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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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maintenant lié à
Doni ? Comme il était lié, par l’intermédiaire de son amulette, à celui du
Lion des Cavernes et à celui d’Ursus, le Grand Ours des Cavernes, le totem du
Clan. Quand elle était devenue guérisseuse, elle avait reçu une partie de
l’esprit de chacun des membres du Clan et personne n’avait rappelé ces esprits
quand Broud l’avait maudite et qu’elle avait quitté le Clan.
    Le Clan et les Autres, les totems et la Mère : tous
revendiquaient une part invisible de son esprit. Mon esprit doit avoir du mal à
s’y retrouver – même moi, je ne sais plus très bien où j’en suis.
    Une rafale de vent glacial l’obligea à regagner la caverne. Elle
ranima le feu mourant et mit de l’eau à chauffer pour se préparer une infusion
calmante. Elle n’avait toujours pas envie de dormir. En attendant que l’eau
chauffe, elle contempla les flammes comme elle l’avait déjà fait tant de fois
pour y trouver un semblant de vie. Les langues de feu dansaient le long du
bois, léchaient une branche à laquelle elles n’avaient pas encore goûté, puis
s’en emparaient et la dévoraient.
    — Doni ! cria Jondalar dans son sommeil. C’est
toi ! C’est toi !
    Ayla bondit sur ses pieds et s’approcha de lui. Il devait être
en train de rêver car il remuait dans son sommeil et prononçait des phrases
sans suite. Soudain ses yeux s’ouvrirent et il lui lança un regard surpris.
    — Ça va, Jondalar ?
    — Ayla ? Ayla ! C’est toi ?
    — Oui, c’est moi.
    Ses yeux se refermèrent et il murmura quelques paroles
incohérentes. Il ne s’était pas réveillé, comme l’avait cru Ayla : les
quelques mots qu’il venait d’échanger avec elle faisaient partie de son rêve.
Il semblait plus calme maintenant. Elle attendit qu’il fût complètement détendu
pour s’approcher à nouveau du feu. Quand elle sentit qu’elle avait sommeil,
elle retira son vêtement et se glissa sous les fourrures à côté de lui.
    Jondalar courait comme un fou pour atteindre l’entrée de la
caverne. Jetant un coup d’œil au-dessus de lui, il aperçut le lion des
cavernes. Non, non ! Thonolan ! Thonolan ! C’est lui que le lion
poursuivait maintenant, et il s’apprêtait à bondir. Soudain la Mère apparut et
d’un geste, elle chassa le lion.
    Quand elle se retourna, Jondalar vit Son visage : c’était
celui de la donii qu’il avait sculptée pour Ayla. Il l’appela :
    — Doni ! C’est toi ! C’est toi !
    Le visage sculpté s’anima et les cheveux de la Mère se
transformèrent en un halo doré entouré d’une lueur rougeoyante.
    — Oui, c’est moi.
    La donii-Ayla se mit à grandir et changea de forme : elle
ressemblait maintenant à l’ancienne donii que Jondalar avait donnée à Noria.
Ses formes généreuses et maternelles se dilatèrent et elles atteignirent
bientôt la taille d’une montagne. Elle commença alors à donner naissance à tout
ce qui vivait sur terre. Toutes les créatures de la mer s’écoulèrent de sa
profonde caverne, charriées par les eaux de la naissance, suivies aussitôt par
les nuées d’insectes et d’oiseaux. Puis ce fut le tour des animaux terrestres – lapins,
cerfs, bisons, mammouths, lions des cavernes – et tout de suite
après, Jondalar aperçut dans le lointain de vagues silhouettes humaines en
partie masquées par le brouillard.
    Le brouillard s’éclaircit, les silhouettes se rapprochèrent et
il les reconnut. C’étaient des Têtes Plates ! En l’apercevant, ils
s’enfuirent à toutes jambes. Jondalar se lança à leur poursuite en criant.
L’une des femmes se retourna : elle avait le visage d’Ayla. Jondalar se
précipita vers elle. Mais les brumes l’enveloppèrent et elle disparut à sa vue.
    Jondalar tâtonnait à travers le brouillard rouge. Il entendit un
rugissement lointain, semblable au grondement d’une chute d’eau. Plus il
avançait et plus le grondement augmentait. Il fut brusquement submergé par un
torrent humain qui sortait des entrailles de la Grande Terre Mère, une montagne
énorme qui avait le visage d’Ayla.
    Il joua des pieds et des mains pour se frayer un chemin à travers
la foule et finit par atteindre l’immense caverne, la profonde ouverture de la
Mère. Il La pénétra et son membre viril explora Ses chauds replis jusqu’à ce
que Ses profondeurs se referment sur lui. Jondalar allait et venait à
l’intérieur de la Mère avec une joie effrénée. Puis il vit que Son visage

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