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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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derrière ce visage impassible se cachait un esprit intelligent.
    — Voici ma fille, dit alors Einar.
    Jamais auparavant Meradyce n’avait pensé que lesVikings pussent avoir des mères ou des enfants. Cette découverte les rendit déjà moins vils à ses yeux.
    — Qui sont ces gens, Einar ? demanda la vieille femme en souriant.
    — Des prisonniers. Nous les rendrons contre une rançon.
    Une rançon ! songea Meradyce, ulcérée. Certes, cela valait mieux que d’être pris comme esclaves, mais pourquoi pensait-il… ?
    Parce qu’il les avait trouvés tous trois dans l’habitation du thane saxon ! Et Kendric paierait, au moins pour ses enfants.
    La mère du Viking s’approcha d’eux et considéra gravement Adelar.
    — Tu as dû avoir le plus grand mal à capturer ce jeune homme, Einar. Je devine en lui un courageux guerrier.
    Adelar lui jeta un regard sceptique, et Meradyce fut tentée de lui préciser qu’il détestait être traité comme un enfant.
    — Et cette ravissante petite, est-elle ta sœur ?
    — Oui, répliqua timidement Adelar.
    — Es-tu fatiguée ? demanda-t-elle alors doucement à Betha.
    — Oui, répondit celle-ci sans lâcher la robe de Meradyce.
    — Les enfants resteront ici, mère.
    A ces mots, Meradyce se retourna avec appréhension vers le Viking, tandis qu’Adelar venait chercher protection contre elle. Mais son émoi échappa au géant qui entendit soudain la voix alarmée de Hamar.
    — Olva ! Olva ! es-tu là ? cria celui-ci en se ruant à l’intérieur.
    — Qu’y a-t-il ? interrogea Einar, surpris de l’affolement qu’il percevait dans la voix de son frère.
    — C’est Gunnhild ! Elle est sur le point d’enfanter !
    Inquiet, Einar regarda sa mère. Helsa, la sage-femme du village, était morte trois mois plus tôt, en emportant ses secrets avec elle.
    — Olva, peux-tu venir ? supplia Hamar.
    Einar devina quelque hésitation chez sa mère.
    — Je ne sais pas si je vous serai d’un grand secours mais j’irai, promit-elle.
    — Est-ce que… cette jeune femme a déjà ses douleurs ? hasarda alors Meradyce.
    Surpris, tous se tournèrent vers celle dont ils avaient soudain oublié l’existence.
    — Oui. Son terme est arrivé, précisa Olva.
    — Je peux vous aider.
    — Que peut savoir une Saxonne bien née sur la naissance d’enfants autres que les siens ? interrogea Einar sur un ton aussi moqueur que glacial.
    — Meradyce n’est pas… ! s’exclama alors Adelar avant de s’arrêter subitement devant l’expression intriguée du Viking.
    — N’est pas… quoi ? demanda Einar, soudain atterré par ce qu’il venait de comprendre.
    Comment ne s’était-il pas aperçu plus tôt que les enfants n’avaient pas une once de ressemblance avec celle qui avait risqué sa vie pour eux ?
    Le garçon écarquilla des yeux affolés.
    — Rien ! Je… je ne voulais rien dire !
    Einar vit alors la Saxonne s’approcher du garçon, un doux sourire sur les lèvres.
    — Je regrette, Meradyce, soupira celui-ci.
    — Cela n’a pas d’importance, répliqua-t-elle en lui passant un bras autour des épaules.
    — Elle n’est pas quoi ? insista Einar.
    — Je ne suis pas leur mère, expliqua Meradyce, prête à l’affrontement. Je suis seulement sage-femme.
    — Vous êtes la femme du thane saxon. Vous portez sa croix sur la poitrine.
    — La femme de Kendric ne sortait jamais seule du village sans me confier ce bijou pour ne pas tenter les voleurs, expliqua Meradyce en portant une main au pendentif. Et le jour de votre invasion, elle avait justement un rendez-vous à l’extérieur.
    — Einar, que se passe-t-il ? implora Hamar. Olva va-t-elle venir ?
    Einar ne savait s’il devait croire la prisonnière. Etait-elle une simple sage-femme de village ou l’épouse d’un noble Saxon ?
    Certes, elle portait sur elle la croix du thane. Et elle avait tout de l’épouse d’un seigneur, avec sa beauté fière, son port de tête royal. Peut-être mentait-elle, dans l’espoir de s’échapper. Pourtant, où irait-elle ?
    Mais, pour l’heure, la douce et bonne Gunnhild, la femme de son frère bien aimé, avait grand besoin d’aide. Et, si cette Saxonne était vraiment une sage-femme…
    Einar prit sa décision.
    — Garde les enfants ici, ordonna-t-il à sa mère avant d’expliquer à Hamar ce qui se passait.
    Puis, il saisit Meradyce par le bras et l’entraîna au-dehors.
    Tandis que, suivis de Hamar, ils se dépêchaient à

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