La Prophétie des papes
physique.
Â
« Tu viens ? »
Elisabetta entendit la voix de baryton de Marco impatient, de lâautre côté de la porte de la salle de bains.
« Oui ! cria-t-elle.
â Tu as dit oui il y a dix minutes. On va être en retard.
â Cette fois, câest pour de bon. »
Elle mit la dernière touche à son maquillage et recula autant que possible pour tenter dâobtenir dans le miroir un reflet plus complet, plus proche dâune image en pied. Elle aimait bien sa nouvelle robe. Câétait une robe dâété rouge et elle lui faisait une silhouette particulièrement jolie. Il ne lui restait plus quâà choisir un collier, quelque chose de beau et de long, pour mettre en valeur son décolleté.
Elle ouvrit la porte et vit lâimpatience sâeffacer du visage de Marco.
« Ãa valait la peine dâattendre, dit-il. Tu es fantastique ! »
Elle lui demanda sâil aimait la robe et il répondit en passant ses grandes mains sur le tissu soyeux et en remontant le long de ses bas.
Elisabetta rit et sâécarta de lui.
« Je croyais que tu avais dit quâon allait être en retard.
â Ce nâest que le mariage de mon cousin. En plus, je ne lâaime pas.
â Eh bien, je ne vais pas te laisser abîmer ma tenue et mon maquillage. Sans parler de ton nouveau costume⦠qui, au fait, te va très bien. »
Marco se regarda dans la glace du couloir.
« Tu trouves ?
â Oui. Tu vas rendre les filles complètement folles.
â Elles ne peuvent pas mâavoir, dit-il dâun ton léger. Je suis déjà pris.
â Rien que pour ça, je vais tâembrasser, mais plus tard. Je reviens tout de suite, je vais chercher un collier. »
à ce moment-là il cessa de ressembler à un homme assuré et son expression fut celle dâun petit garçon excité. Il plongea la main dans la poche intérieure de sa veste et en sortit une petite boîte recouverte de velours.
« Peut-être que ça conviendra.
â Marco, quâas-tu fait ? »
Elle lâouvrit et aima sur-le-champ ce quâelle vit. Câétait un pendentif en forme de cÅur sur une chaîne en or, une moitié recouverte de diamants pavés, lâautre de rubis.
« Tu lâaimes bien ?
â Oh, mon Dieu, je lâadore ! »
Elle courut à la salle de bains pour le mettre et en revint, rayonnante.
« Il est magnifique, dit-il. Comme toi.
â Je suis une moitié et toi tu es lâautre moitié, dit Elisabetta. Laquelle est la mienne, celle des diamants ou celle des rubis ?
â Celle que tu préfères. »
Elle fit deux pas en avant et leva son visage vers lui. Il lâenlaça de ses bras vigoureux et la serra doucement. Elle ferma les yeux, passa ses bras autour de sa taille et posa son oreille contre son cÅur ; elle se sentait plus heureuse et en sécurité quâelle ne lâavait jamais été.
Â
« Je vous dérange ? »
Surprise, Elisabetta ouvrit les yeux. Le professeur De Stefano était à sa porte.
« Non, je vous en prie, entrez. »
Le vieil homme paraissait embarrassé.
« Je voulais juste mâassurer que vous aviez tout ce dont vous aviez besoin.
â Oui, tout est là , dit-elle, retrouvant ses esprits. Mon carton de papiers est arrivé ce matin de chez mon père. Lâordinateur semble marcher.
â Avez-vous besoin que quelquâun vous aide à vous en servir ?
â Nous avons des ordinateurs à lâécole, professeur. Je me débrouille très bien.
â Bien, bien. Je demanderai à ma secrétaire de vous donner accès aux photos prises sur le site.
â Cela me serait utile », dit Elisabetta.
De Stefano sâattarda.
« Est-ce que vous avez un plan ? demanda-t-il brusquement. Je sais que câest seulement votre première journée complète et je ne voudrais pas vous bousculer, mais jâai déjà eu des appels du Vatican ce matin. Ils attendent impatiemment un rapport. »
Elle tapota son exemplaire des Astronomica .
« Je réfléchis aux symboles. Je veux essayer de comprendre leur sens, la signification quâils avaient pour ces
créatures. Et jâai besoin de comprendre mieux le phénomène â les
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