La Révolution et la Guerre d’Espagne
maisons de commerce ». Il précise : « Lorsque
nos camarades ont voulu les détruire, Ils s’y opposèrent les armes à la main,
et nous dûmes céder pour éviter une lutte fratricide. »
[142] Clérisse précise
que la garnison comprenait 650 gardes civils, 150 asaltos du 14 Tercio
de Madrid, une douzaine d’officiers... et huit cadets.
[143] Voir à ce sujet
le livre de Massis et Brasillach, Les Cadets de l’Alcazar. Les auteurs
rapportent par exemple cet épisode particulièrement dramatique : le 26 juillet
les miliciens menacent par téléphone le colonel Moscardo de fusiller son fils
s’il ne rend pas la forteresse. Moscardo refuse et son fils est exécuté.
S’appuyant sur le témoignage de Matthews et sur la critique comparée des
diverses relations de cette affaire, Pedro Isasi affirme dans El Socialista (26
sept. 1957) que cet épisode a été inventé de toutes pièces, le jeune Moscardo
ayant été, selon lui, tué dans l’assaut de la Montana, et sa famille étant, en
revanche, restée en liberté. Il affirme en outre que le téléphone extérieur de
l’Alcazar était coupé depuis le 22 juillet. Matthews, dans l’édition anglaise
de son livre The Yoke and the Arrows, reconnait s’être trompé sur la
mort du jeune Moscardo à l’assaut de la Montana. Hugh Thomas, après avoir
confronté les thèses et interrogé divers témoins conclut à la validité de la
thèse nationaliste (The Civil War in Spain, p. 203).
[144] Les réserves de
viande de la forteresse étaient constituées, selon l’un des assiégés ( Paris-Soir, 30 sept.), par 98 chevaux et 12 mules.
[145] De tous les
historiens nationalistes, Aznar est le seul à approuver l’initiative de Franco.
Tous les autres considèrent que le détour par l’Alcazar a empêché la chute de
Madrid.
[146] Citons, à
Madrid, le lieutenant-colonel Carratala, à Valladollid, le général Molero.
Seront notamment fusillés plus tard, le général Datet – le vainqueur de
l’Insurrection de 34 en Catalogne –, le général d’aviation Nuñez del Prado,
puis à Saragosse, les généraux Salcedo, Corridad Pita, Romerales, Campis.
Preuve que toute l’armée n’était pas avec les rebelles.
[147] Voir à ce sujet
le Mémoire du collège des avocats de Madrid, reproduit par Peirats. Clérisse
confirme.
[148] Bahamonde, Jean
de Pierrefeu.
[149] Louis
Martin-Chauffter, dans Rébellion et Catholicisme a apporté de
nombreux exemples de persécution exercée par les nationalistes : temples
incendiés, pasteurs fusillés...
[150] Cité par V.
Alba, op. cit. p. 331.
[151] Cf. notamment
dans le Journal et Paris-Soir les exécutions massives pendant la
conquête de l’Andalousie. Dans chaque village, selon B. de Jouvenel et Leroy,
les arènes sont transformées en charnier. Triana a été nettoyée « à la
grenade et au couteau ». Les exécutions d’otages suivent, dont les
cadavres restent exposés des journées entières. Voir également le reportage de
Henry Danjou sur l’assaut de Merida par les légionnaires, l’exécution des
militants ouvriers qui l’ont défendue, celle d’Anita Lopez, l’Ame du Comité.
[152] L’émotion
provoquée par ces comptes rendus de presse dans l’opinion internationale sera
considérable. A l’avenir, la censure sera plus sévère en zone nationaliste, d’où
filtreront désormais peu d’informations ou de documents sur la répression.
Robert Bru, opérateur de Pathé-Nathan sera arrêté à Séville, accusé
d’avoir transmis en France des photos de Badajoz.
[153] Delaprée, op. cit. p. 89.
[154] Voir sur ces
sujets, outre les classiques, des ouvrages récents. Sur la Russie
: Oskar Anweiler, Die Rätebewegung in Russland (1905-1921) ,
Leiden, 1958. Sur l’Allemagne : W. Tormin, Die Geschichte der Rätebewegung
in der deutschen Revolution (1918-19) , Dusseldorf, 1954.
[155] Op. cit. p. 70.
[156] Il déclare :
« En Russie, il n’y avait pas de tradition démocratique, pas de tradition
d’organisation et de lutte, dans le prolétariat. Nous avons des syndicats, des
partis, des publications, un système de démocratie ouvrière. On comprend
l’importance qu’eurent les soviets. Le prolétariat n’avait pas ses organismes
propres. Les soviets furent une création spontanée qui, en 1905 et en 1917,
prirent un caractère totalement politique. Notre prolétariat avait déjà ses
syndicats, les partis, les organisations propres. C’est pour cela que les
soviets n’ont pas surgi
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