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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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me déçois, Horace, déclara-t-il. Tu étais naguère un jeune homme charmant. Que t’est-il donc arrivé ?
    Le chevalier lui décocha un franc sourire.
    — J’ai passé trop de temps en votre compagnie.
    Le Rôdeur dut reconnaître qu’il avait sûrement raison.

    ****

    Plus tard dans la journée, ils atteignirent l’endroit où Will avait capturé Bacari. Le jeune Rôdeur fit signe à ses compagnons de s’arrêter, puis, accompagné de Halt, il gravit la pente pour aller explorer l’autre versant.
    Le campement avait disparu.
    — Ils sont repartis, constata-t-il.
    — Oui, mais où ? ajouta Halt, pensif, en mâchonnant un brin d’herbe glissé entre ses lèvres. Combien étaient-ils, d’après toi ?
    — Au moins une centaine, répliqua son ancien apprenti.
    Ils allèrent rejoindre Horace et Malcolm, qui avaient préparé une collation de viande froide, de fruits secs et de pain.
    — Avons-nous le temps de faire de la tisane ? s’enquit le chevalier.
    — Quand il s’agit de tisane, nous avons toujours le temps, approuva Halt avant de s’asseoir près du feu et de se tourner vers Malcolm.
    Il appréciait le guérisseur, qui avait, selon lui, la tête sur les épaules.
    — Les effectifs de Tennyson ont augmenté, déclara le vieux Rôdeur. Qu’en penses-tu ?
    — D’après ce que vous m’avez expliqué de ses méthodes, la majeure partie de ces gens sont sans doute de nouveaux « convertis » à sa religion. Des habitants de la région, probablement.
    — C’est aussi mon avis, répondit Halt. Tennyson se déplace avec une bonne vingtaine de disciples ; ils sont les seuls à savoir que le culte d’Alseiass est une invention. Ils récoltent les richesses soutirées aux convertis. Ces derniers forment le gros de ses partisans. Ce sont en général des paysans naïfs qui croient toutes les balivernes que Tennyson peut leur raconter.
    — Je ne comprends pas, intervint Horace. Je pensais que Crowley et vous aviez anéanti le mouvement des Bannis à Araluen ?
    — Nous avons fait de notre mieux en nous débarrassant de leurs chefs, expliqua le vieux Rôdeur. Mais il est difficile d’éradiquer ces fausses religions. Certains adeptes se sont réfugiés dans des régions reculées, comme ici, où ils ont pu recruter des gens du coin. Ces derniers mois, Tennyson a peut-être posté des hommes à lui dans les environs, tout comme à Selsey.
    — Dans ce cas, ajouta Will, il lui a suffi d’envoyer un messager pour organiser une arrivée massive de nouveaux convertis.
    — Exactement. Et il va continuer d’en rallier d’autres à sa cause. Quand ils seront assez nombreux, ils changeront d’endroit et ainsi de suite, comme en Hibernia. Ces Bannis sont pires que la vermine ! s’exclama soudain Halt. On pense les avoir piétinés, mais ils resurgissent ailleurs !
    Malcolm hocha la tête.
    — Pourquoi les gens sont-ils prêts à croire des charlatans ? C’est une question intéressante. Piétiner ces Bannis ne suffira pas à les éliminer, je suppose que tu l’as compris.
    — Comment ça ? demanda le vieux Rôdeur, qui devinait cependant ce que le petit guérisseur avait en tête.
    Les lèvres pincées, ce dernier se pencha vers le feu et, d’un air distrait, remua les braises rougeoyantes avec un bâton.
    — Puisque les gens acceptent de croire les sornettes que colporte ce Tennyson, il ne servirait à rien de le capturer, puis de le juger. Ni même de le tuer, si c’est ce que tu comptais faire.
    — Je le sais, répondit Halt avec lassitude. Un procès public lui donnerait une tribune où exprimer ses opinions, et s’il mourait, il deviendrait un martyr. Qu’il croupisse en prison ou qu’il soit condamné à mort, un autre prendra sa place et exploitera les doutes et les incertitudes qu’il aura fait naître dans l’esprit des gens. Ce cycle n’est pas près de s’interrompre.
    — Justement, reprit Malcolm. Il ne te reste donc plus qu’une seule voie à suivre : le discréditer. Prouver à ses partisans qu’il cherche uniquement à les tromper, à leur mentir et à les dépouiller.
    — Nous y sommes parvenus à Clonmel, dit Horace.
    — Oui, approuva Halt. Nous l’avons pris au dépourvu grâce à la légende du Guerrier du Levant. Et nous l’avons poussé dans ses retranchements en organisant une preuve par combat. Mais il ne se laissera pas duper une seconde fois. Il nous faut imaginer un autre subterfuge. Quelque chose d’inattendu.
    — Quoi, par exemple ? demanda Will.
    Son

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