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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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années durant, c’était ce que Halt avait immanquablement répondu à son apprenti quand ce dernier risquait une suggestion. Horace attendit patiemment qu’ils savourent cet instant, puis poursuivit :
    — Oui, je sais. Mais sérieusement… nous ne sommes pas loin de MacIndaw…
    — Et alors ? l’interrompit Halt.
    — Eh bien, le château dispose d’une garnison. Pourquoi ne pas aller chercher des renforts ? Ainsi, quand nous affronterons les Bannis, nous serons secondés par une douzaine de chevaliers et d’hommes d’armes.
    Le vieux Rôdeur secouait déjà la tête.
    — Nous perdrions trop de temps si nous nous rendions là-bas ; il nous faudrait exposer notre requête, puis mobiliser les forces nécessaires. De surcroît, je n’ai aucune envie de me retrouver avec une troupe de chevaliers maladroits qui parcourraient bruyamment la campagne en nous faisant remarquer de tous, expliqua-t-il avant de s’apercevoir qu’il avait peut-être manqué de tact vis-à-vis de son compagnon. Évidemment, je ne parle pas de toi, Horace.
    — Évidemment, rétorqua le jeune guerrier avec froideur, même s’il n’était pas en mesure de contredire Halt qui, au fond, avait raison.
    — Tennyson ne se doute pas que nous le pourchassons. Nous aurons l’avantage de la surprise, continua le Rôdeur. Et cela vaut bien douze hommes supplémentaires.
    Horace acquiesça, non sans réticence. Lorsqu’ils auraient rattrapé les Bannis, un rude combat les attendrait – sans compter les deux Génovésiens, avec lesquels Halt et Will auraient maille à partir. Voilà pourquoi il aurait préféré avoir quelques chevaliers à ses côtés pour lui prêter main-forte.
    Toutefois, il avait passé assez de temps avec les deux Rôdeurs pour savoir que l’effet de surprise était un élément précieux lors d’une attaque. À contrecœur, il se résigna à accepter la décision de Halt.
    Will et Halt enfourchèrent de nouveau leurs montures et tous trois empruntèrent la piste vers le sud avec un regain de détermination. Prudents, ils ne cessaient de surveiller le paysage, en quête du moindre signe suspect.
    Le jeune Rôdeur fut le premier à distinguer une silhouette ; il eut néanmoins la présence d’esprit de ne pas pointer le doigt – ce qui aurait trahi leur présence. Son mentor, il le savait, suivrait son regard.
    — Halt ! À droite de cet arbre fourchu. Horace, ne fais pas ça !
    Le chevalier allait mettre sa main en visière. Au dernier moment, il la passa dans son cou pour se gratter la nuque, comme si de rien n’était. Halt mit pied à terre et feignit d’inspecter le sabot droit d’Abelard – de cette manière, celui qu’ils avaient repéré, s’il les apercevait, penserait que les voyageurs ne s’étaient pas arrêtés parce qu’ils l’avaient vu, mais pour une tout autre raison.
    — Je ne vois rien, déclara Halt.
    — Un cavalier nous observe, répondit Will.
    Sans tourner la tête, le vieux Rôdeur jeta un regard vers la colline. Il distingua vaguement une forme qui aurait en effet pu être un homme et un cheval. Il fut reconnaissant à Will d’avoir de si bons yeux.
    Le jeune Rôdeur prit sa gourde et la porta à ses lèvres. Il entrevit un mouvement, puis le cavalier disparut.
    — C’est bon, il est reparti, annonça-t-il à Halt. Tu peux te redresser.
    Le Rôdeur remonta sur son cheval, le dos raide et les muscles douloureux.
    — Tu l’as reconnu ? demanda-t-il au jeune homme.
    — Pas exactement, il était trop loin. Malgré tout…
    — Oui ?
    — Quand il a fait demi-tour… j’ai cru entrevoir un pan de vêtement mauve.
    Du mauve, songea Horace. La couleur que portaient les assassins génovésiens. « Peut-être avons-nous déjà perdu l’avantage de la surprise », se dit-il.

Depuis l’attaque de la ferme scotti, les conditions de vie des Bannis s’étaient améliorées. Alors que la bande poursuivait sa route vers le sud, Tennyson avait continué d’envoyer ses hommes piller les fermes isolées qu’ils croisaient. Ils ne rapportaient pas seulement de quoi manger, mais également des objets leur fournissant plus de confort – des toiles, du bois et des cordes pour fabriquer des tentes, des fourrures et des couvertures pour se protéger du froid nocturne.
    Récemment, ils avaient aussi déniché quatre chevaux. Des animaux certes en piteux état, mais que Tennyson et les deux Génovésiens pouvaient désormais chevaucher plutôt que d’aller à pied. Le Banni avait besoin du

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