La Femme Celte
sang qui en découlait
était encore tout chaud et vermeil » (Denys d’Halicarnasse, IV, 13). D’où
le nom de Caput Tolis , donné à cette colline
qui allait devenir la tête de la puissance romaine.
[270] Le mot « clan » est impropre ici, mais je n’en trouve pas
d’autres. Il s’agit en fait d’une sorte de société guerrière, mystico-religieuse,
politique, les membres étant tous plus ou moins liés par la fraternité du sang.
[271] La Naissance de Conchobar , Ogam , XI, 61. Cf. une étude sur « la Branche Sanglante du roi d’Ulster » dans Ogam , X, 139 et suiv.
[272] Soit dit en passant, la science n’a réussi à faire des progrès que par
la perspicacité de certains individus considérés comme de doux rêveurs, mais
qui avaient le mérite de sortir des sentiers battus, et aussi le courage de
leurs opinions, chose qui n’est pas fréquente dans un certain milieu dit
scientifique.
[273] Dans le récit de la Mort de Cûchulainn qui se trouve dans le Livre de Leinster ( Ogam ,
XVIII, 352), Conall qui vient de venger Cûchulainn en tuant son meurtrier
Lugaid, a posé la tête de celui-ci sur une pierre et l’a oubliée. Lorsqu’il revient
la chercher, il aperçoit une chose étrange : « La tête avait fait
fondre la pierre et était passée au travers. » Dans la version d’Édimbourg
du même récit, Conall enfile les têtes qu’il a coupées et en particulier celle
de Lugaid, sur une branche, ce qui lui évite des ennuis.
[274] D’où son surnom de Conall « Le Louchon ». Les femmes qui
aimaient Conall se mettaient à loucher, comme celles qui aimaient Cûchulainn
devenaient borgnes et celles qui aimaient Cuscraid devenaient bègues. Les
« infirmités » de Conall et de Cûchulainn remontent à une lointaine
mythologie que l’on retrouve parfois dans les mythologies grecques, celtiques,
germaniques et mêmes latines. Ainsi Héphaïstos est boiteux comme le
Roi-Pêcheur, Nuada est manchot comme Tyr, Wotan est borgne comme Cûchulainn et
Horatius Coclès.
[275] Usage confirmé à la fois par la littérature et par l’archéologie. On a
retrouvé, surtout en Irlande et en Écosse, des balles de fronde en pierre dure
gravée ou en argile séchée.
[276] J. Loth, Mab . II, 92. On
pourrait comparer cette tradition relative à l’Éthiopie que l’on relève chez
Solin ( Polyhist . XXXI) : « On tire
du cerveau des dragons la pierre dite dracontias ,
mais on ne peut l’avoir à l’état de pierre qu’en l’enlevant à un dragon vivant.
Car si le serpent se sent mourir, en même temps qu’il expire, elle perd toute
sa vertu et sa consistance… Les hommes les plus hardis explorent les cavernes,
les trous où se retirent ces serpents, dans l’attente de leur proie. Ils vont
aux lieux où se trouve le reptile, et s’avançant sur des chars rapides, ils
répandent des produits soporifiques, coupent la tête du dragon endormi, et pour
prix de cet acte audacieux, ils rapportent cette pierre. »
[277] J. Loth, Mab . II, 94-95.
[278] La Bataille de Mag-Tured ,
G. Dottin, L’Épopée Irlandaise , 37.
[279] La Race de Conairé le Grand , Ériu , VI, 133.
[280] Une glose dit : « Fo-ail ,
c’est-à-dire « sous-roc », autrement dit « roc sous un
roi ». » On a essayé de voir entre le nom de Fâl et le nom de phallus
une analogie, d’autant plus que dans certains textes, la pierre est appelée Fâl ferb cluiche (Fâl, phallus de pierre). Mais son
caractère phallique n’apparaît pas du tout, tandis qu’au contraire son rôle de
souveraineté est féminin.
[281] Extase prophétique du Fantôme , Myles
Dyllon, The Cycle of the Kings , p. 12.
[282] Estoire de Merlin , J. Boulenger, Les Romans de la Table ronde , p. 100.
[283] Éd. Roach, 192.
[284] Jupiter, Mars, Quirinus , 228-230.
[285] Cf. Athénée (IV, 9), d’après
Posidonios : « Ceux qui servent à boire portent des coupes de terre
ou d’argent façonnées comme des marmites. Les plats et les écuelles où l’on met
les viandes sont de même matière. Il y en a néanmoins quelques-unes en
cuivre ; et quelquefois, au lieu d’écuelles, ce sont des paniers tissés
avec de l’osier. »
[286] Voir dans J. M., Les Celtes ,
350-357, ce qui concerne le Chaudron de science et de renaissance.
[287] J. M., Les Grands Bardes gallois ,
84.
[288] Cahiers du Sud , n° 335,
p. 16-17.
[289] J. Loth, Mab. , I, 307.
[290] J. Loth, Mab., I, 305.
[291] J. M., L’Épopée celtique en
Weitere Kostenlose Bücher