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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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guérisseur et se contenta de hausser les épaules avec dédain. Non seulement c’était un geste insultant, mais aussi une grave erreur. Du plat de la main, Horace le gifla violemment en pleine face.
    — Je te préviens, espèce de vautour, gronda le chevalier. Nous n’avons pas la moindre affection pour toi. Et nous ne nous soucions pas de ton confort. À dire vrai, plus les choses te seront désagréables, plus nous nous en réjouirons.
    — Comment t’appelles-tu ? répéta Malcolm.
    Le guerrier, devinant que l’homme s’apprêtait à hausser de nouveau les épaules, serra le poing devant son visage.
    — Horace ! s’exclama le guérisseur, qui voulait que le prisonnier garde ses esprits.
    Les yeux de ce dernier étaient braqués sur le poing levé du chevalier. Il avait senti la puissance de la claque qu’il avait reçue. Il savait qu’un coup de poing serait bien pire.
    — Un nez cassé ne l’empêchera pas de parler, déclara Horace.
    Au même instant, le Génovésien dut décider qu’il valait mieux répondre plutôt que de se voir infliger un autre châtiment.
    — Sono Bacari.
    Paroles qu’il fit suivre d’un mouvement des épaules. C’était visiblement l’un de ses gestes préférés, songea Horace, lequel exprimait une arrogance inouïe. C’était comme s’il avait répliqué : « Je m’appelle Bacari, et alors ? Je vous le dis seulement parce que je le veux bien. » Cette attitude ajouta à la contrariété du jeune guerrier. Il baissa le poing et, à la vue du petit sourire qu’affichait Bacari, il lui décocha un coup de pied dans les jambes. L’homme s’étala lourdement sur le sol, le souffle coupé. Horace plaça son talon sur le torse du captif et le maintint plaqué contre terre.
    — Parle en lingua franca, ordonna-t-il.
    Le guerrier jeta un coup d’œil à Will qui, appuyé contre le flanc de Folâtre, observait son ami d’un air presque amusé. Tout commeHorace, il n’éprouvait pas une once de compassion pour le Génovésien. Il savait aussi qu’il était important de montrer au prisonnier qu’ils ne reculeraient devant rien pour obtenir l’information dont ils avaient besoin.
    — S’il continue de se comporter ainsi, un bon coup de pied dans les côtes devrait faire l’affaire, conseilla le jeune Rôdeur.
    — Je m’en chargerai avec plaisir, répliqua Horace en se penchant vers l’homme. Nous allons essayer de nouveau. En lingua franca, cette fois. Ton nom ?
    Le Génovésien, rouge de colère, hésita un bref instant avant de marmonner :
    — Je m’appelle Bacari.
    Horace se tourna vers Malcolm.
    — Parfait. À toi, maintenant.
    — Amène-le ici, répondit le guérisseur en indiquant le feu, devant lequel il était assis en tailleur.
    Le chevalier se contenta de saisir Bacari par le col et de le traîner jusqu’à Malcolm. Il le força à s’installer face au guérisseur et resta près de lui, bras croisés, arborant un air menaçant.
    — Laisse-nous un peu d’air, ajouta Malcolm d’une voix posée.
    Horace recula de quelques pas, sans quitter le Génovésien des yeux.
    — Écoute-moi bien, Bacari, commença le guérisseur d’un ton calme. Notre ami a été touché par l’un de tes carreaux.
    Il indiqua Halt, étendu quelques mètres plus loin, qui respirait faiblement. Le Génovésien, qui n’avait pas encore remarqué le vieux Rôdeur, écarquilla les yeux.
    — Il est encore en vie ? s’étonna-t-il. Il aurait dû mourir il y a deux jours !
    — Navré de te décevoir, rétorqua Horace, sarcastique.
    Malcolm lança un coup d’œil d’avertissement au jeune guerrier, puis reprit :
    — Il y avait du poison sur la pointe de ton carreau.
    — Peut-être, répondit Bacari, nonchalant, en haussant les épaules.
    — Non, c’est certain. Et tu t’es servi d’aconit.
    Cette précision prit le Génovésien de court. Avant de pouvoir s’en empêcher, il répliqua :
    — Comment le sais-tu ?
    Il s’aperçut, trop tard, qu’il venait de confirmer une information vitale. Malcolm lui adressa un petit sourire sans joie.
    — Je sais beaucoup de choses.
    Bacari surmonta sa surprise initiale et eut une moue insolente.
    — Dans ce cas, tu connais l’antidote. Pourquoi ne pas le lui administrer ?
    Le guérisseur se pencha vers lui et le fixa.
    — Parce qu’il y a deux antidotes possibles.
    Encore une fois, le Génovésien eut du mal à dissimuler un mouvement de stupéfaction.
    — Et je sais qu’il mourrait si je ne lui donnais pas le bon,

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