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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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as besoin de repos, reprit Will sur un ton posé. Cesse donc de t’entêter ainsi. Passe la journée ici afin de reprendre des forces. Horace et moi, nous partirons en éclaireurs. Tennyson, comme tu l’as dit, a dû se réfugier dans ces grottes. Par conséquent, rien ne presse. Nous le rattraperons plus tard.
    Voyant que le vieux Rôdeur était sur le point de céder, son ancien apprenti osa un argument qu’il devinait imparable :
    — Tu sais que Dame Pauline serait d’accord avec moi.
    Halt leva brusquement la tête.
    — Pauline ? Qu’a-t-elle donc à voir avec ça ?
    Will soutint son regard.
    — Si tu continues sur ta lancée, il me faudra rentrer à Montrouge et lui avouer que j’ai failli à la mission qu’elle m’a confiée.
    Le vieux Rôdeur resta muet, incapable de trouver une répartie. Le jeune homme en profita pour reprendre :
    — Je te le répète : si tu continues à t’obstiner ainsi, tu feras une rechute. Or jamais je n’aurai le courage d’affronter Dame Pauline pour le lui dire.
    Halt réfléchit un instant, puis acquiesça la tête.
    — Oui, je comprends, finit-il par répondre.
    Sur ces mots, Halt mit lentement pied à terre. À la grande surprise de Malcolm.
    — Eh bien, il ne me reste plus qu’à me reposer pendant un jour ou deux. Mieux vaut me ménager. Je suppose que cet endroit fera l’affaire, ajouta-t-il en indiquant un petit bosquet d’arbres à quelques mètres de la piste.
    Will et Horace échangèrent un regard soulagé. Avant que Halt ne change d’avis, ils se hâtèrent de dresser le camp. Le vieux Rôdeur, maintenant qu’il avait suivi leurs conseils, décida d’aller s’adosser contre une souche. Il laissa échapper un petit soupir.
    — Autant en profiter pour reprendre des forces dès à présent, lança-t-il à ses compagnons avec un sourire satisfait.
    Horace, qui ramassait des pierres avec Will pour bâtir un foyer, dit à son ami :
    — Même quand il cède, il faut toujours qu’il ait le dernier mot, pas vrai ?
    — Oui, toujours, acquiesça le jeune Rôdeur en souriant.
    Malcolm, de son côté, était intrigué. Il voulait en savoir davantage sur cette mystérieuse dame dont la seule évocation avait pu rendre Halt aussi docile. Tandis que Will déchargeait son équipement de la selle de Folâtre, le guérisseur s’approcha de lui.
    — Cette Dame Pauline doit être une personne redoutable ; une magicienne, peut-être ? fit-il observer sur un ton faussement sérieux.
    Will, percevant son amusement, répondit :
    — Elle est belle, élégante et possède d’étonnants pouvoirs. Avant leur mariage, elle a même réussi à persuader Halt de se faire couper les cheveux.
    Malcolm, qui n’avait pas manqué de remarquer la tignasse négligée de Halt, haussa un sourcil.
    — C’est bien ce que je pensais… une véritable magicienne.

Comme la nuit ne tomberait pas avant quelques heures, Will et Horace, après un repas léger, renfourchèrent leurs montures et partirent en reconnaissance.
    Sentant qu’il aurait besoin de se montrer aussi discret que ses compagnons dans les jours à venir, le jeune chevalier était impatient de se servir de la cape de camouflage que Halt lui avait donnée. Cependant, au bout d’un moment, alors qu’ils suivaient une piste vallonnée et boisée, l’attitude d’Horace commença à irriter sérieusement Will. De temps à autre, tandis qu’il passait devant de petits bosquets d’arbres ou des buissons, le guerrier tirait sur les rênes de Caracole, rabattait son capuchon vers l’avant et s’efforçait de rester immobile.
    — Est-ce que tu me vois encore ? demandait-il au Rôdeur.
    En soupirant, celui-ci feignait de fouiller les alentours du regard, tout en songeant que son ami, le chevalier le plus estimé du royaume, craint et respecté sur les champs de bataille, se comportait comme un grand enfant à qui l’on vient d’offrir un jouet tout neuf.
    — J’arrive à peine à te distinguer, répondait-il en contenant son agacement.
    Sur ces entrefaites, Horace s’éloignait de quelques mètres et se figeait de nouveau.
    — Et maintenant ? disait-il, plein d’espoir.
    Conscient que s’il ne donnait pas à son compagnon la réponse qu’il attendait celui-ci recommencerait ce petit manège au moins cinq ou six fois, Will hochait la tête pour exprimer son étonnement.
    — Incroyable, marmonnait-il. Si je ne savais pas que tu es ici… je ne saurais pas que tu es ici, terminait-il gauchement.
    Une remarque

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