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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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avait utilisé.
Malheureusement, elle ne possédait pas le vocabulaire nécessaire et elle était
incapable d’exprimer ce genre de pensées. Pour elle, c’était très frustrant.
    Maintenant que Jondalar était là, elle se rendait compte à quel point
le contact avec un autre être humain lui avait manqué. Elle aurait aimé pouvoir
parler de tout avec lui. Pour l’instant, c’était impossible. Elle avait
l’impression de se retrouver devant un festin qu’elle aurait dévoré avec grand
plaisir tellement elle était affamée et qu’elle devait se contenter de goûter
du bout des lèvres.
    Jondalar lui rendit son couteau en hochant la tête d’un air
étonné. Cet instrument semblait couper parfaitement et il devait être d’une
grande utilité, mais il l’obligeait à se poser de nouvelles questions. Comment
une Femme Qui Guérit aussi expérimentée pouvait-elle utiliser un couteau aussi
primitif ? Si seulement il pouvait lui poser la question et obtenir une
réponse ! Jondalar avait envie, tout autant qu’Ayla, qu’elle apprenne à
parler.
    Jondalar se réveilla très tôt. Il faisait encore sombre à
l’intérieur de la caverne, mais à travers l’ouverture de l’entrée et celle du
trou à fumée, il pouvait apercevoir le ciel bleu nuit qui précédait l’aube. Peu
à peu, le ciel s’éclaircit et il discerna les creux et les bosses des parois
intérieures. Il avait si souvent contemplé ces parois qu’il les connaissait par
cœur et n’avait qu’une envie : sortir pour voir autre chose. Il faillit
appeler Ayla, mais changea d’avis en voyant qu’elle dormait à poings fermés.
    La jeune femme était couchée sur le côté, en chien de fusil sous
une pile de fourrures. Elle lui avait cédé sa couche et avait installé une
natte sur le sol à côté de lui. Elle ne quittait pas ses vêtements pour dormir,
prête à se lever à la moindre alerte. Alors que Jondalar l’observait, elle
roula sur le dos et il en profita pour la regarder de plus près dans l’espoir
de découvrir chez elle des traits distinctifs qui l’auraient renseigné sur ses
origines.
    Si l’on comparait sa charpente osseuse, la forme de son visage
et ses pommettes à celles des femmes zelandonii, nul doute qu’elle était une
étrangère. Mais, pour le reste, elle n’avait rien d’extraordinaire, sauf
qu’elle était ravissante. Et même un peu plus, songeait Jondalar en la
regardant pour la première fois avec attention. N’importe qui aurait dit en
voyant la finesse de ses traits qu’elle était belle.
    Sa manière de se coiffer avec de longues tresses qu’elle
laissait pendre sur le côté et dans le dos et repliait sur le devant sortait de
l’ordinaire, mais Jondalar avait déjà rencontré des femmes arborant des
coiffures encore plus étonnantes. Deux de ses tresses étaient défaites et elle
s’était contentée de placer les longues mèches derrière ses oreilles. Elle
avait aussi sur la joue droite une tramée noire de charbon de bois. C’est
normal, songea Jondalar. Depuis que j’ai repris conscience, elle ne m’a
pratiquement pas quitté un seul instant. On peut dire qu’elle a pris soin de
moi...
    Ayla ouvrit soudain les yeux et poussa un cri.
    Elle n’avait pas l’habitude de découvrir au réveil un visage
couvert d’une barbe blonde et hirsute et deux grands yeux bleus aussi
brillants. Dès qu’elle eut recouvré ses esprits, elle se leva et s’approcha du
feu. Elle avait oublié de le couvrir la veille au soir et il était mort.
    Voyant qu’elle s’apprêtait à le rallumer, Jondalar
demanda :
    — Veux-tu me montrer comment tu fais du feu, Ayla ?
Cette fois-ci, elle avait compris sa question.
    — Pas difficile, répondit-elle. Ayla montrer.
    Elle apporta près de sa couche un mélange d’écorces fibreuses et
pelucheuses et d’herbes sèches dont elle se servait pour allumer le feu. Puis,
prenant le silex et la pyrite, elle les frappa l’un contre l’autre pour lui
montrer comment il fallait s’y prendre et lui tendit les deux pierres.
    Jondalar reconnut aussitôt le silex. Après avoir examiné la
seconde pierre, il se dit qu’il en avait déjà vu de semblables mais qu’il
n’aurait jamais pensé qu’elles puissent servir à quoi que ce soit – et
certainement pas à faire du feu. Bien qu’il ait vu Ayla les utiliser dans ce
but, il avait encore du mal à le croire. Imitant le geste de la jeune femme, il
frappa les deux pierres l’une contre l’autre et

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