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La rose de Raby

La rose de Raby

Titel: La rose de Raby Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: C.L. Grace
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chose que vous puissiez m'apprendre sur la mort d'Atworth?
    —
    Tout s'est passé comme nous l'avons raconté, répliqua le prieur. Atworth était un bon religieux qui menait une vie exemplaire, quoi qu'il ait fait dans sa jeunesse. Il est tombé malade et il est mort. Je me suis rendu à l'infirmerie pour consulter le registre. Vous ne vous êtes pas trompée, Maîtresse. Frère Simon ici présent en fera le serment : Atworth souffrait depuis longtemps de maux de ventre et prenait souvent des grains minuscules d'arsenic.
    Le prieur Anselm se leva et renifla ostensiblement avant de demander :
    —
    Vous comptez demeurer longtemps ici, Maîtresse?
    Son ton exaspéré fit sourire Kathryn.
    —
    C'est que je n'en sais rien, père prieur. J'ai des choses à faire.
    Kathryn les énuméra en comptant sur ses doigts.
    —
    Je désire examiner la dépouille d'Atworth et celle de Gervase. Je dois interroger les prétendus miraculés. J'ai besoin de m'entretenir avec vous sur l'apparition que vous avez vue dans la chapelle de la Vierge, frère Jonquil. Et j'aimerais aussi qu'on m'apporte le psautier dans lequel écrivait frère Roger, et qu'il enluminait.
    Kathryn joua avec ses bracelets avant d'ajouter :
    —
    Cependant, j'ai aussi besoin de me restaurer et de me reposer. Frère Jonquil, pourriez-vous me reconduire dans ma chambre ?
    La jeune femme laissa le prieur et l'infirmier perplexes, et Jonquil l'escorta dans un dédale de couloirs, de passages et de galeries jusqu'à l'hostellerie. Il expliqua qu'il n'y avait que deux autres visiteurs : un marchand anglais de Southampton et une prieure qui se rendait au sanctuaire de Becket Sortant sa clé de sa bourse, Kathryn ouvrit la porte de la chambre et promena son regard autour d'elle. Apparemment, tout était en ordre, cependant elle eut des soupçons. On avait déplacé le tapis sur le sol, et le couvre-lit semblait avoir été remué, comme si quelqu'un était venu.
    En allumant les chandelles, Jonquil demanda :
    —
    Tout est comme vous voulez? Je vais dire au réfectoire qu'on vous apporte à manger.
    —
    Demandez à frère Eadwig de le faire. Vous savez, ajouta Kathryn avec un sourire, celui qui s'occupe de frère Timothy.
    Une fois Jonquil parti, Kathryn ôta ses chaussures et desserra sa robe, après quoi elle se lava les mains et le visage dans le lavarium. Elle terminait quand Eadwig arriva, faisant claquer ses chaussures. Il portait un plateau avec un pichet de vin, un gobelet en grès et deux bols.
    —
    Du bœuf frais, annonça-t-il avec un sourire, coupé en petits morceaux dans une sauce aux champignons.
    Puis indiquant l'autre bol, il dit encore :
    —
    Ainsi que des légumes qui viennent de notre potager. Le pain est de la fournée que nous mangerons demain, il est tout chaud.
    Il déposa le plateau sur la table.
    —
    Vous désirez autre chose, Maîtresse?
    —
    Juste un service.

    Ouvrant sa bourse, Kathryn en sortit une pièce de monnaie qu'elle glissa dans la main d'Eadwig.
    —
    Non, gardez-la, le pressa-t-elle quand celui-ci fit mine de refuser.
    J'aimerais que vous demandiez à frère Timothy à quelle heure il a vu Gervase, et s'il lui a trouvé quelque chose de singulier.
    Eadwig parut surpris, mais accepta. Dès qu'elle fut seule, Kathryn rinça sa cuiller en corne avant de s'installer à la table. Après avoir rempli le gobelet de vin, elle fixa le pichet. Il lui remit en mémoire cette chambre à l' Auberge Falstaff. Elle y avait entendu quelque chose qui l'avait troublée. Qu'était-ce?
    Elle goûta le vin. Les moines s'étaient montrés généreux : il ne s'agissait pas de vin ordinaire, mais du meilleur bordeaux. La nourriture aussi se révéla délicieuse et Kathryn mangea de bon appétit. Eadwig revint, martelant le sol avec ses chaussures comme un gamin.
    —
    Vers six heures ! lança-t-il depuis le seuil de la porte.
    —
    Quelque chose l'a frappé?
    —
    Non. Gervase a traversé. Il avait son capuchon sur la tête, c'est tout ce que Timothy peut dire. N'oubliez pas, Maîtresse, il est très vieux.
    Le frère convers allait partir, mais Kathryn demanda par-dessus son épaule ;
    —
    Dites-moi, Eadwig, vous avez vu le sous-prieur se promener dans le couvent?
    — Bien sûr.
    — Portait-il toujours sa capuche relevée?
    —
    Oh, non ! Nous ne le faisons que lorsque nous nous rendons en procession dans l'église, ou s'il fait particulièrement froid.
    — Merci.
    Kathryn souhaita une bonne nuit à Eadwig, qui partit, fermant la porte

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