Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La fuite du temps

La fuite du temps

Titel: La fuite du temps Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel David
Vom Netzwerk:
pour pas venir. Il
faut croire qu'aujourd'hui les amis sont plus importants que la famille.
     
    — Il faut pas
dire ça, mon oncle, le contredit Jocelyne, la femme de Richard. Regardez, on
est presque tous là.
     
    — De toute façon,
une chance qu'il en manque, fit remarquer Denise pour orienter la conversation
dans une autre direction. On est déjà tassés comme des sardines ici dedans.
     
    — En plus,
oubliez pas que ça va en faire plus à manger et à boire pour ceux qui sont
venus, dit Bernard avec son bon gros rire habituel.
     
    — Est-ce qu'on
peut aller jouer dans la cour en attendant le dîner? demanda Germain à sa mère.
     
    — Qu'est-ce que
t'en penses, Laurette? s'enquit Marie-
    Ange.
     
    — Ils peuvent ben
y aller, concéda sa belle-soeur.
     
    — Mettez votre
manteau et faites ben attention de pas vous salir comme des cochons, les mit en
garde Denise en voyant ses trois enfants prêts à suivre leur cousin dans la
cour arrière. Germain, t'es le plus vieux, ajouta-t-elle à l'endroit de son
jeune cousin, tu les surveilles.
     
    Les quatre jeunes
s'empressèrent de disparaître et la porte arrière se referma sur eux.
     
    385
    — Bon. OK. On
donne les cadeaux, suggéra Denise après la sortie des enfants. Qui commence?
lança-t-elle avec bonne humeur.
     
    — Je peux ben
commencer, offrit Pauline en tendant à sa belle-soeur un paquet enveloppé dans
un papier blanc orné d'un ruban rouge. C'est pour toi, Laurette.
     
    Cette dernière,
debout devant la table, défit avec soin l'emballage-cadeau pour découvrir un
ensemble de produits Yardley.
     
    — Merci, Pauline.
Merci, Armand. Grâce à vous autres, je vais sentir bon.
     
    — C'est rien. Ça
nous fait plaisir.
     
    Bernard Brûlé se
déplaça et entrouvrit la porte de la cuisine.
    — Germain, va
chercher le paquet dans le char, ordonna-
    t-il à son fils
en train de s'amuser avec ses cousins dans la cour.
     
    — Bon. En
attendant, je vais te donner mon cadeau, annonça Gérard à sa femme.
     
    Il disparut un
moment dans leur chambre à coucher avant de revenir en portant deux boîtes
qu'il avait enveloppées maladroitement dans du papier doré.
     
    — Regarde pas
l’enveloppage. Tu sais que j'ai jamais été ben bon là-dedans, lui dit-il en lui
tendant les deux boîtes.
     
    Laurette tira de
la première boîte une robe de chambre rose un peu matelassée et, de la seconde,
une paire de pantoufles de la même couleur.
     
    — C'est en plein
ce que je voulais, déclara sa femme en déposant un baiser sur l'une de ses
joues.
     
    — J'espère juste
que ça va te faire, dit ce dernier.
     
    Sa femme consulta
un bref moment la taille de la robe de chambre et la pointure des pantoufles
avant de dire: — C'est sûr que tout ça va me faire.
     
    386
    Pendant ce temps,
Germain était revenu dans l'appartement, portant un petit paquet. Quand il le
tendit à sa mère, cette dernière lui dit: — Non. C'est toi qui vas le donner à
ta tante.
     
    Dès que Laurette
eut déposé sur le comptoir les cadeaux offerts par son mari, son neveu, un peu
rougissant, s'avança vers elle et lui tendit le paquet qu'il était allé
chercher dans l'auto.
     
    — Bon. Qu'est-ce
que c'est? lui demanda sa tante.
     
    — Ça, ma soeur,
c'est pour flatter un de tes vices, répondit Bernard.
     
    — Tu sauras que
j'en n'ai pas, plaisanta-t-elle.
     
    — Ça, c'est ce que
tu dis.
     
    Elle ouvrit le
paquet pour découvrir à l'intérieur deux cartouches de cigarettes Matinée, une
marque qu'elle s'était mise à apprécier depuis la fin de l'hiver précédent.
     
    — Verrat! Je vais
ben en avoir pour un bon mois avant d'être obligée de faire mes cigarettes,
dit-elle, reconnaissante, après avoir embrassé Marie-Ange, Germain et Bernard.
     
    — Pas au rythme
où tu fumes, lui fit remarquer Gérard.
     
    Dans une semaine,
une semaine et demie, il en restera plus une et tu vas être poignée pour fumer
des rouleuses.
     
    — Pas si tu m'en
voles pas, répliqua Laurette du tac au tac.
     
    — Bon. Avant que
la chicane poigne, je pense qu'on est aussi ben de donner notre cadeau,
plaisanta Denise.
     
    — Qui vient me
donner un coup de main? demanda son mari en se levant.
     
    — Je peux ben y
aller, répondit Richard en l'imitant.
     
    Les deux hommes
sortirent de l'appartement et revinrent un instant plus tard en portant
difficilement un gros fauteuil recouvert de cuir noir qu'ils déposèrent devant
    387
     
    une Laurette
absolument

Weitere Kostenlose Bücher