La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours
pensaient-ils qu'il fallait faire le silence sur cette affaire ? ajouta Dom.
- Et les créatures ? dit Jack.
-Oui, dit Ginger, à quoi ressemblent-elles ? qu'est-ce qui leur est arrivé ? ª
Le général Alvarado les interrompit d'un geste.
Ćomme Miles vous l'a dit, vous aurez toutes les réponses que vous méritez, mais il y a plus urgent. ª
Il s'adressa directement à Dom. ´ Je suppose que si vous pouvez soulever les objets et déjouer un système électronique, vous pouvez certainement tenir des gens à distance. Vous croyez que vous arriveriez à interdire un certain temps l'ouverture du portail d'entrée et de la petite porte adjacente ? ª
Aussi étonné que Ginger par cette question, Dom balbutia: Éh bien, euh... peut-être, je n'en sais rien. ª
Bennell se tourna vers le général. ´ Vous allez mettre le feu aux poudres en laissant le colonel à l'extérieur.
Il sait qu'il est le seul à contrôler le Vigilant. Si quelqu'un peut entrer... il prendra cela pour de la magie et sera vraiment persuadé que nous sommes tous infectés.
- Infectés ? ª dit Ginger, mal à l'aise.
Le général lui répondit: ´ Le colonel est convaincu que nous-c'est-à-dire vous, moi, Miles, etc.-avons été d'une manière ou d'une autre possédés par des créatures étrangères, que nous ne sommes que des marionnettes entre leurs mains, que nous ne sommes plus humains, en un mot.
-C'est ridicule ª, dit Jack.
De plus en plus mal à l'aise, Ginger dit: Ńous savons qu'il n'en est rien, mais a-t-il de bonnes raisons pour croire une telle chose ?
-Au début, oui, fit Bennell, mais il avait tort. Le colonel pense cela parce que c'est un cerveau torturé
qui interprète toujours tout de la pire façon possible...
Je vous expliquerai cela plus tard. ª
Ginger allait lui demander une explication immédiate, mais Alvarado la devança: ´ Patientez, je vous prie. Nous n'avons pas beaucoup de temps. Pour l'heure, je pense que Falkirk est sur le chemin du retour et qu'il a fait prisonniers vos amis.
- Non, dit Dom, ils se sont enfuis avant nous.
- Ne sous-estimez pas le colonel, dit Alvarado.
Mais réfléchissons un peu. Si Dom ici présent pouvait se servir de ses pouvoirs pour... ª
Des bruits les firent se retourner et Ginger poussa un cri de surprise en découvrant Jorja, Marcie, Brendan, puis tous les autres qui franchissaient un à un la petite porte.
´ Trop tard, dit Miles Bennell, trop tard. ª
A l'entrée de l'entrepôt de Thunder Hill, les sept témoins et Parker Faine furent tirés du camion et regroupés dans la neige devant la petite porte métallique. La mitrailleuse du lieutenant Horner était là pour décourager toute envie de fuite ou de résistance.
Falkirk ordonna aux autres hommes du Gisa de rentrer à Shenkfield, o˘ ils devaient ensevelir Stefan Wycazik dans une tombe anonyme et attendre des ordres complémentaires. Ces ordres n'émaneraient pas du colonel, car il ne serait plus là pour les donner.
Il n'était pas nécessaire de sacrifier la brigade tout entière et Falkirk n'avait besoin que d'un seul homme pour s'occuper des prisonniers et détruire toutes les installations: le hasard avait voulu que ce rôle ingrat éch˚t au lieutenant Horner.
Une fois dans le tunnel faisant sas, Leland fut inquiet de voir que les caméras vidéo ne fonctionnaient pas. Puis il se souvint que le programme d'urgence sous lequel opérait maintenant le programme n'exigeait pas une reconnaissance visuelle pour admettre les visiteurs, puisqu'il ne réagissait qu'à une clef: les empreintes de la paume et des doigts de sa main gauche. Lorsqu'il la posa sur le panneau de verre à côté de la porte intérieure, ce dernier s'ouvrit immédiatement.
Avec Horner, il accompagna les huit prisonniers jusqu'au deuxième niveau et se rendit jusque dans la caverne o˘ attendaient Alvarado et Bennell.
Falkirk les surveilla pendant qu'ils franchissaient un à un la petite porte.
Il vit surtout, auprès du savant et du général, les trois autres témoins-Ginger, Dom et Jack. Et bien que ne sachant absolument pas comment ils étaient arrivés jusqu'ici, il fut fou de joie de constater que, contrairement à toutes ses prévisions, le petit groupe était maintenant intégralement en son pouvoir.
Il laissa Horner avec les prisonniers et courut vers les ascenseurs. Il ne pouvait plus faire confiance au lieutenant, maintenant que celui-ci était resté seul avec des individus contaminés.
La mitraillette à la bretelle,
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