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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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de tuer le temps, par exemple en bavardant. Selon Horace, il n’y avait aucun mal à cela, même s’il s’agissait d’échanger des banalités.
    — Et cesse un peu de marmonner, ajouta le vieux Rôdeur.
    Malgré son agacement, Horace obtempéra.
    En début d’après-midi, quatre hommes et deux femmes émergèrent des grottes en clignant des yeux, éblouis par l’éclat du soleil.
    — Qu’est-ce qu’ils fabriquent ? chuchota Will.
    Horace était sur le point de répondre : « Ils prennent sans doute l’air », mais il se ravisa et préféra rester muet ; il n’avait pas oublié les remontrances de Halt.
    — Ils prennent sans doute l’air, déclara le vieux Rôdeur.
    Le chevalier lui jeta un coup d’œil noir. Décidément, c’était injuste, pensa-t-il.
    Le petit groupe de Bannis demeura dehors une petite demi-heure avant de rentrer dans le tunnel. Horace, qui observait le haut des falaises, remarqua alors un mince filet de fumée qui sortait d’une fissure. Il l’indiqua à Halt.
    — Bien vu, Horace. Dis-moi, Will, lorsque tu te trouvais dans le campement de Tennyson, à quelle heure environ se déroulaient les prières ?
    — En fin d’après-midi, répondit le jeune homme. Il prenait ensuite le repas du soir.
    — Supposons qu’il n’ait pas modifié cet emploi du temps : il est possible que les Bannis soient sur le point de chanter quelques hymnes et de demander aux convertis de se séparer de leurs richesses.
    Will acquiesça.
    — Oui, c’est probable.
    Halt dévisagea ses trois compagnons.
    — Préparons-nous à aller les rejoindre, voulez-vous ? Je serais furieux de manquer le sermon de Tennyson !

Will prit la tête du petit groupe, qui le suivit derrière l’éperon rocheux ; tandis qu’il pénétrait dans l’entrée étroite qui menait aux grottes, ses compagnons l’attendirent. Au bout de quelques minutes, il réapparut et leur fit signe de le rejoindre.
    — Le première caverne est vide, annonça-t-il. Et je les ai entendus au loin. Apparemment, ils chantent.
    — Continue de nous guider, lui dit Halt.
    Tous se faufilèrent les uns après les autres dans la galerie. D’abord le vieux Rôdeur, puis Horace. Avant qu’il n’entre, Malcolm le retint un bref instant en posant la main sur son bras.
    — Tiens, cela t’aidera peut-être si tu sens la panique monter.
    Il tendit au guerrier un petit bout de tissu plié. À l’intérieur, Horace, intrigué, découvrit des morceaux d’écorce pourrie couverte de moisissure verdâtre. Il les renifla et détecta une odeur terreuse.
    — C’est de la mousse mélangée à une espèce de champignon, expliqua le guérisseur. On en trouve souvent sur les troncs dans le nord du pays. Elle brille dans le noir et elle éclairera un peu les galeries. Assez en tout cas pour que tu ne perdes pas tes repères. Il te suffira d’ouvrir ce petit paquet.
    — Merci beaucoup, Malcolm, dit Horace avant de se glisser dans le passage exigu.
    Le jeune guerrier, beaucoup plus costaud que Will et Halt, dut retenir son souffle pour pouvoir entrer.
    Sur les premiers mètres, grâce à la lumière du jour, il put avancer sans problème. Mais quand le tunnel se mit à serpenter, Horace se retrouva plongé dans l’obscurité. Alors qu’il imaginait les ténèbres se presser autour de lui, il se crut sur le point de perdre ses moyens. Dans son esprit, l’obscurité était une présence aussi solide que la roche elle-même, capable de l’écraser et de le piéger dans un étau si puissant qu’il ne parviendrait plus à respirer. Son cœur battait la chamade. Il regarda autour de lui et, incapable de rien distinguer, sentit un poids sur sa poitrine. Il s’aperçut qu’il était si angoissé qu’il avait oublié de reprendre son souffle. Parcouru d’un frisson, il inspira une longue bouffée d’air.
    — Ouvre le petit paquet, lui conseilla Malcolm, à quelques mètres de lui.
    Le jeune guerrier n’en revenait pas : sa panique était telle qu’il n’avait plus pensé à ce que le guérisseur lui avait confié un court moment auparavant. Il suivit les instructions de Malcolm. Aussitôt, une lumière verte et tamisée apparut dans le creux de sa main. Elle était certes diffuse, mais, après avoir été confronté aux ténèbres insondables, cette lueur lui permit de deviner les parois rocheuses à quelques centimètres de son visage. Aussitôt, les battements de son cœur s’apaisèrent un peu.
    — Qu’est-ce que c’est ? s’étonna Halt, dont la

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