La Prophétie des papes
hommes quâil aime
Nous te louons,
Nous te bénissons,
Nous tâadorons,
Nous te glorifions,
Nous te rendons grâce pour ton immense gloire. »
Â
Lorsque le père Santoro eut terminé, Elisabetta se joignit à lui avec un Amen enthousiaste.
Zazo avançait lentement, refusant de sâappuyer sur quiconque ; leur groupe fut parmi les derniers à quitter lâéglise. à la porte, Elisabetta plissa les yeux dans la lumière du soleil de midi.
La place et sa fontaine avaient lâair particulièrement charmantes et immaculées. Il y avait des enfants qui jouaient devant le café et des amoureux qui se tenaient par la main. Le père Santoro approcha pour souhaiter à la famille un bon dimanche et il posa la main sur lâépaule de Zazo.
Soudain, Elisabetta vit le visage de Zazo se déformer et deux mots sortirent de sa bouche :
« Couchez-vous ! »
Elle se tourna et vit un homme qui se frayait un chemin parmi les paroissiens et qui tenait un pistolet pointé droit sur elle.
Matthias Hackel avait lâexpression impassible de quelquâun qui était simplement venu mettre le point final à une tâche quâil nâavait pas terminée.
Un coup de feu fut tiré.
Elisabetta attendit la sensation de la balle qui lui transpercerait le cÅur.
Elle était prête. Pas pressée, mais prête.
La tête de Hackel explosa dans un geyser rouge. Il bascula en avant, son grand corps sâécrasa sur les pavés.
Micaela se coucha instinctivement et entraîna Elisabetta avec elle.
Lorenzo était près du corps de Hackel, lâarme sortie, prêt à tirer une seconde fois. Ce ne fut pas nécessaire.
Il vit Elisabetta et accourut.
« Ãa va ? »
Elle leva les yeux vers lui. Sa tête lui cachait le soleil, mais la lumière rayonnait autour de lui, faisant comme une auréole.
Elle vit son visage, mais elle vit aussi le visage de Marco et celui de Jésus.
Tous trois lâavaient sauvée.
« Oui, ça va. »
Â
La limousine prit lâallée circulaire devant la demeure géorgienne retirée de Stephanie Meyer.
Evan Harris était assis à côté dâelle sur la banquette arrière.
« Câest bon de rentrer à la maison, dit-elle.
â Oui.
â Entrez donc prendre un verre, proposa-t-elle. Je peux vous ramener chez vous un peu plus tard. »
Harris accepta.
« Nâoubliez pas le livre », dit Meyer.
La sacoche de Harris était posée à côté de ses pieds.
« Aucun risque », dit-il.
Ils posèrent leurs sacs dans lâentrée et allèrent dans le salon.
« Câest un vrai coup dur, que cette entreprise nâait pas abouti, dit Meyer avec un soupir.
â Ne connaissez-vous donc pas le nom complet du pape Célestin VI ? demanda soudain Harris.
â Je crois que câest Giorgio Aspromonte, dit Meyer.
â Giorgio Pietro Aspromonte, ajouta Harris rapidement.
â Petrus Romanus ! siffla Meyer.
â Vous voyez ? dit Harris. Ne soyez pas si abattue. Mâoffrirez-vous ce verre ? »
Elle leur versa deux grands verres de gin.
« Pourquoi ne pas aller chercher le livre ? » demanda-t-elle.
Il le sortit de son papier bulle et le posa sur le manteau de sa cheminée, ouvert sur le frontispice. Le vieux Faust semblait les regarder depuis sa place dans le cercle magique.
« Demain, nous commencerons à passer des appels, dit Harris. K nâest plus là . Mais il y en a dâautres.
â Pourquoi pas vous ?
â Effectivement. Pourquoi pas moi ? »
Ils portèrent un toast.
« Telle est notre mission, dit Harris.
â Telle est notre nature », répondit Meyer.
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