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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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prairie à l’est,
dit Jondalar. Ayla se retourna. Dans cette lumière blafarde, les yeux de
Jondalar étaient bleu lavande, une teinte qu’elle ne les avait encore jamais
vus prendre, même à la lueur du feu.
    — Oui, grand feu. Beaucoup de fumée. Pas savoir Jondalar
levé.
    — Ça fait un certain temps que je suis réveillé. Je pensais
que tu allais revenir te coucher. En voyant que ce n’était pas le cas, je me
suis levé. Le feu s’est éteint.
    — Je sais. Ayla négligente. Pas faire... Pas...
    — Couvrir. Tu n’as pas couvert le feu et il s’est éteint.
    — Couvrir le feu, répéta-t-elle. Je vais allumer nouveau
feu. Jondalar la suivit en baissant la tête pour entrer. L’ouverture était tout
juste assez haute pour lui. Ayla alla chercher une pyrite de fer et un silex,
puis elle rassembla des matières combustibles et du petit bois.
    — Tu m’as dit que tu avais trouvé ces pierres à feu sur la
plage. Est-ce qu’il y en a encore ?
    — Oui. Pas beaucoup. Eau venir et les emporter.
    — Une crue ? demanda Jondalar. La rivière déborde et
emporte les pierres ? Nous ferions peut-être mieux de ramasser celles qui
restent. Ayla hocha la tête d’un air absent. Elle avait d’autres projets pour la
journée. Pour les mener à bien, elle avait besoin de l’aide de Jondalar, mais
elle hésitait à lui en parler. Elle n’avait plus beaucoup de viande et elle ne
savait pas s’il la laisserait chasser. Jusque-là, elle s’était contentée de
partir avec sa fronde et lorsqu’elle rentrait avec des gerboises, des lièvres
ou des hamsters géants, il ne lui avait jamais posé de question. Mais elle
devait chasser un plus gros gibier et, pour ce faire, il fallait qu’elle emmène
Whinney et qu’elle creuse une fosse.
    Si Bébé avait encore été là, cela lui aurait simplifié la tâche.
Tant pis ! Elle se débrouillerait sans lui. Le vrai problème, c’était
Jondalar. Comment allait-il réagir ? S’il s’opposait à son expédition,
elle passerait outre. Elle ne faisait pas partie de son clan. C’est lui qui, au
contraire, vivait dans sa caverne. Et il n’était pas en état de chasser à sa
place. Il semblait apprécier de vivre dans la vallée, il s’était attaché à
Whinney et à son poulain et paraissait avoir de l’affection pour elle. Elle n’avait
aucune envie que tout ça soit remis en cause. Malgré tout, qu’il le veuille ou
non, il fallait qu’elle parte chasser. Elle n’avait pas le choix.
    Si elle voulait tuer du gros gibier, elle avait besoin non
seulement de son accord mais aussi de son aide. Craignant que le poulain soit
pris dans la débandade du troupeau et qu’il soit blessé, elle ne voulait pas
l’emmener avec elle. Si Jondalar s’occupait de lui, elle était certaine qu’il
resterait dans la caverne sans éprouver le besoin de suivre sa mère. Surtout
qu’elle ne s’éloignerait pas longtemps. Elle pouvait très bien partir en
reconnaissance afin de trouver un troupeau, creuser une fosse et ne chasser que
le lendemain. Mais comment demander à cet homme de tenir compagnie au poulain
en son absence ?
    En préparant le bouillon matinal, elle jeta un nouveau coup
d’œil à ses réserves de viande sèche et, voyant qu’il n’en restait presque
plus, elle se dit qu’il fallait agir au plus tôt. Le mieux était de commencer
par montrer à Jondalar qu’elle était douée pour la chasse en lui faisant une
démonstration avec son arme favorite. S’il réagissait positivement en la voyant
manier la fronde, elle pourrait alors lui demander son aide.
    Ils avaient pris l’habitude de marcher tous les matins le long
de la rivière, ce qui permettait à Jondalar de prendre de l’exercice et faisait
plaisir à Ayla. Ce matin-là, avant de partir, elle attacha sa fronde à la
lanière qui lui entourait la taille et attendit une occasion de s’en servir.
    Elle n’eut pas à attendre longtemps. Alors qu’ils quittaient le
bord de la rivière pour s’avancer dans la prairie, ils levèrent un couple de
lagopèdes des saules. Ayla saisit aussitôt sa fronde. Tandis que la première
pierre atteignait un des oiseaux en vol, l’autre essaya de s’enfuir à
tire-d’aile, mais la seconde pierre l’arrêta net. Avant d’aller les chercher,
Ayla jeta un coup d’œil à Jondalar. Il semblait stupéfait mais, plus important,
il souriait.
    — Ça alors ! s’écria-t-il. C’est donc comme ça que tu
chasses ! Moi qui croyais que tu les

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