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La Prophétie des papes

La Prophétie des papes

Titel: La Prophétie des papes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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« Voici une annonce dans la Pravda . Le Monde . L’International Herald Tribune . Corriere della Sera . Der Spiegel . Jornal do Brasil . Le Times de Londres. Le Sydney Morning Herald . Il y en a d’autres. Toujours la même chose. Juste la monade. J’ai appelé un journaliste que je connais au Monde . Je lui ai demandé s’il pouvait trouver qui avait publié l’annonce. Il m’a répondu qu’ils avaient reçu une lettre sans mention de l’expéditeur contenant de l’argent pour l’annonce et des instructions pour que l’image paraisse aujourd’hui.
    âˆ’ C’est un message, chuchota Elisabetta, à peine audible.
    âˆ’ Oui, confirma Tremblay.
    âˆ’ Un message ? Un message sur quoi ? Mais de quoi parlez-vous ? » s’exclama Micaela.
    Elisabetta se leva brusquement et se sentit défaillir. Elle se retint au dossier de sa chaise.
    Â«Â Je sais ce qui va se passer !
    âˆ’ Moi aussi », dit Tremblay.
    Ses longues mains tremblaient.
    Â«Â Toute cette frénésie pour que les squelettes de Saint-Calixte restent cachés, dit Elisabetta. Toutes les tentatives pour me faire taire. C’est à cause du conclave. Ces lémures, ils communiquent entre eux pour être prêts. Ils vont accomplir la prophétie de Malachie. Ils vont frapper demain, pendant le conclave !
    âˆ’ Est-ce que tu es devenue folle  ? » demanda Micaela.
    Elisabetta l’ignora.
    Â«Â Je vais appeler Zazo.
    âˆ’ Zazo est suspendu. Que peut-il faire ? dit Micaela d’un ton brusque.
    âˆ’ Il trouvera quelque chose. »
    Un petit coup sec fut frappé sur la porte d’entrée.
    Â«Â Bien, dit Micaela, voici enfin quelqu’un qui a toute sa tête. C’est Arturo. »
    Micaela se leva et alla ouvrir.
    Dans l’encadrement de la porte se trouvait un homme gigantesque, avec une barbe rousse, il tenait un pistolet. Deux autres hommes se tenaient derrière lui. Tous les trois étaient bien habillés, d’allure quelconque, le visage impassible.
    Â 
    4 . « L’arbre de vie ». (N.d.T.)

25
    M icaela poussa un cri, mais les hommes forcèrent le passage, refermèrent la porte et l’obligèrent à s’accroupir sur le sol. Elisabetta se leva, affolée, et courut vers l’entrée, où elle tomba sur un homme barbu qui pointait une arme sur sa sœur et essayait de la faire taire en tenant un index devant ses lèvres. Deux autres hommes glabres la tenaient en joue. Elisabetta s’immobilisa. Le barbu parla dans une langue qu’elle ne reconnut pas, puis immédiatement passa à l’anglais lorsqu’il constata qu’elle ne répondait pas.
    Â«Â Dites-lui de se taire sinon je la tue. »
    Sa voix était froide, le ton, neutre et ses yeux totalement inexpressifs.
    C’en est un , se dit Elisabetta.
    Â«Â Je t’en prie, Micaela, essaie de rester calme, dit-elle. Tout va bien se passer. S’il vous plaît, laissez ma sœur se relever.
    âˆ’ Vous allez vous taire ? » lui demanda l’homme.
    Micaela hocha la tête et Elisabetta l’aida à se remettre debout.
    Un petit bruit leur parvint de la cuisine.
    L’un des hommes s’y précipita et, quelques secondes plus tard, il revenait en tenant le père Tremblay en joue. Le prêtre respirait bruyamment.
    Â«Â Que voulez-vous ? demanda Elisabetta.
    âˆ’ Reculez, tous, dit le barbu en pointant son arme vers le salon. Est-ce qu’il y a quelqu’un d’autre ?
    âˆ’ Non. »
    Il parut donner l’ordre à ses acolytes de fouiller l’appartement pendant qu’il poussait les deux sœurs et Tremblay vers le canapé du salon. L’homme qui se tenait à ses côtés portait un grand sac en toile vide.
    Les lèvres de Micaela tremblaient. Des larmes de colère ruisselaient sur ses joues et faisaient couler son mascara.
    Â«Â Ce sont des… ? chuchota-t-elle à Elisabetta.
    âˆ’ J’en suis certaine. »
    Les yeux d’Elisabetta restaient secs. Elle tripotait son crucifix et observait le moindre de leurs mouvements. Elle essayait désespérément de trouver un moyen de soustraire Micaela à tout cela et craignait que son père ou Arturo ne débarquent à tout instant.
    L’autre homme revint et fit signe aux autres qu’il n’y avait

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