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La lance de Saint Georges

La lance de Saint Georges

Titel: La lance de Saint Georges Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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était
arrêtée, poussa une acclamation et se mit à avancer.
    — Tuez-les ! Tuez-les ! cria Thomas.
    Il avait déjà utilisé toute une gerbe de flèches,
vingt-quatre pointes, et il ne lui restait plus qu’une seule gerbe. Il tendit
l’arc, lâcha la corde, tendit à nouveau. Certains soldats de l’infanterie
française avaient des jaquettes capitonnées mais elles ne constituaient pas une
protection contre les flèches. Leur meilleure défense était leur nombre même.
Ils poussaient un cri sauvage en descendant vers la berge. Mais une vingtaine
de cavaliers anglais surgirent de derrière les archers et franchit leur ligne
pour aller à la rencontre de la charge désordonnée. Les cavaliers en cotte de
mailles taillèrent à pleins bras les premiers rangs de l’infanterie. Les épées
frappaient à droite, frappaient à gauche, et les paysans reculèrent. Les
chevaux assaillaient l’ennemi en se déplaçant continuellement pour que personne
ne puisse couper leurs jarrets. Un homme d’armes fut délogé de sa selle. Il
poussa un terrible cri quand il fut frappé à mort dans les hauts fonds. Thomas
et ses archers dirigèrent leurs flèches sur la foule, d’autres cavaliers
arrivèrent pour aider à la massacrer, mais elle occupait toujours la berge.
Soudain, Thomas s’aperçut qu’il n’avait plus de flèches. Il mit son arc à son
cou, tira son épée et courut vers la rive.
    Un Français dirigea sa lance sur Thomas. Celui-ci dévia
l’arme et frappa à la gorge avec la pointe de son épée. Un sang clair jaillit
et se dilua dans la rivière. Il frappa un autre homme. À côté de lui, Sam au
visage d’ange enfonça une serpe dans un crâne. Elle y resta plantée et Sam,
furieux, donna un coup de pied au cadavre. Abandonnant son arme sur sa victime,
il s’empara de la hache d’un ennemi agonisant et fit décrire de grands cercles
à son nouvel instrument pour faire reculer les Français. Jake, lui, avait
encore des flèches. Il tirait rapidement.
    Un bruit d’éclaboussement et une acclamation annoncèrent
l’arrivée d’un contingent supplémentaire d’hommes d’armes à cheval qui fonça
sur l’infanterie avec ses lourdes lances. Les grands chevaux, habitués au
carnage, marchaient sur les vivants et les morts pendant que leurs cavaliers,
après avoir abandonné leurs lances, taillaient à coups d’épée. D’autres archers
étaient arrivés également. Ils tiraient depuis le milieu de la rivière.
    Thomas était à présent sur la berge. Le devant de sa courte
cotte de mailles était rouge d’un sang qui n’était pas le sien, et l’infanterie
battait en retraite. Will Skeat, dans un puissant hurlement, annonça que de
nouvelles flèches étaient arrivées. Thomas et ses archers retraversèrent la
rivière. Ils trouvèrent sur la berge le père Hobbe qui accompagnait une mule
chargée de deux paniers de gerbes de flèches.
    — Accomplissez la volonté du Seigneur, dit le père
Hobbe en jetant une gerbe à Thomas qui défit l’attache et déversa les flèches
dans son sac. Une trompette retentit sur la rive nord. Thomas se retourna et
vit que des cavaliers français arrivaient en renfort.
    — Abattez-les ! cria Skeat. Abattez ces
salauds !
    Les arcs claquèrent et les flèches filèrent vers les
chevaux. D’autres hommes d’armes anglais s’engageaient dans la rivière pour
compléter les forces du comte qui, pouce par pouce, pas par pas, progressaient
sur la rive. Mais les cavaliers français se jetèrent dans la mêlée avec leurs
lances et leurs épées. Thomas envoya une flèche dans la cotte de mailles qui
recouvrait la gorge d’un Français, et une autre dans le chanfrein de son
cheval. L’animal se cabra, hennit et désarçonna son cavalier.
    — Tuez ! Tuez ! Tuez !
    Le comte de Northampton, couvert de sang depuis le heaume
jusqu’aux solerets, frappait sans discontinuer de son épée. Il était épuisé et
assourdi par les chocs sur l’acier, mais il remontait la berge avec ses hommes
resserrés autour de lui. Cobham tuait avec une assurance calme. Chaque coup
qu’il portait révélait une longue expérience. Les cavaliers anglais entrèrent
eux aussi dans la mêlée, brandissant leurs lances au-dessus de la tête de leurs
compatriotes pour repousser les chevaux ennemis, mais en même temps ils
empêchaient les archers de tirer en masquant leurs cibles. Thomas suspendit à
nouveau son arc à son cou et tira son épée. « Saint Georges !

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