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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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lui son précieux fardeau, il commença à marcher. Meradyce comprit alors qu’il l’emmenait vers le village.
    Elle comprit aussi qu’elle n’avait plus la force de lui résister.

Chapitre 3
    Lentement, Meradyce ouvrit les yeux et, à son grand soulagement, constata que le Viking se tenait au fond de la pièce, loin du lit où elle reposait.
    Alors, elle referma les paupières, dans l’espoir qu’il la croirait encore endormie.
    — Avez-vous faim ?
    La captive regarda celui dont elle savait à présent qu’il s’appelait Einar. A la faible lueur d’une lampe à huile, elle vit qu’il portait une autre tunique, tissée d’une laine sombre, et qui laissait deviner une puissante musculature. Autour du cou massif brillait un collier d’or, tandis qu’un large bracelet d’argent ceignait le bras gauche, au-dessus du coude. Ses braies, de couleur pâle, se prolongeaient de guêtres de fourrure retenues par un laçage de cuir croisé.
    Sans un mot, il fit signe à la jeune femme de venir s’asseoir près du feu qui brûlait au centre de la pièce. Meradyce se leva avec une lenteur extrême. En se rendant compte qu’elle avait toujours sur elle sa robe pourpre, elle remercia secrètement les dieux.
    Einar la regarda prendre place sur un coffre de chêne, puis, toujours muet, lui apporta du pain et une bouteille de vin, sans doute volée lors de leurs pillages des pays saxons et francs.
    Tandis qu’elle s’alimentait et s’abreuvait, Meradyce se demanda combien de temps elle avait dormi. Puis, peu à peu, elle sentit les forces lui revenir.
    Elle savait se trouver dans la maison du Viking, laquelle avait tout de l’antre d’un guerrier. Les parois de pierre, comme celles de la vaste habitation où on l’avait amenée plus tôt, se réchauffaient d’épaisses tapisseries un peu poussiéreuses. Le grand lit croulait sous une masse d’oreillers, de couvertures finement tissées et de fourrures. Des armes de toutes sortes gisaient ici et là dans la pièce, et certaines pendaient même aux poutres qui soutenaient le toit. Le sol avait l’air de n’avoir pas été balayé depuis des jours, et les seuls sièges, dont Einar semblait se contenter, se limitaient aux coffres alignés le long des murs.
    Près de la porte, deux molosses montaient la garde, aussi impassibles que des statues, hormis les tressaillements sporadiques de leurs babines. De sa vie, Meradyce n’avait vu de chiens aussi laids, même si le regard chargé de dévotion qu’ils réservaient à leur maître les rendait presque sympathiques.
    Si seulement elle pouvait s’emparer d’une de ces armes, songea-t-elle alors. Un couteau, une dague, qu’elle pourrait facilement lever… Malgré la grande fatigue qu’elle ressentait encore, Meradyce savait qu’elle trouverait la force de s’en servir. Ce ne serait pas la première fois qu’elle se battrait contre un homme qui la convoitait.
    Toutefois, si elle parvenait à s’échapper des griffes de ce Viking, saurait-elle retrouver les enfants et les emmener avec elle ? Et, qu’arriverait-il ensuite ? Où iraient-ils ?
    Nulle part, malheureusement.
    La mort dans l’âme, la jeune femme comprit qu’elledevrait attendre et se soumettre avant de trouver le moyen de rentrer chez eux.
    ***
    Tout en contemplant sa prisonnière qui se rassasiait, Einar se demandait quel démon s’était emparé de lui. Ne s’était-il pas abaissé à lui servir de la nourriture ? Etait-ce là l’attitude d’un guerrier ?
    D’autre part, il avait montré la pire des lâchetés, en s’enfuyant comme un gamin effrayé à l’instant où Gunnhild mettait son enfant au monde.
    Dégoûté, Einar avala une autre gorgée de vin.
    N’avait-il pas devant lui la femme la plus belle qu’il eût jamais vue, dotée de formes plus séduisantes encore que celles d’Ingemar ? Alors qu’attendait-il pour la débarrasser de ses vêtements afin de la voir nue, et satisfaire ainsi la curiosité qui le dévorait, et pour la posséder, comme c’était la coutume chez les guerriers vikings ?
    Ne lui appartenait-elle pas ? Ne pouvait-il pas faire d’elle ce que bon lui semblait ? Sans doute s’attendrissait-il trop, car ce que ressentait cette captive l’affectait bien plus qu’il ne l’aurait voulu.
    Courroucé, Einar jeta sa corne dans un coin et se leva, aussitôt imité par les deux chiens. Mais, d’un seul geste, il leur intima l’ordre de se recoucher.
    La prisonnière qui s’apprêtait à porter

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