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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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quatrième pour une autre raison, qu’il était en train d’expliquer au jeune homme qui se trouvait avec lui sous sa tente :
    — Dirkin, tu vas partir devant et te rendre dans ce village.
    — Willey’s Flat, lut le Banni sur la carte sommairement dessinée, posée entre eux.
    — Exactement. Il est situé au-delà de ces falaises, un peu plus au sud. Tu y chercheras un individu du nom de Barrett.
    — Qui est-il, au juste ?
    D’ordinaire, Tennyson n’aimait pas dévoiler ses plans à ses acolytes, mais, cette fois, il était utile que le messager sache pourquoi il devait prendre contact avec cet homme.
    — Barrett est le meneur d’une des branches de notre organisation. Depuis quelques mois, il recrute des partisans dans cette région. Dis-lui de rassembler autant de convertis que possible et de venir nous rejoindre avec eux dans un campement que nous établirons près des falaises.
    Avec l’idée de s’imposer à Araluen, Tennyson y avait envoyé deux groupes de disciples chargés de mettre en place le culte des Bannis dans des parties reculées du pays, loin des autorités – le premier à Selsey, village de pêcheurs situé sur la côte ouest du royaume, le second à Willey’s Flat, dans le nord. Le dernier message qu’il avait reçu de la part de Barrett l’avait informé que celui-ci avait réussi à convertir – ou plutôt à recruter – une centaine de personnes. Il aurait pu faire mieux, mais c’était tout de même un bon début et Barrett était un personnage capable d’enthousiasmer les foules. Ces nouveaux partisans fourniraient à Tennyson l’or et les richesses qui lui permettraient de reprendre ses activités.
    Le jeune Dirkin étudiait le parchemin avec intérêt.
    — Je croyais que nous étions le seul groupe de Bannis.
    Son chef se rembrunit.
    — Eh bien, tu te trompais, rétorqua-t-il. Un homme avisé doit toujours prévoir de quoi retomber sur ses pieds, au cas où des obstacles se mettraient en travers de son chemin. Maintenant, file.
    Cette réprimande parut laisser Dirkin indifférent. Il se leva avant d’ajouter :
    — Mais ce Barrett aura sans doute besoin de quelques jours pour regrouper ses partisans.
    — Voilà pourquoi je t’envoie le prévenir dès aujourd’hui, répliqua Tennyson, sarcastique. Cependant, si tu as l’intention de traîner ainsi, il me faudra peut-être confier cette tâche à un autre.
    Dirkin préféra ne pas relever cette remarque. À dire vrai, l’idée de partir seul le réjouissait. Il glissa la carte sous son gilet et se dirigea vers la sortie.
    — J’y vais, fit-il.
    Ce à quoi Tennyson répondit par un grognement furieux.
    Sur le seuil, le jeune homme dut s’écarter pour laisser passer un individu qui manqua le bousculer. Dirkin, sur le point de protester, reconnut soudain le visiteur : il s’agissait de Marisi, l’un des assassins que Tennyson avait embauchés comme gardes du corps ; le messager savait qu’il valait mieux ne pas les offenser. Il marmonna une excuse et contourna précipitamment le Génovésien pour sortir aussi vite que possible.
    Percevant la hâte du jeune homme, Marisi eut un sourire de mépris. Il avait conscience que la plupart des Bannis les évitaient, son compatriote et lui. Tennyson leva les yeux vers lui, sourcils froncés. Depuis qu’il possédait des chevaux, les Génovésiens allaient de temps à autre vérifier leurs arrières afin de s’assurer que personne n’était sur leurs traces ; une mesure de routine que le chef des Bannis avait insisté pour mettre en place. Jusqu’à présent, rien d’inquiétant ne lui avait été rapporté. Mais cette fois, Tennyson eut un mauvais pressentiment – car d’habitude, c’était Bacari, le plus âgé des deux, qui lui annonçait les bonnes nouvelles.
    — Oui ? s’enquit Tennyson.
    — Nous sommes suivis, déclara le Génovésien avec ce haussement d’épaules que le Banni trouvait tellement irritant.
    Tennyson fit retomber son poing sur la petite table pliante qu’ils avaient volée dans une ferme quelques jours plus tôt.
    — Bon sang ! Je me doutais que les choses se passaient trop bien. Combien sont-ils ?
    — Trois.
    L’humeur du Banni se radoucit un peu. Trois poursuivants ? Cela n’avait rien d’alarmant.
    — Les archers et le chevalier qui étaient en Hibernia, ajouta Marisi.
    Sous le choc, Tennyson se leva si brusquement que sa chaise bascula vers l’arrière.
    — Eux ? Que font-ils dans cette région ? hurla-t-il. Comment diable

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