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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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poli, un nez busqué, des lèvres minces.
    Ernie put confirmer le portrait tracé par Ned, car Falkirk intervenait également dans son cauchemar.
    ´ Dans mon rêve, un officier appelait Falkirk par son prénom. Leland. Le colonel Leland Falkirk.
    - Il est probablement en poste à Shenkfield, dit Ginger.

- Nous essaierons de vérifier cela plus tard ª, fit Dom.
    Les barrières de leurs mémoires s'effondraient, c'était une certitude, et cette perspective mettait du baume au coeur de Dom.
    A son tour, Ginger raconta son cauchemar. Elle n'était pas la seule personne à qui l'on faisait subir un lavage de cerveau dans la chambre numéro 5, celle qu'elle avait occupée un an et demi plus tôt et qu'elle occupait de nouveau à présent. Íl y avait un lit d'appoint dans un coin et une femme rousse que je ne connaissais pas. Elle devait avoir quarante ans. Elle aussi, elle avait une perfusion et des électrodes reliées à un ECG. Ses yeux étaient... vides... ª
    De même qu'Ernie et Ned avaient partagé un nouvel élément-la présence du colonel Falkirk-, de même Dom et Ginger avaient en commun une découverte nouvelle: dans le rêve de Dom, il y avait aussi un lit d'appoint flanqué d'une perfusion et d'un ECG, et, sur le lit, un jeune homme d'une vingtaine d'années, livide, la moustache en broussaille, les yeux morts.
    ´ qu'est-ce que cela signifie ? demanda Faye. Est-ce que nous étions si nombreux que les vingt lits ne suffisaient pas ?
    -Le registre n'indique que onze chambres de louées, dit Sandy.
    -Ce devaient être des gens qui roulaient sur la nationale et qui ont vu la même chose que nous, dit Ginger. L'armée a réussi à les intercepter et à les amener ici. C'est normal que leurs noms ne figurent pas à côté des autres. ª
    Avec le temps, ils apprendraient toute la vérité-
    à moins que le colonel Falkirk ne lance avant contre eux son artillerie lourde.
    Le lundi matin, tandis que le groupe prenait son petit déjeuner au Tranquility Motel, Jack Twist se faisait accompagner dans la salle des coffres d'une agence de la City Bank, sur la Cinquième Avenue.
    L'employée, jeune femme séduisante, ne cessait de l'appeler ´ monsieur Farnham ª, car telle était la fausse identité sous laquelle il avait loué son coffre.
    Après que chacun d'eux eut introduit sa propre clef afin de dégager le coffre, Jack Twist resta seul dans une petite pièce éclairée au néon. Il posa le coffre sur une table, souleva le couvercle et contempla avec effroi le contenu de la boîte de métal. Elle renfermait un objet qu'il n'y avait pas déposé, ce qui était tout bonnement impossible puisqu'il était le seul au courant de l'existence de ce coffre, le seul aussi à en posséder la clef.
    Le coffre aurait d˚ contenir cinq enveloppes blanches, chacune gonflée de billets de cent et de vingt dollars. Apparemment, on n'avait pas touché à l'argent.
    C'était la première des onze planques réparties dans toute la ville. Il avait entrepris ce matin-là de retirer quinze mille dollars dans chacune d'elles, soit un total de cent soixante-cinq mille dollars qu'il avait l'intention de distribuer autour de lui. Les mains tremblantes, il ouvrit les cinq enveloppes. Pas un billet ne manquait.
    Jack ne se sentit pas soulagé pour autant. Bien que l'argent f˚t intact, la présence de l'autre objet était la preuve que sa fausse identité était percée à jour, donc que sa liberté était en danger. quelqu'un savait qui était vraiment ´ Gregory Farnham ª.
    L'objet en question était une carte postale. Il n'y avait pas de message au dos, rien. La photographie représentait le Tranquility Motel.
    L'été de l'année dernière, après qu'il eut, en compagnie de Branch Pollard et d'un troisième homme, cambriolé la propriété de McAllister au nord de San Francisco, Jack était allé faire un tour à Reno, puis il avait loué une voiture et avait roulé en direction de l'est. Le premier soir, il avait fait étape au Tranquility Motel, tout près de la nationale 80. Il n'avait jamais repensé à cet endroit depuis, mais maintenant, il le reconnaissait parfaitement.
    qui donc pouvait être au courant de son séjour au motel ? Ce n'était pas Branch Pollard. Il ne lui avait jamais rien dit de sa décision de passer par Reno et de revenir en voiture à New York. Ce n'était pas non plus le troisième larron, un certain Sal Finrow, de Los Angeles: Jack ne l'avait jamais revu après le partage du butin.
    Jack Twist se rendit alors

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