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La Révolution et la Guerre d’Espagne

La Révolution et la Guerre d’Espagne

Titel: La Révolution et la Guerre d’Espagne Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Pierre Broué , Emile Témime
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parmi nous. »
    [157] Voir à ce sujet
ses articles « Révolution en Espagne ! Et en France ? » (24
juillet), et « Fascisme, guerre… ou révolution » (14 août), dans le
Populaire .La direction de la S.F.I.O., sous la plume de Séverac,
avait, par contre, le 13 août, nié l’existence d’une guerre de classes en
Espagne : « Les nombreuses survivances des privilèges d’ancien régime
n’ont pas encore permis au monde du travail de prendre pleinement conscience de
ses intérêts et de sa mission ». L’accord, sur ce point, est total avec le
P.C.F.
    [158] Jean-Richard
Bloch est le seul journaliste communiste qui parle du Comité central en le
présentant tel qu’il est et non comme un vague organisme de liaison. Le 6 août, l’Humanité met en relief les déclarations de Giral : « Les
communistes sont des hommes d’ordre ». Le 16 Gabriel Péri commentant
l’entrée du P.S.U.C. au gouvernement – opération dirigée, nous l’avons vu,
contre le Comité central – écrit : « La direction de la C.N.T. s’en est
offusquée sans raison valable ». Le lecteur de l’Humanité chercherait en
vain une seule des « raisons » invoquées.
    [159] Cf. Trotsky, ( op.
cit. p. 69) : « Les révolutions n’ont nullement vaincu jusqu’à présent
grâce à des protections étrangères leur fournissant des armes. Les protecteurs
étrangers se sont ordinairement trouvés du côté de la contre-révolution. Est-il
nécessaire de rappeler les interventions française, anglaise et américaine
contre les Soviets ? Les révolutions sont avant tout victorieuses à l’aide d’un
programme social qui donne aux masses la possibilité de s’emparer des armes qui
se trouvent sur leur territoire et de désagréger l’armée ennemie. »
    [160] « La dictature
de Franco signifierait l’accélération inévitable de la guerre européenne... La
victoire des ouvriers et paysans espagnols ébranlerait sans aucun doute les
régimes de Mussolini et Hitler. » (Trotsky dans The Case of Leon Trotsky ,p. 303.) Certaines déclarations de dirigeants de la C.N.T. rendent un écho
semblable. Durruti, notamment, déclare : « Nous sommes en train de donner
à Hitler et Mussolini beaucoup plus de tracas avec notre révolution que toute
l’Armée rouge de Russie. Nous donnons un exemple à la classe ouvrière allemande
et italienne de la manière dont il faut combattre le fascisme. Je n’attends
aucune aide pour une révolution libertaire d’aucun gouvernement dans le monde.
Peut-être des conflits d’intérêts entre impérialismes peuvent-ils avoir quelque
influence sur notre lutte… Mais nous n’attendons aucune aide. » (Cité par
Morrow, op. cit. p. 189.)
    [161] L’un des plus
lucides et des plus conscients des hommes politiques anglais, Winston
Churchill, exprime clairement ces inquiétudes dans son Journal politique :
« Une Espagne fasciste ressuscitée, en complète sympathie avec l’Italie et
l’Allemagne, est une sorte de désastre. Une Espagne communiste qui déploierait
à travers le Portugal et la France ses perfides tentacules, en est une autre et
que beaucoup considéreront comme pire »… « Tout ce qui se passe en ce
moment augmente le pouvoir des forces mauvaises qui menacent à leurs deux
extrêmes, l’existence même de la démocratie parlementaire et de la liberté
individuelle en Grande-Bretagne et en France » 10 août (p. 61). Constatant
que « la Russie soviétique s’écarte résolument du communisme », ce
qui ouvre la perspective de lui voir prendre « plus de contact avec
l’occident » (p. 58), il voit en Espagne la présence des trotskystes
« sous la forme du P.O.U.M., secte qui réalise la quintessence de la
fétidité » (p. 67). En avril 37 encore, il dépeint sous de sombres
couleurs ce que serait un « succès des trotskystes et des
anarchistes » (p. 114), soulignant d’autre part que la victoire de
Franco ne pourrait aucunement porter atteinte aux intérêts français et britanniques,
et qu’elle assurerait son indépendance à l’égard de Rome et de Berlin.
    Irujo (Lizarra, op. cit p.
68-59) a souligné que la constitution des juntes de défense en Pays basque,
dont nous avons noté le caractère conservateur, résultait des « demandes
impérieuses » d’ambassadeurs et diplomates, et notamment de l’ambassadeur
de France Herbette.
    [162] Cf. Azaña :
« L’œuvre révolutionnaire a commencé sous un gouvernement... qui ne
voulait ni ne pouvait la

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