La fête écarlate
jouet d’une femme hystérique et revient à Paris. Le maladif dauphin Charles, régent du royaume, le charge d’une mission périlleuse : partir pour l’Angleterre avec quelques guerriers, gagner le manoir de Cobham où résident le prince de Galles et son épouse, la belle Jeanne de Kent, et procéder au rapt du fils d’Édouard III.
L’irruption d’une compagnie d’archers venant relever la garde princière compromet la réussite de l’aventure. Une jeune captive, Luciane, sauve le jeune chevalier et son écuyer, Robert Paindorge. Ils la ramènent en France avant de l’accompagner en Normandie dont elle est originaire. En effet, cette jouvencelle est la fille d’un seigneur cotentinais, Ogier d’Argouges, l’ancien champion du roi Philippe VI. Aidé par Thierry, l’oncle de Luciane, Tristan permet à la jeune fille de retrouver son père. Alors qu’une idylle pourrait se nouer, Tristan retourne à Paris en se demandant, une fois de plus, où sont Oriabel et son ami Tiercelet qui devait veiller sur elle. Vivent-ils à Castelreng, ce village de la Langue d’Oc dont le jeune chevalier a souvent la nostalgie ? Les terribles routiers qui écument le royaume les ont-ils capturés puis occis ? Ces malandrins sont partout et, paradoxe de ces temps de sang et de larmes, l’un des plus terribles, Bertrand Guesclin, a gagné la faveur du dauphin de France !
LA COURONNE ET LA TIARE
Tristan de Castelreng fait partie de la nombreuse escorte que Jean II le Bon a décidé d’emmener avec lui en Avignon où il espère obtenir du nouveau Saint-Père. Urbain V, des subsides qui lui permettront d’acquitter une partie de l’immense rançon dont il a été frappé, par Édouard III et son fils, après sa défaite à Poitiers-Maupertuis. À peine arrivé dans la cité papale, Tristan retrouve incidemment son ami Tiercelet. Celui-ci lui fait part de la mort d’Oriabel, son premier amour. Le jeune chevalier, à la suite d’une incartade nocturne, doit affronter Bridoul de Gozon, le champion de la reine Jeanne de Naples. Ce combat inégal laisse Tristan sur le champ, percé de nombreuses blessures. Celles-ci à peine cicatrisées, il chevauche vers Gratot, en Normandie, où l’attend une jouvencelle, Luciane, qu’il avait ramenée d’Angleterre où elle était captive de la belle Jeanne de Kent. L’intransigeance d’Ogier d’Argouges, le père de la pucelle, porte un coup fatal à un sentiment contre lequel le jeune homme ne se défendait plus. Peu après cette rupture, le devoir dû à la Couronne l’entraîne jusqu’à Cocherel, un hameau de Normandie où les forces royales, conduites par Bertrand Guesclin, affrontent victorieusement une coalition anglo-navarraise emmenée par un prestigieux chef militaire : Jean de Grailly, captal de Buch.
LES FONTAINES DE SANG
Le 16 mai 1364, après la bataille de Cocherel remportée par Bertrand Guesclin et ses troupes, Tristan de Castelreng, qui a pris part à l’engagement, doit galoper vers Reims pour annoncer cette victoire à Charles V dont le couronnement est imminent. Le jeune chevalier se hâte d’autant plus que Luciane d’Argouges, sa fiancée, a été enlevée par des Navarrais qui l’ont enfermée au château Ganne, en Normandie. Aidé par Ogier, père de la jouvencelle, par l’oncle de celle-ci, Thierry, et quelques compères, Tristan sauve la prisonnière et l’épouse. Ses jours de bonheur sont comptés. En effet, Charles V, pour purger la France des routiers qui l’infestent, a décidé de les envoyer en Espagne, sous la conduite de Guesclin, afin d’aider Henri de Trastamare à détrôner le roi légitime, Pèdre I er de Castille. Le Breton, qui déteste pareillement Tristan et Ogier, obtient du roi de les entraîner à sa suite.
Les Pyrénées franchies, c’est une effroyable avalanche qui déferle sur l’Aragon, en direction de la Castille. De multiples atrocités sont commises, particulièrement contre les Juifs. À Burgos, Tristan et ses compagnons décident de préserver Simon et Teresa, deux enfants d’Israël, des violences auxquelles ils ont récemment assisté…
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