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La guerre des rats(1999)

La guerre des rats(1999)

Titel: La guerre des rats(1999) Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Robbins
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rebondit en une pluie d’étincelles.
    — Gardez la tête baissée jusqu’au bâtiment. Ensuite, montez l’escalier rapidement. Sans bruit. Nikolaï, à toi.
    Koulikov souleva son fusil et celui de Kostikev, se glissa hors du cratère. Tchekov suivit avec le sac du Sibérien.
    — À toi, Résistante, souffla le Lièvre.
    Il attendit que Tchernova se coule devant lui avec son arme et son sac à dos, sortit à son tour du trou de bombe.
    Il dressa l’oreille, n’entendit rien hormis l’infime crissement des bottes de ses lièvres sur les pierres. Accroupi dans l’ombre, Koulikov montait la garde en bas des marches. Zaïtsev gravit prestement l’escalier sur la pointe des pieds derrière Tchernova, regarda le vide là où il aurait dû y avoir un mur. Il sentait son cœur battre dans les mains qui tenaient son fusil. Il n’avait pas l’habitude de s’exposer ainsi pendant une chasse. Il n’y avait ni camouflage ni tranchée, rien pour le dissimuler excepté le silence et la nuit noire et grise.
    Deux marches au-dessus de lui, la jeune femme, qui venait d’atteindre le palier, eut un mouvement de recul. Elle tomba en arrière sur Zaïtsev en tentant de lever son arme.
    Il la saisit par la taille, la fit descendre à son niveau. Il retourna son fusil et, crosse en avant, s’élança, prêt à frapper.
    Une sentinelle allemande se tenait contre le mur, dans l’obscurité, le fusil en bandoulière. Sa tête casquée regardait pardessus le mur démoli. Zaïtsev savait ce qui était arrivé. C’était ce qu’il avait ordonné, les fioritures en plus. Il frotta du pied la pointe de la botte de l’Allemand, sentit la viscosité du sang sur le palier.
    Le Lièvre passa une main sous le menton de la sentinelle, trouva le manche du poignard de Kostikev : le nazi était épinglé à une poutre, la tête reposant sur le couteau, le menton sur la poignée en os.
    Tchernova rejoignit Zaïtsev sur le palier ; Koulikov grimpa derrière elle : il avait quitté son poste au rez-de-chaussée en entendant un léger bruit au premier. Un « psst » provenant de l’escalier menant au second fit se retourner Zaïtsev. Les dents en or de Kostikev étincelèrent au centre d’un grand sourire.
    — Je savais pas où le mettre, Vasha, se justifia-t-il. Je voulais pas que tu trébuches dessus.
    Le tueur haussa les épaules, remonta les marches.
    — Garde nos arrières, ordonna Zaïtsev à Tchernova. Dis à Koulikov d’apporter son sac. Je viendrai vous chercher dès que nous aurons posé les charges.
    Il suivit Kostikev dans l’escalier.
    Au deuxième étage, Tchekov conduisit les autres dans une grande pièce ouverte. D’épais piliers de bois se dressaient aux extrémités d’un parquet en chêne à l’ancienne. C’est un vieux bâtiment, observa Zaïtsev pour lui-même. Il ne demande qu’à dégringoler.
    Ils posèrent les sacs aux quatre coins ; Koulikov relia les charges et les détonateurs au centre de la pièce. La montre de Zaïtsev indiquait 2 h 50.
    — Prêt ? murmura-t-il à Nikolaï.
    — Une minute.
    L’adjudant descendit au premier à pas de loup, entendit non un chuchotement, mais une injonction :
    — Hande hoch !
    Son estomac se noua. Des aiguilles d’adrénaline collèrent ses mains à la crosse de son fusil ; ses lèvres se retroussèrent sur un juron retenu. Tchernova s’était fait surprendre dans la cage d’escalier par un nazi, une sentinelle qui avait échappé à Kostikev. En ce moment, la jeune femme devait avoir un canon de fusil braqué sur elle. Leur mission, leur vie à tous étaient en danger. Les secondes qui suivraient décideraient de leur sort.
    Zaïtsev descendit les dernières marches aussi silencieusement qu’il put. Parvenu au tournant, il risqua un œil au coin du mur pour regarder le palier.
    La sentinelle était figée sur place, le bras droit tendu, armé d’un pistolet dirigé sur la tête de la résistante. Zaïtsev devina que l’Allemand ne parvenait pas à se décider. Que ferait-il de sa prisonnière ? Il se doutait qu’il y avait d’autres Russes dans le bâtiment. Les Rouges n’enverraient pas une femme seule derrière les lignes ennemies. Son camarade mort cloué à une poutre, la gorge tranchée, en était la preuve. Devait-il s’enfuir et sauver sa peau ou emmener la prisonnière en bas ? Ou en haut ? S’il appelait à l’aide, qui l’entendrait en premier ?
    Le nazi agita le pistolet sous le nez de Tchernova.
    — Wo sind die Russen ? Wo sind sie ?
    De

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