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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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pas.
    — Mais alors, il saura que nous sommes là, dit Horace.
    — Il le sait déjà. Poussons-le dans ses retranchements. De cette manière, il sera obligé de poursuivre sa route. Et une cible mouvante est plus facile à repérer qu’une cible cachée. Sous la pression, il commettra des bévues, ce qui nous donnera peut-être l’avantage.
    — Je vois… reprit le jeune chevalier, hésitant. Cependant…
    Halt lui fit signe de continuer.
    — Nous aussi, nous serons sous pression, pas vrai ? Et si nous commettions des bévues ?
    Halt le fixa durant quelques secondes avant de se tourner vers Will.
    — Un vrai rayon de soleil, ce jeune guerrier, n’est-ce pas ? D’un optimisme à toute épreuve…
    Ils avancèrent sans plus échanger un mot. Ils gravissaient à présent la colline sur la crête de laquelle ils avaient aperçu le Génovésien, plus tôt dans la journée. Lorsqu’ils furent à une centaine de mètres du sommet, le vieux Rôdeur leva la main pour faire signe à ses compagnons de s’immobiliser.
    — Malgré tout, Horace a soulevé un point intéressant, reconnut-il posément. Les Génovésiens sont des assassins et l’une de leurs techniques préférées consiste à tendre des embuscades. Aussi serait-il sans doute plus avisé de ne pas se précipiter ; n’allons pas nous imaginer que nous n’avons rien à craindre.
    — Tu penses qu’ils nous attendent quelque part ? demanda Will en parcourant la crête du regard.
    — C’est possible. Par conséquent, restons aux aguets. Mieux vaut explorer l’endroit avant de nous aventurer sur l’autre versant de cette colline.
    Il s’apprêtait à mettre pied à terre quand Will le devança.
    — Je m’en charge.
    Le vieux Rôdeur faillit protester, puis se ravisa. Il avait toujours tendance à vouloir protéger Will plutôt que de lui laisser sa part de danger, il en avait conscience.
    — Ne prends pas de risques inutiles ! conseilla-t-il toutefois à son ancien apprenti.
    Folâtre, s’ébrouant légèrement, parut lui faire écho. Will leur adressa un grand sourire.
    — Arrêtez un peu de me couver, tous les deux ! lança-t-il avant de se glisser dans les ajoncs qui bordaient la piste et d’y disparaître.
    Horace réprima un petit cri de surprise.
    — Que t’arrive-t-il ? s’enquit Halt.
    Le chevalier indiqua d’un large geste les broussailles qui couvraient la pente. Il n’y avait plus aucun signe de mouvement, à l’exception du vent qui agitait la végétation.
    — Peu importe le nombre de fois où je l’ai vu s’évanouir ainsi, cela me file toujours autant la frousse. C’est presque surnaturel.
    — C’est vrai, répondit le Rôdeur en fouillant la colline du regard. Je comprends ce que tu ressens. Will est très doué pour se déplacer à l’insu de tous. Évidemment, ajouta-t-il avec modestie, c’est moi qui lui ai enseigné tout ce qu’il sait. Dans l’Ordre des Rôdeurs, on me considère comme expert en ce domaine.
    Horace fronça les sourcils.
    — Ah bon ? Je croyais que c’était Gilan. Will m’a raconté comment Gilan lui avait appris toutes les subtilités de cette technique.
    — Vraiment ? répliqua Halt d’une voix un brin glaciale. Et auprès de qui, selon toi, Gilan a-t-il tout appris ?
    Aussitôt, Horace regretta d’avoir parlé trop vite.
    — Oh… bien sûr. Gilan a été votre apprenti, j’avais oublié…
    — En effet, renchérit Halt en adoptant une mine très digne.
    — Vous pouvez donc voir où Will se trouve en ce moment ? demanda le jeune guerrier.
    Il était curieux de comprendre comment fonctionnait ce genre de chose : Halt, qui avait transmis son savoir-faire à son ancien apprenti,était-il capable de voir Will se déplacer à l’insu de tous ? Ou bien le jeune Rôdeur, invisible aux yeux de tous, l’était-il aussi à ceux de son ancien maître ?
    — Naturellement, répliqua Halt. Il est là-haut.
    Le chevalier suivit du regard le doigt pointé du Rôdeur. Will se tenait sur la crête. Quelques secondes plus tard, il émit un sifflement et leur fit signe de le rejoindre.
    — Oui, vous le voyez, tout comme moi ! répondit Horace. Mais saviez-vous où il était avant qu’il se redresse ?
    — Bien sûr, Horace. Comment peux-tu ainsi douter de moi ?
    Sur ces mots, Halt partit en direction du sommet, Folâtre avançant au côté d’Abelard. Le vieux Rôdeur tournait le dos à Horace, si bien que ce dernier ne put voir le sourire qui fendait son visage.
    — Je n’ai détecté

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