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La rose de Raby

La rose de Raby

Titel: La rose de Raby Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: C.L. Grace
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Eadwig.
    Haussant les épaules, le moine obéit et partit dans le sous-bois d'où il revint avec une longue branche.
    —
    Je puis me tromper, Eadwig, mais faites semblant d'être Gervase.
    Elle fit tourner le frère convers et le poussa près du buisson d'aubépine.
    — Frère Timothy l'a vu debout ici.
    Saisissant le bâton, la jeune femme en enfonça une extrémité dans le sol, avant d'appuyer l'autre dans le dos d'Eadwig, entre ses omoplates.
    —
    Mais il avait les mains glissées dans ses manches ! protesta Eadwig par-dessus son épaule.
    —
    On a pu lui attacher les poignets sans serrer, répliqua Kathryn. Il avait son capuchon sur la tête. Et nous avons donc un cadavre maintenu debout, face au couvent. Il cache le tueur qui se dissimule derrière le buisson.
    hl le l'eu7 Comment a-t-il été allumé?
    —
    Avec une mèche à combustion lente, déclara Kathryn en laissant tomber le bâton.
    Eadwig se retourna.
    —
    Un morceau de ficelle ou de corde trempé dans de l'huile et accroché au dos de la robe de Gervase. Là encore, frère Timothy ne pouvait pas le voir à cause du soleil. La flamme court le long de la mèche et Gervase devient une torche humaine.
    Kathryn étendit les mains.

    —
    Je ne fais que deviner. Peut-être n'y avait-il pas de bâton, ou Gervase était-il soutenu par les branches du buisson. Venez voir.
    Elle avança de l'autre côté de l'aubépine, là où le feu ne l'avait pas touchée. À
    cet endroit, les branches étaient robustes.
    —
    Pendant un moment, elles peuvent soutenir quelqu'un qui s'y adosse.
    —
    Vous avez raison, Maîtresse. J'ai entendu des histoires semblables au sujet de soldats qui attaquaient un château. Les assiégés les arrosaient d'huile et lâchaient des brandons sur eux.
    —
    Colum Murtagh pourrait dire la même chose, répliqua Kathryn en levant les yeux vers le ciel. Le feu est dévorant, impossible de le maîtriser. Le temps que quelqu'un arrive, il ne reste rien du pauvre Gervase sinon des cendres calcinées que personne ne pourra identifier.
    —
    Et l'assassin?
    —
    Il a tout fort bien préparé. Il jette l'outre pardessus le mur, nettoie le sol des traces de sang, faisant disparaître ainsi tout indice de ce qui s'est vraiment passé.
    —
    Pour quel motif? insista Eadwig.
    —
    Je vous l'ai dit : pour avoir le temps de fouiller les affaires du sous-prieur, et aussi pour créer l'illusion à laquelle votre communauté a cru
    : que la mort de Gervase avait un lien avec les questions qui entourent le bienheureux Roger Atworth. L'apparence cache parfois la vérité.
    — Et qui est le meurtrier?
    — Dieu seul le sait.
    Kathryn s'en fut prendre sa sacoche d'écriture et poursuivit :
    —
    Il a sans doute reconnu les lieux centimètre par centimètre. Il a dissimulé ses traces. Il se trouvait peut- être ailleurs au moment où le feu s'est déclaré. Regardez autour de vous, mon frère : il y a des arbres de tous les côtés, le mur d'enceinte et, au-delà, une ruelle déserte. Une bande de hors-la-loi pourrait se cacher ici pendant des heures sans qu'on les remarque.

    —
    Pourquoi Gervase n'aurait-il pas rencontré cette personne dans sa chambre?
    Eadwig regretta aussitôt d'avoir posé sa question et eut un sourire d'excuse.
    — Dans une communauté fermée ! s'exclama-t-il.
    —
    Précisément, admit Kathryn. Dans un endroit comme ici, les murs ont des yeux et des oreilles. Quoi qu'il en soit, laissez-moi prouver que ma théorie est la bonne.
    Elle plaça Eadwig à côté du buisson d'aubépine, là où il était calciné, et traversa le pré en sens inverse. Puis elle se tourna.
    —
    Remontez votre capuchon, lança-t-elle, et enfouissez les mains dans vos manches !
    Eadwig obéit et la jeune femme gagna le banc où elle s'était assise le soir précédent.
    — Évidemment, murmura-t-elle.
    Eadwig, immobile, ressemblait à n'importe quel autre moine, et on ne pouvait pas voir ce qu'il y avait derrière lui. Une horde d'assassins aurait pu s'y tapir.
    La végétation était dense, serrée, et camouflait tout mouvement. Kathryn se représenta l'individu qui poussait le cadavre, marchant pratiquement derrière lui. À cause de l'herbe haute au bord du pré, sans parler des broussailles et des ronces, on ne voyait pas les pieds d'Eadwig, et Kathryn se souvint des paroles de frère Timothy : « J'ai regardé, et il se dressait là. »
    —
    Maîtresse ! appela Eadwig d'un ton plaintif.
    Kathryn revint auprès de lui.
    —
    Je vous remercie. À

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