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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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devez vous en tenir au scénario prévu. Votre vie et la sienne en dépendent, précisa-t-il en désignant le nouveau venu.
    Les mâchoires de Simmons se durcirent, et il hocha la tête à contrecœur pour montrer qu’il avait bien reçu le message.
    — OK, fit Zahed qui, après l’avoir regardé un moment avec une attention toute particulière, sortit de la voiture.
    Le Turc, un homme approchant la trentaine au visage affable, avait des cheveux très longs, très noirs, très épais, séparés par une raie au milieu, et sa petite barbiche, parfaitement triangulaire, semblait avoir été taillée pour s’adapter à son menton. Il portait un bermuda kaki, une chemise sans col, ouverte jusqu’au nombril, et des sandales de randonnée. De multiples colliers en cuir pendaient à son cou, plus qu’à moitié dissimulés sous la toison luxuriante qui couvrait sa poitrine.
    — Professeur Sharafi, lança-t-il à Zahed.
    Ce dernier lui adressa un petit salut de la main et fit oui de la tête.
    — Suleyman Toprak, mais appelez-moi Sully, fit le guide en souriant de toutes ses dents, avec un accent quasi yankee qui devait plus à un visionnage assidu des séries télévisées américaines qu’à des séjours plus ou moins prolongés aux Etats-Unis.
    Les deux hommes échangèrent une poignée de main.
    — Ali Sharafi, se présenta Zahed, jaugeant rapidement l’autochtone de son regard expert pour constater que rien ne clochait. Je suis ravi que vous ayez pu vous rendre disponible dans un si bref délai.
    Il l’avait choisi parmi plusieurs guides locaux disposant de sites Internet où ils vantaient la qualité de leurs services, et l’avait retenu avant de quitter Istanbul.
    — Je suis content que vous m’ayez appelé, répondit Sully. Votre programme m’a l’air plutôt sympa.
    Zahed désigna Simmons d’un geste de la main.
    — Voici mon collègue, Ted Chaykin.
    Il avait choisi des noms que son prisonnier n’était pas près d’oublier, mais continuait d’éprouver in petto un plaisir pervers à observer la réaction de Simmons chaque fois qu’il les prononçait.
    — Ravi de faire votre connaissance à tous les deux, fit le Turc. J’espère que vous avez fait bon voyage.
    — Sans encombres, sinon que Ted a eu quelques problèmes digestifs. Nous avons dû nous arrêter plusieurs fois en route, répondit Zahed avec une grimace de compassion parfaitement imitée. D’habitude, il a l’œil beaucoup plus pétillant.
    — Ce sont des choses qui arrivent, remarqua Sully, philosophe. Mais un bon verre de raki est le meilleur des remèdes. Et il se trouve que, par chance, j’en garde une bouteille dans ma voiture. Pour notre retour, bien sûr.
    Il arbora de nouveau son sourire étincelant et, après avoir adressé un clin d’œil complice à Simmons, se tourna vers Zahed.
    — Vous m’avez donc dit que vous étiez à la recherche d’un monastère, et que vous aviez trouvé d’autres renseignements sur son emplacement.
    L’Iranien sortit de sa poche un petit carnet sur lequel il avait noté les informations que le père Alexios, le grand archimandrite de la bibliothèque, avait trouvées et traduites pour lui avant qu’il ne lui troue le front d’une balle.
    — Nous recherchons des indices supplémentaires mais, pour le moment, tout ce dont nous disposons pour aller de l’avant, c’est le journal d’un évêque d’Antioche qui y a décrit sa visite au monastère, au XIII e siècle.
    — Super, attendez une seconde…
    Le Turc plongea dans sa voiture et en sortit une grande carte d’état-major, qu’il déplia sur le capot de la Toyota.
    — Nous sommes ici, et cette zone, là, représente la montagne, dit-il à ses nouveaux clients, indiquant les lieux sur la carte.
    — Bien. Voilà donc les informations en notre possession : l’évêque raconte qu’il est parti vers le nord, depuis Sis, à l’époque capitale du royaume arménien de Cilicie, expliqua Zahed avec une tranquille assurance, comme si tout cela était pour lui une seconde nature. Et, comme vous le savez sans doute, Sis est le nom ancien de la ville de Kozan.
    Une lueur brilla dans les yeux du guide : ce nom lui était familier.
    — Oui, Kozan. Ça se trouve là, fit-il en montrant l’emplacement de la ville sur la carte. A une centaine de kilomètres au sud d’ici.
    — Exactement, poursuivit Zahed. L’évêque a ensuite visité la forteresse de Baberon avant de passer en territoire seldjoukide par les Portes

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