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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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lui ai préparé une potion.
    — Alors, avale-la et va-t’en, ordonna Einar au guerrier qui tenait encore le bol dans sa main.
    Cependant, ce dernier ne semblait nullement pressé de partir.
    — As-tu fait bon commerce à Hedeby ? Tes affaires ont-elles été fructueuses ?
    — Oui, mais cela ne te regarde aucunement. Pas plus, d’ailleurs, que tu ne dois t’intéresser à cette femme.
    Dans un haussement d’épaules, Ull répliqua :
    — Je ne me sentais pas bien, aussi suis-je venu la consulter. Je ne comprends pas où est le mal… à moins que tu ne la destines à devenir ta compagne.
    Blême, les mâchoires crispées, Einar lui répondit d’une voix dont le calme ne présageait rien de bon.
    — Tu sais aussi bien que moi que Svend a exigé qu’on la respecte.
    — Mais Svend n’a jamais dit qu’elle ne pouvait pas se marier. Elle ferait, en l’occurrence, une excellente épouse.
    Sur ces paroles, Ull se dirigea vers la porte, mais le ton insidieux d’Einar l’arrêta net.
    — Tu as déjà deux épouses parfaites, lui rappela celui-ci.
    — Rien ne m’empêche d’en prendre une troisième.
    — Je ne crois pas qu’elle acceptera, objecta Einar d’une voix vibrante. Les Chrétiennes n’ont qu’un époux.
    Dans un sourire malin, Ull rétorqua :
    — Si elle acceptait de devenir ma femme, je n’hésiterais pas à divorcer d’Ilsa et de Reinhild. Mais, il est temps d’aller soigner mes chevaux. Au revoir.
    Tandis que Ull s’éloignait, Einar serra les poings de rage.
    Alors, il sentit sur son bras un contact doux et léger. Sa main… La main de Meradyce s’était posée sur son bras !
    Stupéfait, Einar se retourna brusquement. Quelque peu effrayée par cette réaction, Meradyce demanda malgré tout :
    — Qu’a-t-il dit ?
    Le Viking s’écarta afin de chasser le trouble qui s’emparait insidieusement de lui.
    — Il a dit qu’il aimerait faire de vous sa femme.
    L’expression horrifiée qu’elle prit lui plut infiniment. Alors, il poursuivit :
    — Je lui ai répliqué que je ne pensais pas que cela répondrait à votre désir.
    — Certes, non, lâcha-t-elle d’une voix blanche.
    — Et, puis-je savoir pourquoi il avait besoin d’un remède ?
    Le sourire avec lequel elle accueillit la question le soulagea aussitôt.
    — Il a, je crois, des ballonnements.
    — Des ballonnements ? répéta Einar qui ignorait tout de la médecine.
    — Oui. Cette bière, qu’il boit sans arrêt, lui fait ingurgiter en même temps beaucoup trop d’air.
    Le Viking renvoya à la jeune femme un sourire à la fois railleur et indulgent. Seul Ull pouvait oser courtiser une femme sous un tel prétexte !
    Devant l’air amusé de Meradyce, Einar songea soudain que, derrière la ravissante créature qui le troublait tant, se cachait aussi une agréable compagne, capable de plaisanter avec lui.
    — Le goût horrible du remède risque de lui donner une bonne leçon, ajouta-t-elle avec espièglerie.
    — Il le mérite.
    — Il devra aussi…
    Rougissante, Meradyce s’interrompit d’elle-même.
    — Il devra… ?
    — Garder un seau près de lui, avoua la jeune femme en dissimulant un nouveau sourire.
    Cette fois, Einar partit d’un puissant éclat de rire. Pauvre Ull, il regretterait bien d’être venu courtiser la belle Saxonne.
    Lorsqu’il baissa les yeux vers la jeune femme, le Viking vit qu’elle riait aussi, et il en fut bouleversé. Ses beaux yeux pétillaient de gaieté. Une joie franche et sincère semblait illuminer son visage.
    Alors, il s’approcha d’elle, et Meradyce décela dans le regard gris du Viking, non plus de l’amusement mais du désir. Un désir qu’elle sentit naître en elle à son tour, si intense qu’elle en fut presque effrayée.
    Ce fut cet instant que choisit Endera pour ouvrir doucement la porte, brisant sans le savoir le charme qui les avait unis l’espace de quelques secondes.
    — Où étais-tu ? demanda Einar sur un ton brutal.
    — Je… j’étais descendue voir arriver ton navire, répondit-elle, tremblante. Ne m’as-tu pas vue ?
    Devant l’embarras d’Endera, Meradyce se précipita vers elle, non sans jeter à Einar un regard vibrant de reproche. Ce dernier dut aussitôt admettre la sévérité excessive dont il faisait preuve envers sa fille. Pourtant, songea-t-il, si Endera était restée là, jamais Ull n’aurait osé s’attarder de la sorte dans la maison d’Olva.
    Déjà, Meradyce semblait avoir oublié sa

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