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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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? ª la coupa impatiemment Parker.
    La vieille fille pinça les lèvres, redressa la tête, l'oeil brillant à l'idée qu'il y avait peut-être scandale sous roche. Ć'est vrai, maintenant que vous m'en parlez, je l'ai trouvé un peu bizarre... ª
    Il n'en apprendrait pas davantage. Il se leva pour partir, en dépit des protestations d'Essie Craw lui faisant remarquer qu'il n'avait même pas fini son café.
    Parker Faine roula au hasard pendant une demi-heure, rassemblant tout son courage pour se lancer dans ce qu'il avait décidé de faire. Finalement il reprit la direction de la maison des Salcoe et se gara à
    l'entrée de l'allée, sous un gros bouquet de pins. Il marcha jusqu'à la porte, sonna avec insistance pendant trois minutes. Une telle obstination était incompréhensible, même quand on ne veut recevoir personne, et s'il y avait eu quelqu'un, on serait finalement venu lui ouvrir-ne f˚t-ce que pour l'insulter. Mais personne ne se manifesta.
    Parker fit lentement le tour du rez-de-chaussée, examinant discrètement les fenêtres et marchant comme si de rien n'était, comme s'il était le propriétaire des lieux, tout en sachant que personne ne pouvait l'aper-cevoir depuis la route.
    Les rideaux étaient tirés, lui dissimulant l'intérieur.
    Il s'attendait à découvrir au bas des vitres le petit rectangle noir trahissant la présence d'une alarme électronique, mais il n'en vit pas.

    Il essaya de forcer deux fenêtres. En vain.
    A l'arrière de la maison, deux grandes portes-fenêtres donnaient sur une pelouse encombrée de meubles de jardin en rotin. D'un coup de coude, il brisa un petit carreau et, plongeant la main à l'intérieur, tourna la poignée.
    Il pénétra dans une grande pièce au sol carrelé, le salon très certainement, et tendit l'oreille. La maison était silencieuse.
    Il progressa à pas de loup entre les tables, le billard et le piano et se figea sur place en apercevant au mur le tableau de commande d'un système de sécurité sensible aux mouvements. Il avait installé le même dans sa maison de Laguna Beach. La petite ampoule rouge aurait d˚ être allumée pendant l'absence des propriétaires. La lampe était bien là, mais éteinte. Apparemment, le système n'avait pas été activé.
    Parker Faine s'engagea dans un couloir, débouchant bientôt dans la cuisine puis dans la salle à manger.
    Il y faisait très sombré et il se risqua à allumer la lumière.
    Une fois de plus, il écouta.
    Rien. Le silence qui régnait dans la maison était aussi pesant que celui d'une tombe.
    quand Brendan Cronin entra dans la cuisine des Block après s'être levé tard et avoir pris une bonne douche, il trouva la petite Marcie en train de colorier des lunes et de chantonner à voix basse. Il pensa à la façon dont il avait guéri Emmeline Halbourg de ses propres mains et se demanda s'il pourrait utiliser son pouvoir psychique pour débarrasser Marcie de ses obsessions. Seulement, il n'osait pas. Incapable de se maîtriser, il pourrait causer chez la fillette des dommages irréparables.
    Jack et Jorja finissaient leur omelette et leurs toasts.
    Ils accueillirent chaleureusement le prêtre. Jorja proposa de lui préparer un petit déjeuner, mais il déclina son offre. Il ne désirait rien de plus qu'une tasse de café bien fort.
    Tout en mangeant, Jack examina les quatre armes à feu posées sur la table à côté de son assiette. Deux d'entre elles appartenaient à Ernie. Jack avait apporté
    les deux autres de New York. Ni Brendan ni Jorja n'évoquèrent les armes parce qu'ils savaient qu'on pouvait les entendre. Il était inutile de révéler l'impor-tance de leur arsenal.
    Les armes rendaient Brendan nerveux. Peut-être parce qu'il avait le pressentiment qu'elles serviraient à plusieurs reprises avant la fin de la journée.
    Son optimisme à tout crin l'avait abandonné, en grande partie parce qu'il n'avait pas rêvé la nuit dernière. C'était la première fois depuis des semaines qu'il dormait d'une seule traite mais, pour lui, cela n'avait rien de positif. Contrairement aux autres, Brendan faisait chaque nuit un rêve plaisant qui l'emplissait d'espoir. La disparition de ce rêve le rendait soucieux.
    ´ Je croyais qu'il devait neiger ce matin, dit-il en prenant place à table.
    -«a ne devrait pas tarder ª, dit Jack.
    Le ciel était aussi gris qu'une dalle de granit.
    Dans la maison des Salcoe, à Monterey, Parker Faine recherchait principalement deux choses qui, l'une comme l'autre,

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