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La Marque du Temple

La Marque du Temple

Titel: La Marque du Temple Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hugues De Queyssac
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découvrant cette stupéfiante vérité, contraire aux conclusions de l’enquête que j’avais menée naguère, un autre pan de ma vie, de mes croyances profondes, chancela.
     
    Or donc, le fendant chevalier banneret, Foulques de Montfort aurait trempé dans un meurtre.
     
    Dans l’assassinat du commandeur de l’Ordre de l’Hôpital, le chevalier Gilles de Sainte-Croix ?

Le troupeau de Géryon, ou le signe du Bélier dans la constellation du zodiaque.
     
    Le dixième des douze travaux d’Héraclès
     
     
     
     
    Chapitre 10
    À Commarque, en l’an de grâce MCCCXLVIII, entre le jour des nones d’octobre et la Vigile de la Toussaint {xxviii} .
     
    Le sacristain venait de sonner complies lorsque je pris congé du chapelain et me dirigeai à grands pas vers ma chambrette. Marguerite et les trois écuyers que j’avais convoqués devaient m’y attendre.
    Clic et Clac remuèrent la queue en me voyant. Je les avais abandonnés sur le seuil de la porte et confortablement installés sur une brassée de paille fraîche que j’avais moi-même prélevée dans les écuries, ne pouvant décemment pénétrer avec iceux à l’intérieur de la chapelle Saint-Jean.
    Mais personne ne m’attendait. La porte de mon logis était verrouillée et la demeure du chevalier de Lebestourac, étrangement silencieuse. Je m’en inquiétai. Mes dogues montaient pourtant une garde silencieuse et ne semblaient pas en alerte. Personne n’aurait pu franchir leur barrage, sauf à les empoisonner ou à les tuer. Je leur avais appris à refuser toute nourriture, faisandée ou non, qui ne soit donnée de ma main, et ils n’étaient ni malades ni somnolents, la truffe humide et bien fraîche.
    Je pris la clef et tentai en vain d’ouvrir la serrure. Elle était bloquée. Je la tournais dans l’autre sens. Elle fonctionnait parfaitement. Serait-ce à penser qu’elle n’était point loquée ? Impossible, je la verrouillais toujours avant de quitter la pièce.
    Quelqu’un s’y serait-il introduit en mon absence ? C’était peu probable. Je regardai mes dogues. Ils frétillaient de la queue, sans manifester le moindre signe d’inquiétude. René en détenait bien la clef, ainsi que Guillaume de Lebestourac, mais ils n’auraient pas osé approcher mes deux gardiens.
    Par prudence, je desforai mon braquemart, soulevai le loquet et donnai un violent coup de pied, prêt à tout, les sens aux aguets. La porte était faite de châtaignier. Lourde et massive. Elle s’ouvrit béante et heurta violemment le chambranle.
     
    De magnifiques chandelles illuminaient ma chambre. Elles dégageaient un délicat parfum de miel. Des tréteaux et une solide planche avaient été dressés au milieu de la pièce. Une nappe d’une blancheur immaculée accueillait quatre couverts et un superbe bouquet de fleurs. Les murs étaient tapissés de tentures de basses lisses, moins longues mais presque aussi belles que celles de la châtelaine.
    Dans un recoin, un linge aussi grand et aussi blanc qu’un suaire enveloppait un grand baquet. Vide pour l’instant. Au-dessus, les volets intérieurs du fenestrou étaient fermés. Il régnait dans la pièce une douce chaleur qui me surprit. Dehors, la température fraîchissait salement à l’approche de l’automne et j’étais transi de froid pour avoir oublié de me couvrir les épaules de mon mantel.
    Un feu ronronnait dans la cheminée, comme un chat. D’ailleurs, un chat, il y en avait un. Un chat noir aux yeux étrangement verts. Il me fixa de ses pupilles rétrécies et miaula en s’approchant de moi. Il voûta le dos pour m’inviter à le caresser. Il en fut pour ses frais. Je n’avais point le cœur à me prêter à ses chatteries. Et mes caresses, je les réservais pour Clic et Clac.
    À part le chat, et je me demandai comment il avait bien pu pénétrer si ce n’était par le fenestrou, il n’y avait pas âme qui vive. Sauf à vérifier que personne ne s’était caché dans le cabinet de commodités.
    Avant de rengainer ma dague à longue lame, j’en ouvris doucement la porte : Marguerite redressait ses chausses de laine et me sourit jusqu’au moment où elle vit le braquemart que je tenais de la main senestre, pointe vers le bas.
     
    « Je ne suis armé que de mes charmes, messire Bertrand ! Comptez-vous passer la soirée l’épée à la main ?
    — Et toi, comptes-tu la passer dans ce cabinet qui fleure bon la merdouille ? Ah ça, Marguerite d’où sors-tu ?
    — De la

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