La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
guerre terrible entre Cronos aidé de ses
frères les Titans, d’une part, et de l’autre Zeus, secondé par ses cinq frères
et sœurs – une guerre qui faillit détruire l’univers.
Un horrible fracas troublait la mer sans limite.
La terre entière fit entendre un grand cri.
Bouleversé, le ciel immense gémit de douleur.
Le lointain Olympe chancela sous la ruée des
dieux immortels
Et le sombre Tartare fut saisi de terreur.
Les Titans furent vaincus, en partie parce que Zeus libéra
les monstres aux cent bras qui combattirent pour lui avec leurs armes
irrésistibles – tonnerre, foudre et tremblement de terre — et aussi parce
que l’un des fils du Titan Japet, Prométhée, montra sa sagesse en se ralliant à
Zeus.
Zeus châtia sans pitié ses ennemis défaits ; ils furent
enchaînés et enterrés vifs un peu partout dans le monde, tel Encélade, qui fut
enseveli sous l’Etna et dont l’haleine de feu cause les éruptions du Volcan.
Atlas, frère de Prométhée, souffrit un sort plus misérable
encore. Il fut condamné à :
… Porter éternellement sur son dos
La voûte du ciel et le poids écrasant du monde ;
Et sur ses épaules, fardeau difficile à
soutenir,
Le haut pilier qui sépare le ciel de la terre.
Accablé sous sa charge, il se tient à jamais devant le lieu
drapé de nuages et d’obscurité où le Jour et la Nuit s’approchent l’un de l’autre
et se saluent ; la maison qui s’y élève ne les retient jamais ensemble, mais
toujours l’un s’éloigne pour rendre visite à la terre tandis que l’autre attend
dans la maison que sonne l’heure de son voyage ; l’un ramène la lumière à
ceux qui vivent sur la terre, tandis que l’autre porte dans ses mains le
Sommeil, frère de la Mort.
Malgré la déroute des Titans, la victoire de Zeus n’était
pas définitive, car la Terre mit au monde un dernier rejeton, une créature plus
effrayante, plus terrible que toutes celles qui l’avaient précédée. Son nom
était Typhon.
Un monstre flamboyant surmonté de cent têtes
Qui se dressa contre tous les dieux.
La mort sifflait entre ses mâchoires hideuses
Et ses yeux jetaient des éclairs aveuglants.
Mais Zeus était maintenant maître du tonnerre et de la
foudre, devenus ses armes personnelles, et personne d’autre que lui ne pouvait
en user. Il terrassa Typhon à l’aide de :
… l’éclair qui jamais ne s’endort
Et du tonnerre à l’haleine embrasée.
Et le feu consuma même le cœur de Typhon,
Sa force fut réduite en cendres.
Il gît à présent comme une chose inutile
Tout près de l’Etna, d’où parfois jaillissent
Des rivières de feu qui dévorent de leurs
mâchoires redoutables
Les champs étagés de la Sicile, tout parés de
leurs fruits.
Une autre tentative fut faite pour détrôner Zeus : les
Géants se révoltèrent. Mais les dieux étaient maintenant puissants et forts et
ils étaient aidés par un des fils de Zeus, le vigoureux Héraclès. Les Géants
furent défaits et précipités dans le Tartare, et cette fois la victoire des
puissances célestes sur les forces brutales de la Terre fut complète. Dès lors,
Zeus, ses frères et ses sœurs, régnèrent en souverains incontestés sur tout ce
qui existe.
Il n’y avait toujours pas d’êtres humains, mais le monde, purgé
de ses monstres, était prêt à accueillir l’humanité ; il était devenu un
lieu où l’homme pouvait vivre avec quelque sécurité dans un confort relatif, sans
avoir à craindre la soudaine apparition d’un Titan ou d’un Géant. On se
représentait alors la terre sous la forme d’un disque rond, divisé en deux
parties égales par la Mer – ainsi que la nommaient les Grecs et que nous
appelons maintenant la Méditerranée – et par ce que nous connaissons sous le
nom de mer Noire et que les Grecs désignèrent d’abord par celui d’Axine, ce qui
signifie mer Inamicale, puis plus tard, quand elle leur devint plus familière, d’Euxine,
(ou Pont-Euxin) c’est-à-dire mer Amicale. (Il est parfois suggéré qu’ils lui
donnèrent cet aimable vocable dans l’espoir de se la concilier.) Le monde
terrestre était entouré par un fleuve immense, Océan, que ne troublaient jamais
le vent ni la tempête. Sur son rivage le plus lointain vivait un peuple
mystérieux, les Cimmériens, mais rares sont ceux qui ont trouvé le chemin de
leur pays car personne ne savait s’il était au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest.
C’était une contrée
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