La Prophétie des papes
immédiatement le plan catastrophe appelé Code Citadelle qui réquisitionnait toutes les ressources de lâÃtat italien. Le Nucleo Operativo Centrale di Sicurezza 7 , les forces spéciales de la police nationale et les carabiniers affluèrent à la Cité du Vatican et, avec lâassistance de la gendarmerie du Vatican, ils évacuèrent les foules traumatisées de la place Saint-Pierre.
Il y eut, certes, des blessures causées par des morceaux de verre et des débris de maçonnerie, mais la plupart des blessés souffrirent davantage des mouvements désordonnés dâune foule affolée. Par miracle, à la fin de la journée, on ne déplora aucune victime. Zazo était parmi ceux qui étaient le plus gravement touchés. Une côte cassée lui perfora le foie et, en moins dâune heure, il se retrouva au bloc opératoire où il subit une intervention chirurgicale. Dans une salle voisine, Glauser se faisait soigner le genou.
Les gardes suisses serrèrent les rangs autour des cardinaux et ceux qui nâexigeaient pas de soins médicaux ni dâhospitalisation furent entassés dans des autocars et ramenés à la Maison Sainte-Marthe, dont lâaccès était bloqué par un cordon dâhommes armés. Un hélicoptère de la police nationale surveillait le site.
Lorenzo, couvert de suie et choqué, retrouva Loreti et Sonnenberg devant Sainte-Marthe.
Loreti lui demanda :
« Vous y étiez. Que sâest-il passé ? »
Lorenzo parla très fort, parce quâil souffrait de surdité après la déflagration.
« Cinq minutes avant lâexplosion, le commandant Celestino est entré dans la Sala Regia.
â Il a fait ça ? hurla Sonnenberg. Un de tes hommes a fait ça, Loreti ?
â Non, colonel Sonnenberg, dit Lorenzo. Le commandant Celestino les a sauvés. Il avait découvert quâil y avait une bombe et il a forcé les cardinaux à sortir de la chapelle. Sans cela, ils seraient tous morts. »
Le commandant Capozzoli arriva en courant.
« Où a-t-il eu cette information ? demanda Loreti. Pourquoi nâa-t-il informé personne dâautre ?
â Sa sÅur le lui a dit.
â Mais qui est sa sÅur, nom de Dieu ? demanda Sonnenberg.
â Câest une religieuse. »
Les deux hommes le regardèrent fixement.
« Ãcoutez, je ne connais pas les détails, dit Lorenzo. Mais elle avait raison. Zazo mâa dit que Matthias Hackel était impliqué.
â Hackel ! sâécria Sonnenberg. Vous êtes fou.
â Où est Hackel ? » demanda Loreti.
Sonnenberg essaya de joindre Hackel sur sa radio mais nâeut pas de réponse.
« La dernière fois que je lâai vu, il était ici, à Sainte-Marthe, dit Capozzoli. Câétait environ quarante minutes avant lâexplosion.
â Pourquoi était-il ici ? demanda Loreti.
â Il a dit quâil voulait aller voir comment allait le cardinal Giaccone.
â Mon Dieu, dit Loreti. Allez voir. Cappy, venez avec moi. Lorenzo, prenez des hommes et cherchez Hackel. Allez voir partout. Son appartement. »
Â
Loreti, Capozzoli et Sonnenberg étaient devant la chambre 202.
Loreti frappa.
Il nây eut pas de réponse.
« Cardinal Giaccone ? » cria-t-il. « Ouvrez ! » ordonna-t-il à Capozzoli.
Capozzoli avait un passe. La petite chambre était vide, le lit était fait. La soutane de Giaccone était soigneusement disposée sur le lit.
La porte de la salle de bains était fermée et ils entendirent une douche couler.
« Eh ! Oh ! » cria Sonnenberg.
Il nây eut rien dâautre que le bruit de lâeau.
Sonnenberg essaya à nouveau, plus fort.
« Eh ! Oh ! »
Lâeau cessa de couler et, quelques instants plus tard, la poignée tourna.
« Hackel ? Est-ce vous ? »
Giaccone ouvrit la porte de la salle de bains ; il était gros, nu et dégoulinant.
à la vue des trois hommes dans sa chambre, il essaya de refermer la porte, mais Capozzoli coinça son pied dans lâentrebâillement, puis ouvrit la porte en grand.
« Vous attendiez le lieutenant-colonel Hackel ? demanda Loreti. Pourquoi ? Sortez et parlez-nous. Savez-vous ce qui sâest passé ? »
Giaccone ne
Weitere Kostenlose Bücher