La Vallée des chevaux
choisis. Mais certains ont peur.
— Pourquoi ont-ils peur ?
— Ils ont peur de faire mal à la jeune fille, d’être
maladroit ou encore que leur faiseur-de-femmes ne se redresse pas.
— Le faiseur-de-femmes ? Cela veut dire leur organe, non ?
Que de noms on lui donne !
— C’est vrai, reconnut Jondalar en pensant à d’autres
termes encore, souvent vulgaires ou humoristiques.
— Quel est le vrai nom ?
— La virilité, répondit-il après avoir réfléchi. Mais
« faiseur-de-femmes » convient aussi.
— Que se passe-t-il quand leur virilité ne se redresse
pas ?
— Il faut aller chercher un autre homme. Mais la plupart
des hommes aiment être choisis.
— Aimais-tu être choisi ?
— Oui.
— Et as-tu été souvent choisi ?
— Oui, répondit à nouveau Jondalar.
— Pourquoi ?
Jondalar sourit en se demandant si toutes ces questions étaient
dues à la curiosité ou à la nervosité.
— Je pense que c’est parce que j’aime ça. Pour moi, ça
compte énormément que ce soit la première fois pour la femme.
— Comment pourrais-je avoir une cérémonie des Premiers
Rites ? Pour moi, ce n’est pas la première fois et je n’ai plus besoin
d’être ouverte.
— Je sais. Mais les Premiers Rites ne se résument pas à ça.
— Je ne comprends pas. Qu’est-ce que c’est d’autre
alors ? Jondalar recommença à sourire et posa ses lèvres sur les siennes.
Ayla se pencha vers lui et fut toute surprise de sentir que la
langue de Jondalar essayait de s’insinuer entre ses lèvres. Elle recula.
— Que fais-tu ?
— Tu n’aimes pas ça ? demanda-t-il en lui lançant un
regard consterné.
— Je ne sais pas.
— Veux-tu recommencer ? proposa-t-il en se disant
qu’il ne fallait surtout rien précipiter. Si tu t’allongeais, tu serais plus
détendue.
Il la poussa gentiment vers les fourrures et se pencha vers
elle, appuyé sur un coude. A nouveau il posa ses lèvres sur les siennes. Dès
qu’elle se fut un peu détendue, il effleura légèrement ses lèvres du bout de sa
langue puis il releva la tête : Ayla souriait et elle avait fermé les
yeux. Quand elle les rouvrit, il se pencha à nouveau vers elle pour
l’embrasser, appuyant plus fort ses lèvres contre les siennes. Lorsque la
langue de Jondalar voulut forcer ses lèvres, Ayla ouvrit les siennes sans se
faire prier.
— Je crois que j’aime ça, dit-elle après ce nouveau baiser.
Le sourire de Jondalar s’élargit. Ayla lui posait des questions
et faisait des expériences. Il était content qu’elle ne sache pas à quel point
il la désirait.
— Et maintenant ? demanda-t-elle.
— Toujours la même chose.
— D’accord.
Jondalar lui reprit la bouche, explorant ses lèvres, son palais
et sa langue. Puis il laissa ses lèvres courir le long de sa mâchoire et
mordilla son oreille. Quand il eut couvert sa gorge de baisers et qu’il l’eut
caressée du bout de la langue, il remonta vers sa bouche.
— Pourquoi est-ce que je frissonne comme si j’avais la
fièvre ? demanda Ayla. Mais ce sont des frissons agréables, pas comme ceux
que l’on a quand on est malade.
— Oublie que tu es guérisseuse. Ce n’est pas une maladie.
Si tu as chaud, pourquoi n’enlèves-tu pas ton vêtement ?
— Ça va. Je n’ai pas chaud à ce point-là.
— Est-ce que ça t’ennuierait si je défaisais la lanière qui
retient ton vêtement ?
— Pourquoi ?
— Parce que j’en ai envie.
Jondalar se battit un long moment avec la lanière sans cesser de
l’embrasser. Comme il ne parvenait pas à la défaire, Ayla dit dans un
souffle :
— Laisse-moi faire.
Elle défit sans difficulté le nœud, puis se cambra sur la
fourrure pour enlever la lanière. Quand le vêtement en peau glissa loin d’elle,
Jondalar retint sa respiration.
— Ayla ! O Doni ! Quelle femme !
s’écria-t-il.
Sa voix était enrouée par le désir et son sexe en érection. Il
l’embrassa presque avec violence, enfouit son visage dans son cou et suça sa
peau avidement. Quand il releva la tête et vit la marque rouge, il respira un
grand coup pour maîtriser son ardeur.
— Il y a quelque chose qui ne va pas ? demanda Ayla en
fronçant les sourcils.
— Ce qui ne va pas c’est que je te désire trop. Je veux que
ce soit bien aussi pour toi, mais je ne sais pas si je vais pouvoir attendre.
Tu es tellement... femme, tellement belle.
Le visage à nouveau détendu, Ayla lui dit en
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