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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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    -quand on reçoit des invités de marque, on se fait beau, non ? ª
    Ernie marchait lentement le long du vaisseau et ne cessait de l'admirer.
    Faye était restée auprès de Brendan. Elle s'inquiétait beaucoup pour lui. Plusieurs mois auparavant, il avait perdu la foi-ou cru la perdre, ce qui revenait au même pour lui. Et ce soir, le père Wycazik, son ami, l'avait quitté et ce second coup lui avait été très rude.
    ´ Faye, dit-il en regardant le vaisseau, c'est merveilleux, n'est-ce pas ?
    -Oui, dit-elle. Je n'ai jamais été très amateur de science-fiction, je ne me posais même pas de questions.
    Mais c'est là la fin de tout, le début de quelque chose d'entièrement nouveau. Et c'est vraiment beau.
    - Mais ce n'est pas Dieu. Et au plus profond de mon coeur, c'est ce que j'espérais.
    -Vous vous rappelez le message que Parker vous a transmis de la part du père Wycazik ? dit-elle en lui prenant la main. quand nous étions dans le camion...
    Le père Wycazik savait ce qui était arrivé cette nuit-là
    et c'était pour lui une réaffirmation de sa foi. ª
    Avec un pauvre sourire, Brendan répondit: ´ Pour lui, tout était une réaffirmation de sa foi.
    - Ce le sera aussi pour vous. Il vous faut du temps pour réfléchir à tout ça. Ensuite, vous verrez les choses sous le même angle que le père Wycazik. Parce que vous êtes comme lui, même si vous ne vous en rendez pas compte.
    - Non, ne dites pas cela. Vous ne le connaissiez pas.
    Je ne lui arrive pas à la cheville. ª
    Faye lui pinça la joue affectueusement comme s'il était un enfant. ´ Brendan, quand vous nous parliez de votre recteur, il était clair que vous l'admiriez. Mais aussi que vous lui ressembliez beaucoup. Vous êtes jeune, Brendan, vous avez encore beaucoup de choses à comprendre. Mais quand vous aurez l'‚ge du père Wycazik, vous serez l'homme et le prêtre qu'il était.
    Chaque jour de votre vie, vous témoignerez de ce qu'il était.
    - Vous le croyez vraiment ?
    - Je le sais ª, dit Faye. Et elle le serra contre lui.
    Ned et Sandy se tenaient par la taille et contemplaient le vaisseau. S'ils ne parlaient pas c'est parce qu'il n'y avait rien de bien original à dire. Du moins, c'est ce que Ned pensait.

    Sandy éprouva toutefois le besoin de prononcer une parole: Ńed, si nous nous tirons de là vivants... j'irai voir un docteur, tu sais, un de ces spécialistes des problèmes de grossesse. Je ferai tout mon possible pour mettre un enfant au monde.
    - Mais... tu as toujours... tu n'as jamais...
    -Je n'aimais pas assez le monde avant, dit-elle à
    voix basse. Mais maintenant... je veux qu'une partie de nous soit là quand l'humanité sortira des ténèbres, qu'elle naviguera dans l'espace et y rencontrera peut-
    être les étrangers-les merveilleux étrangers-qui sont venus là-dedans. Je serai une bonne mère, Ned.
    -Je le sais. ª
    quand Miles Bennell vit le dernier témoin et Parker Faine franchir la porte, il abandonna tout espoir d'utiliser les talents paranormaux de Dom pour interdire à Falkirk l'entrée de Thunder Hill. Il ne devait plus compter que sur le 357 Magnum coincé dans sa ceinture. Bien dissimulée sous la blouse blanche, l'arme lui appuyait sur l'estomac.
    Miles pensait que Falkirk entrerait à Thunder Hill avec trente ou quarante hommes. Il pensait aussi que le colonel arriverait dans la caverne accompagné de Horner et d'une demi-douzaine de soldats. Mais seul le lieutenant apparut à la porte, armé d'une mitraillette et l'air tout à fait disposé à en faire usage.
    Horner dit: ´ Mon général, docteur Bennell, le colonel Falkirk sera ici dans un instant.
    -Comment osez-vous vous présenter ici avec une arme dont vous avez ôté le cran de s˚reté ! dit le général avec un aplomb qui étonna le savant. Il suffit que votre doigt dérape sur la détente pour que vous arro-siez les parois de cette caverne et qu'en faisant rico-chet les balles viennent tous nous toucher, y compris vous !
    - Mon doigt ne dérape jamais, mon général, répondit le lieutenant, une pointe d'ironie dans la voix.
    - O˘ est Falkirk ? demanda Alvarado.
    - Le colonel Falkirk avait un problème à régler mon général. Il vous prie de bien vouloir l'excuser.
    - quel problème ?
    - Désolé, mon général, mais le colonel ne me tient pas toujours au courant de ses projets. ª
    Miles craignit un instant que le colonel n'e˚t déjà
    ordonné aux hommes du Gisa de liquider le personnel de l'entrepôt. Mais il aurait entendu des

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