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La grande guerre chimique : 1914-1918

La grande guerre chimique : 1914-1918

Titel: La grande guerre chimique : 1914-1918
Autoren: Olivier Lepick
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=As-Cl) ;
    – le chlorure de benzyle orthonitré (O 2 N-C 6 H 4 -CH 2 Cl) ;
    – l’acroléine (H 2 C=CH-CHO) ;
    – le chlorosulfate d’éthyle (Cl-SO 3 C 2 H 5 ) ;
    – le chlorosulfate de méthyle (Cl-SO 3 CH 3 ).
    Pour les sternutatoires :
    – le cyanure de diphénylarsine ((C 6 H 5 ) 2 =As-CN) ;
    – le chlorure de diphénylarsine ((C 6 H 5 ) 2 =As-Cl) ;
    – le dichlorure d’éthylarsine (C 2 H 5 -As-Cl 2 ) ;
    – le dibromure d’éthylarsine (C 2 H 5 -As-Br 2 ) ;
    – le dichlorure de phénylarsine (C 6 H 5 -As-Cl 2 ) ;
    – le dibromure de phénylarsine (C 6 H 5 -As-Br 2 ) ;
    – le sulfate de diméthyle (SO 2 (OCH 3 ) 2 ).
Les vésicants
    Les vésicants produisent sur la peau ou les muqueuses des
brûlures caractéristiques. À la différence des caustiques, comme la soude ou l’acide
nitrique, ils agissent sur les tissus cellulaires en les détruisant. Ces
lésions, qui demandent une longue période de rémission, sont cependant rarement
mortelles si les voies respiratoires sont protégées. Si ce n’est pas le cas, la
mort est foudroyante. Leur seuil d’action étant fort bas, ils ne nécessitent
que des doses minimes. Leur persistance est aussi très importante et leur
action s’étend largement dans le temps. L ’ypérite (sulfure d’éthyle
dichloré) en est le plus lugubre représentant et malgré son odeur de moutarde
qui permet de détecter sa présence, elle répond parfaitement aux
caractéristiques d’un usage militaire. Elle traverse aisément un grand nombre
de matériaux (peinture, cuirs, caoutchouc naturel), compliquant beaucoup la
protection. De plus, sa persistance rend les objets souillés dangereux pendant
une longue période.
    Les principaux vésicants utilisés pendant la Grande Guerre
furent :
    – le sulfure d’éthyle dichloré (S=(C 2 H 4 Cl 2 )) ;
    – le dichlorure d’éthylarsine (C 2 H 5 -As-Cl 2 ) ;
    – le dibromure d’éthylarsine (C 2 H 5 -As-Br 2 ) ;
    – le dibromure de méthylarsine (CH 3 -As-Br 2 ).
Les suffocants
    Ces substances n’agissent que sur les poumons et les voies
respiratoires supérieures. Le chlore et le phosgène furent les principaux
suffocants utilisés pendant la Première Guerre mondiale. Ces produits, très
volatiles, sont sensibles aux agents atmosphériques, aisément absorbés par les
charbons actifs. Il est donc relativement aisé de s’en protéger.
    Les principaux suffocants utilisés pendant la Grande Guerre
furent :
    – le chlore (Cl 2 ) ;
    – l’oxychlorure de carbone ou phosgène (COCl 2 ) ;
    – le chloroformiate d’éthyle monochlore (ClCO-OCH 2 Cl) ;
    – le chloroformiate d’éthyle trichloré ou diphosgène
(Cl-CO-OCCl 3 ) ;
    – la chloropicrine ou trichloronitrométhane (NO 2 -C=Cl 3 ) ;
    – le chlorure de phénylcarbylamine (C 6 H 5 N=C=Cl 2 ) ;
    – le tétrachlorosulfure de carbone (CCl 3- SCl) ;
    – le brome (Br 2 ) ;
    – l’acroléine (H 2 C=CH-CHO) ;
    – le sulfure d’hydrogène (H 2 S).
Les toxiques
    Il convient d’ajouter à cette sinistre liste les toxiques
généraux, qui, bien qu’ils ne lèsent aucun tissu constitutif, entraînent
généralement la mort rapide, en perturbant le fonctionnement de l’organisme.
    Les principaux toxiques utilisés pendant la Grande Guerre
furent :
    – l’acide cyanhydrique (HCN) ;
    – le chlorure de cyanogène (CNCl) ;
    – l’iodure de cyanogène (CNI) ;
    – le bromure de cyanogène (CNBr) ;
    – le chlorure de phénylcarbylamine (C 6 H 5 -NC=CI 2 ).

CHAPITRE PRÉLIMINAIRE

Préhistoire de l’arme chimique
    Armis bella non venenis geri [27] .
    Depuis les temps les plus reculés jusqu’à l’aube du XX e  siècle,
l’homme n’a eu de cesse d’utiliser tous les moyens mis à sa portée par la
nature et par son esprit inventif. Pour son plus grand malheur, cette remarque
est particulièrement appropriée au domaine de l’art militaire et de la guerre.
En effet, si c’est lors de la Première Guerre mondiale que l’utilisation de l’arme
chimique devint significative, son emploi à des fins militaires, même s’il ne
fut que ponctuel, est bien antérieur à la Grande Guerre [28] . Les quelques
exemples qui suivent, sans aucune prétention d’exhaustivité, illustrent notre
propos.
    L’emploi de fumées toxiques est évoqué et même amplement
décrit dans de nombreux traités militaires indiens et chinois plusieurs siècles
avant notre ère. Un ouvrage militaire indien datant du IV e
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