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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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cheval eut parcouru environ quatre cents mètres, Will tira sur les rênes et mit sa monture au pas.
    Grimpé derrière Horace, Malcolm contemplait la silhouette lointaine qui explorait le terrain devant eux, sans cesser de vérifier les alentours du sentier pour s’assurer que personne ne leur avait tendu d’embuscade. Le guérisseur, à l’observer ainsi, trouva qu’il ressemblait à un chien de chasse en quête d’une piste.
    — C’est un jeune homme admirable, dit-il à Halt.
    Une étincelle de fierté dans les yeux, le vieux Rôdeur se tourna sur sa selle pour lui répondre.
    — Le plus admirable qui soit.
    — Cela fait longtemps que tu le connais ?
    — Depuis qu’il est tout petit. La première fois que je l’ai remarqué, il se glissait dans les cuisines de Maître Chubb pour y voler des gâteaux.
    — Qui est Maître Chubb ? s’enquit Malcolm.
    — Le chef cuisinier du château de Montrouge, précisa le Rôdeur. Un individu redoutable, pas vrai, Horace ?
    — Oui, surtout lorsqu’il est armé de sa louche en bois, ajouta le chevalier en souriant. Ses coups sont vifs et précis. Et fort douloureux. Un jour, je lui ai même suggéré de donner des leçons de raclée à la louche aux apprentis guerriers.
    — Tu plaisantais, j’imagine ? demanda Malcolm.
    — À dire vrai, pas complètement, répondit Horace.
    Le guérisseur s’adressa de nouveau à Halt.
    — Qu’as-tu donc conseillé à Will lorsque tu l’as surpris en train de voler dans les cuisines, au péril de sa vie, semble-t-il ?
    — Oh, je ne lui ai pas fait savoir que j’étais là. Nous autres, Rôdeurs, sommes capables d’être très discrets quand nous le voulons, expliqua-t-il avec une feinte modestie. Je suis resté caché et je l’ai observé. C’est à ce moment-là que j’ai pensé qu’il avait le potentiel requis pour devenir Rôdeur.
    Le guérisseur acquiesça. En revanche, Horace paraissait dubitatif.
    — Pourquoi ? demanda-t-il à Halt.
    Celui-ci le dévisagea. Le ton du chevalier l’avait mis en alerte. Depuis quelque temps, Horace avait tendance à poser des questions embarrassantes, pensa le Rôdeur, qui répliqua avec circonspection :
    — Pourquoi ? Parce qu’il était déjà très doué pour se déplacer à l’insu de tous. Chubb est entré dans la pièce à trois reprises sans détecter sa présence. J’ai donc estimé qu’avec un véritable entraînement ce garçon pourrait faire un bon Rôdeur.
    — Ce n’est pas ce que je voulais dire, répliqua le guerrier d’un ton posé. Je veux comprendre pourquoi vous ne vous êtes pas montré. Et d’abord, que faisiez-vous caché dans la cuisine de Maître Chubb ?
    — Je te l’ai déjà expliqué, reprit Halt d’une voix tendue. J’épiais Will pour voir s’il avait le potentiel de devenir mon apprenti. Je ne voulais donc pas qu’il m’aperçoive.
    — Cela ne correspond pas à ce que vous avez raconté, insista Horace, le front soucieux.
    — Si, riposta vertement Halt.
    Le guérisseur s’appuya contre le dos du chevalier pour dissimuler un sourire. Il était évident que le vieux Rôdeur souhaitait clore le sujet, mais Horace ne l’entendait pas de cette oreille.
    — Non, s’obstina ce dernier. Vous avez dit à Malcolm que c’était la première fois que vous aviez remarqué Will. Par conséquent, ce n’était pas pour l’épier que vous étiez dans la cuisine. Ce sont vos propres mots.
    — Horace a raison, renchérit Malcolm.
    Halt lui jeta un regard mauvais.
    — Quelle importance ? demanda-t-il à Horace.
    Celui-ci haussa les épaules.
    — Aucune, je suppose. Seulement, je m’interrogeais sur votre présence dans la cuisine de Maître Chubb à ce moment précis. Essayiez-vous de passer inaperçu vous aussi ?
    — Et pour quelle raison aurais-je fait une chose pareille ? rétorqua le Rôdeur.
    — Eh bien, Will était là pour voler des gâteaux, insista le chevalier. Or vous en êtes friand vous aussi, pas vrai, Halt ?
    L’intéressé se redressa sur sa selle.
    — Es-tu en train de m’accuser, Horace ? lança-t-il d’un ton indigné. Tu m’accuses de m’être faufilé dans cette cuisine pour voler ?
    — Bien sûr que non ! se hâta de le rassurer le jeune guerrier.
    Les épaules du Rôdeur se détendirent de nouveau.
    — Je voulais tout simplement vous donner l’occasion d’avouer votre faute, ajouta Horace.
    Cette fois, Malcolm ne put contenir son hilarité. Halt les gratifia tous les deux d’un regard courroucé.
    — Tu

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