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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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Meradyce à la jeune Asa.
    — Mais, je suis si grosse ! se plaignit celle-ci. Svend va me trouver affreuse.
    — Toutes les femmes pensent cela. Mais, ne t’inquiète pas, tu retrouveras très vite ta minceur.
    Dans une moue dubitative, Asa se dirigea vers la porte de la maison d’Olva.
    — Sois prudente en sortant, la prévint Meradyce. Ne glisse pas dans la boue.
    Après des jours de vent et de tempête, la pluie avait enfin cessé mais le sol demeurait traître.
    Restée seule, Meradyce se remit à moudre les herbes médicinales qu’elle avait cueillies et fait sécher au-dessus de l’âtre. Olva, Endera et les enfants s’étaient rendus à l’entrée du fjord, où l’on avait remarqué l’arrivée d’un navire.
    Sans doute à cause du temps déplorable qui sévissait partout, Einar et ses hommes n’étaient toujours pas rentrés de la ville d’Hedeby. Olva était donc partie vers la mer, dans l’espoir que le drakkar, qui se frayait un lent chemin à travers le fjord, serait celui de son fils.
    Meradyce préférait croire que les allées et venues des Vikings ne la regardaient en rien — et celles d’Einarencore moins —, et que si Betha et Adelar souhaitaient les accompagner, cela l’indifférait tout autant.
    Soudain, un léger bruit à l’entrée la fit sursauter. Meradyce se retourna, certaine de voir apparaître Olva et Endera. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir celui que l’on nommait Ull. Sa crinière flamboyante flottait librement sur ses épaules, et sa présence imposante faisait paraître la pièce ridiculement étroite.
    — Que… que voulez-vous ? demanda la Saxonne tandis qu’il s’avançait vers elle.
    D’une voix basse et rocailleuse, il lui répondit dans sa propre langue. Comme Meradyce s’efforçait de le regarder droit dans les yeux, il daigna sourire, et parut ainsi un peu moins féroce. Puis il se posa une main sur l’estomac et lâcha un puissant rot.
    Meradyce étouffa un rire. Ce géant si menaçant souffrait de ballonnements ! Qu’espéraient donc tous ces guerriers en ingurgitant de l’ale par tonneaux entiers ? Néanmoins, elle lui préparerait quelque remède susceptible de le soulager. Quelque médecine au goût infect, pour le punir de l’avoir mise aussi souvent mal à l’aise en la dévisageant sans vergogne quand ils se croisaient.
    Le dos tourné au Viking, Meradyce réunit quelques herbes qu’elle mélangea ensemble avant de les piler minutieusement dans un bol de granit, dans lequel elle ajouta peu à peu de l’eau. Lorsqu’elle eut fini, elle se retourna et lui tendit la potion, en lui faisant signe de la boire.
    Ull accepta le bol et, lentement, s’approcha de la jeune femme, sans cesser de la regarder et de lui parler.
    Le cœur palpitant de crainte, Meradyce recula d’un pas, tout en se demandant qui viendrait à son secours si ce géant venait à l’agresser.
    Lorsque Ull lui saisit le bras, elle ouvrit la bouche pour hurler, mais sentit au même moment qu’il lui glissait dans la paume un objet métallique. Une petite broche ronde, en argent martelé.
    Comme Meradyce levait vers lui un regard interloqué, il commença de s’expliquer, quand une voix puissante l’interrompit.
    — Par l’œil d’Odin, que se passe-t-il ici ?
    Devant le rugissement d’Einar, Ull grimaça un sourire embarrassé.
    — Je suis venu lui demander de me soigner et…
    — Que faites-vous seule ici ? demanda Einar en négligeant les explications du guerrier.
    D’un pas brusque, il s’avança vers eux, mais s’efforça d’ignorer le trop beau regard de la Saxonne, sa chevelure si soyeuse, ses lèvres entrouvertes et pulpeuses, qui invitaient au baiser.
    — Je ne suis pas seule, répondit Meradyce en redressant les épaules.
    — C’est ce que je puis constater.
    — Ull est entré ici. Qu’aurais-je dû faire ? Le chasser ?
    Elle connaissait donc le nom de Ull ! Quels autres noms, parmi ceux de ses guerriers, connaissait-elle encore ? se demanda-t-il, tandis qu’un pincement de jalousie l’étreignait.
    — Le temps s’est montré cruel avec toi, Einar, pour t’avoir gardé si longtemps loin de nous, dit alors Ull d’une voix doucereuse.
    Pivotant vers le guerrier, Einar éprouva la furieuse envie de lui écraser la face contre le sol.
    — Certes, Ull. Mais je suis là, maintenant.
    Puis, il se tourna vers Meradyce et lui demanda en saxon :
    — Qu’est-il venu faire ici ?
    — Me demander un remède. Je

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