème féminin, en
l’exprimant par des moyens masculins. On pourrait citer aussi Jean Cocteau qui
est l’un des rares à avoir senti le véritable
rôle d’Yseult.
[230] Dans le nom de Blathnait, nous retrouvons le mot gaélique Blat , « fleur ». Il est probable que
Blathnait a la même signification que Blodeuwedd :
« née des fleurs », ou « née d’une fleur ».
[231] Dans la chanson de geste d’Huon de Bordeaux, le nain Obéron a pour parents
Jules César et la fée Morgane !
[232] Cf. J. M., L’Épopée celtique en Bretagne , p. 111 et 117.
[233] En anglais moderne Jennifer .
[234] Un curieux poème gallois du Moyen Âge, et qui a toutes les chances
d’être un fragment d’un ancien rituel magico-chevaleresque ( Bulletin of the Board of Celtic Studies , VIII,
p. 203-208), présente un dialogue significatif entre Guenièvre
(Gwenhwyfar) et Méléagant (Melwas ou Maelwas). Ce dernier se présente comme
étant « Melwas de l’île de Verre ». Il demande à la reine :
« Gwenhwyfar au regard de biche, ne me repousse pas bien que je sois
jeune. » On comprend qu’il s’agit d’une déclaration d’amour assortie d’une
invitation à le suivre dans le « Pays de l’Été ». Mais la reine
semble se retrancher derrière Kaï, car elle n’a que le nom de celui-ci à la
bouche, et non pas celui du roi Arthur (ni celui de Lancelot bien entendu).
Excédé, Melwas lui dit : « Je hais le sourire d’un homme aux cheveux
gris, dont l’épée est semblable à une brochette sous son menton et qui désire
mais ne peut achever. » Ce qui laisse très clairement entendre que Kaï
ancien amant de la reine,
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