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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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genre pour s’en occuper, rétorqua le Rôdeur. Je crois que le taureau est la clé de tout. S’il se met à courir, les vaches le suivront.
    Horace parcourut du regard le petit troupeau.
    — Comment le distinguer des autres ? demanda-t-il.
    Halt haussa les deux sourcils – ce qui exprimait une émotion rare pour un Rôdeur.
    — En effet, tu n’as pas grandi dans une ferme, commenta-t-il avant de désigner une bête. Ce doit être lui, le taureau.
    Horace se tourna vers l’animal en question. Ses yeux s’écarquillèrent.
    — Vous avez raison. Bon, comment procéder ?
    — Il faut le surprendre, l’agacer, l’effrayer.
    Le jeune guerrier parut dubitatif.
    — Je ne suis pas certain d’avoir envie d’essayer.
    Halt laissa échapper un grognement.
    — Quel nigaud ! s’écria-t-il. Que pourrait-il te faire ?
    Horace contemplait le taureau d’un air méfiant. Il n’était pas aussi gros que ceux qu’il avait aperçus dans les prairies autour de Montrouge, mais il n’en était pas moins musclé et solidement bâti. De plus, à la différence des vaches, il ne paraissait ni placide, ni docile. Le jeune homme crut même détecter une lueur de défi dans ses petits yeux.
    — À part m’encorner, vous voulez dire ?
    Halt écarta cette crainte d’un geste de la main.
    — Avec ces cornes minuscules ? Des protubérances sans importance !
    En réalité, les cornes du taureau étaient particulièrement proéminentes ; leurs extrémités, certes arrondies plutôt que pointues, semblaient néanmoins capables d’infliger quelque douleur.
    — Un peu de cran ! reprit le Rôdeur. Il te suffit de rouler ta cape et de t’en servir pour lui fouetter le museau. Cela ne manquera pas de l’irriter.
    — Je n’ai aucune envie de l’irriter, justement, protesta Horace.
    — Bon sang de bois ! Tu es le célèbre chevalier à la feuille de chêne ! Tu as combattu le maléfique Morgarath ! Tu es le vainqueur de plusieurs duels ! l’encouragea Halt.
    — Mais jamais contre des taureaux, lui rappela le jeune homme, qui n’aimait décidément pas le regard de cette bête.
    — Quel taureau oserait t’affronter ? insista le Rôdeur. Frappe-le avec ta cape et il s’enfuira. Les vaches suivront.
    Avant qu’Horace puisse répondre, ils entendirent un sifflement aigu. De l’autre côté du champ, ils virent Will venir se rapprocher aupas de course, Folâtre sur les talons. Plus loin, entre les arbres clairsemés, ils distinguèrent des mouvements.
    Les Scotti arrivaient.

Halt enfourcha vivement Abelard. Horace hésitait encore.
    — Dépêche-toi un peu ! hurla le Rôdeur. Ils arrivent !
    Au même instant, Will les rejoignit près de l’enclos.
    — En selle ! lui ordonna Halt. Dès que les bêtes se seront mises à courir, nous les guiderons jusqu’aux Scotti. Allez, Horace, un peu de nerf !
    Celui-ci se décida enfin à agir. Il fit tournoyer sa cape roulée au-dessus de sa tête et fouetta le taureau entre les cornes.
    Aussitôt, tout s’accéléra.
    Le taureau poussa un beuglement furieux, cligna des yeux, baissa le mufle et se mit à charger son persécuteur. Il donna un coup de corne dans le ventre d’Horace, releva le museau et projeta l’infortuné guerrier dans les airs. Ce dernier atterrit lourdement sur le dos, quelques mètres plus loin, le souffle coupé.
    L’espace d’une seconde, Horace crut que le taureau allait profiter de son avantage et poursuivre sur sa lancée. Mais Caracole intervint : dressé à protéger son maître durant un combat, le massif destrier se plaça entre la bête et le chevalier. Le taureau laissa échapper un meuglement de défi, piaffa en soulevant des mottes de terre et secoua la tête avec rage.
    Pour Caracole, c’en était trop. Dans le royaume animal, il existait une certaine hiérarchie : un cheval de bataille soigneusement entraîné était supérieur à un taureau de campagne aux longs poils et d’ascendance indéterminée. Le puissant destrier se dressa sur ses postérieurs et s’avança en lançant un hennissement aigu, tandis que ses sabots ferrés battaient l’air devant lui. Le bovidé parut comprendre qu’il avait affaire à plus fort que lui. Avec un mugissement de frustration, il battit en retraite d’un pas hésitant.
    Cependant, il avait osé défier Caracole. Or, pour ce dernier, cette offense méritait réparation. Le cheval s’élança, enfonça ses grosses dents dans la croupe du taureau et lui arracha un morceau de pelage.
    La bête, outrée,

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